Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 4 au 8 novembre 2006 (semaine 45)
 

-
2006-11-08 - Gaza
LA SITUATION DEVIENT DESESPÉRÉE

Après l'angélus du 5 novembre, Benoît XVI a dit, aux fidèles présents, suivre "avec grande préoccupation la détérioration de la situation dans la Bande de Gaza", assurant la population civile "souffrant de ces nouvelles violences" de sa solidarité.

"Prions ensemble -a-t-il ajouté- pour que le Tout Puissant et Miséricordieux  éclaire les responsables israéliens et palestiniens, mais aussi ceux des pays qui sont détenteurs de responsabilités régionales, pour que cesse ce nouveau bain de sang. Que les secours humanitaires soient accrus et que l'on relance immédiatement une négociation politique concrète et sérieuse".

Le bilan de l’offensive israélienne et des affrontements contre les miliciens palestiniens dans la Bande de Gaza, les attaques sur Gaza et sur Beit Hanoun ont outre provoqué de nombreux blessés et de nombreux morts, laissant une ville en ruines.

À Beit Hanoun, l’armée israélienne a assiégé pendant 19 heures une mosquée dans laquelle se seraient réfugiés une soixantaine de miliciens. "Nos sources sur place nous disent que les gens ne peuvent pas sortir de chez eux à cause des affrontements et que la situation est très dangereuse" a déclaré Samuel Martin, responsable de la communication de la Caritas-Jérusalem.

"Les médecins ont besoin de sang pour les blessés, la Croix rouge est en train de chercher des donateurs" a poursuivi l’interlocuteur, contacté par téléphone. Selon l’organisation humanitaire catholique, "depuis mercredi, les morts ont été 24 et les blessés plus de 100 dans toute la Bande de Gaza", théâtre de la massive opération militaire israélienne dont le but est de libérer le caporal Gilad Shalit, kidnappé par des extrémistes palestiniens le 25 juin, faire cesser les tirs de roquettes vers le territoire israélien et détruire les tunnels souterrains à travers lesquels les miliciens transportent les armes vers la Palestine, en particulier depuis l’Égypte.

"La situation humanitaire à Gaza est terrible, je dirais même désespérée. Dans la seule ville de Gaza, la densité de population est de 2.500 personnes par kilomètre carré. Il n’est pas difficile de se faire toucher. Sans oublier que depuis juillet dernier, beaucoup de familles n’ont plus d’eau ni d’électricité à cause des bombardements israéliens, ou dans la meilleure des hypothèses, ils ont l’électricité 6 à 8 heures par jour et l’eau 2 ou 3 heures" dit encore le représentant de Caritas.

Beit Hanoun, rappelle Samuel Martin, n’est pas la seule localité frappée : "elle peut être considérée comme une ligne de front mais les combats ont lieu un peu partout, de Rafah à Gaza, et ils ne semblent pas diminuer". La Caritas a demandé l’intervention de la communauté internationale pour "mettre de l’ordre à Gaza" et mettre fin aux attaques dans la région, afin de permettre aux humanitaires et aux médecins de secourir les nombreux blessés, dont des enfants. (information : VIS - Agence Misna)

Retour aux dépêches