Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 12 au 15 novembre 2006 (semaine 46)
 

-
2006-11-15 -
LA DIGNITÉ DES MIGRANTS DANS LES CAMPS DE RÉFUGIÉS

Dans son message pour 93ème Journée mondiale du migrant et du réfugié, publié le mardi 14 novembre Benoît XVI demande que soient assurées des garanties pour "les droits et la dignité" des migrants, en particulier dans les camps de réfugiés.

"A l'occasion de la prochaine Journée mondiale du migrant et du réfugié, qui est fixée au 14 janvier 2007, en contemplant la Sainte Famille de Nazareth, icône de toutes les familles, je voudrais vous inviter à réfléchir sur la condition de la famille migrante. L'Evangéliste Matthieu raconte que, peu de temps après la naissance de Jésus, Joseph fut contraint de partir de nuit pour l'Egypte, emmenant avec lui l'enfant et sa mère, afin de fuir la persécution du roi Hérode.

"Qu'ils soient l'exemple et le soutien de tous les migrants et les pèlerins de tous âges et de tous pays, de tous les réfugiés de quelque condition qu'ils soient et qui, harcelés par la persécution ou par le besoin, se voient contraints d'abandonner leur patrie, les chers membres de leur famille, leurs voisins, leurs doux amis, et de se rendre en terre étrangère'.

"Dans le drame de la Famille de Nazareth, obligée de se réfugier en Egypte, nous entrevoyons la douloureuse condition de tous les migrants, en particulier des réfugiés, des exilés, des dispersés, des déplacés internes et des persécutés. Nous entrevoyons les difficultés de chaque famille de migrants, les privations, les humiliations, les restrictions et la fragilité de millions et de millions de migrants, de déplacés internes et de réfugiés. La Famille de Nazareth reflète l'image de Dieu conservée dans le cœur de chaque famille humaine, bien que défigurée et affaiblie par l'émigration".

...
"Nombreuses sont les difficultés que rencontre la famille du migrant. L'éloignement de ses membres entre eux et l'impossibilité de se réunir sont souvent des occasions de rupture des liens d'origine. De nouveaux rapports s'instaurent et de nouvelles affections naissent ; on oublie le passé et ses devoirs, soumis à dure épreuve par l'éloignement et la solitude. Si une réelle possibilité d'insertion et de participation n'est pas assurée à la famille immigrée, il devient difficile de prévoir son développement harmonieux.

... "L'Eglise encourage la ratification des instruments internationaux légaux visant à défendre les droits des migrants, des réfugiés et de leurs familles, et offre, par le biais de ses diverses institutions et associations, une assistance qui devient toujours plus nécessaire. C'est à cette fin qu'ont été ouverts des centres d'écoute des migrants, des maisons pour les accueillir, des bureaux pour les services à rendre aux personnes et aux familles, et que d'autres initiatives ont vu le jour pour répondre aux exigences croissantes en ce domaine".

...
"Ces derniers temps, le nombre de femmes quittant leur pays d'origine, en quête de meilleures conditions de vie, en vue de perspectives professionnelles plus prometteuses, a augmenté. Toutefois, bien des femmes finissent par devenir victimes du trafic d'êtres humains et de la prostitution. En œuvrant à la réunion des familles, les travailleurs sociaux, en particulier les religieuses, peuvent rendre un service de médiation apprécié et toujours davantage valorisé".

...
"A propos de l'intégration des familles des immigrés, je ressens le devoir d'attirer l'attention sur les familles des réfugiés dont les conditions semblent avoir empiré par rapport au passé, notamment en ce qui s'agit la réunion des foyers familiaux. Dans les camps qui leur sont destinés vient parfois s'ajouter, aux difficultés logistiques et aux difficultés personnelles liées aux traumatismes et au stress émotionnel, dus aux tragiques expériences vécues, le risque de l'implication des femmes et des enfants dans l'exploitation sexuelle, comme mécanisme de survie.

...
"Parmi les migrants, une catégorie mérite d'être considérée d'une façon spéciale, celle des étudiants d'autres pays, qui se retrouvent loin de chez eux, sans une connaissance adéquate de la langue, parfois privés d'amitié et disposant souvent de bourses d'études insuffisantes. Leur condition devient plus grave encore lorsqu'il s'agit d'étudiants mariés. A travers ses institutions, l'Eglise s'efforce de rendre moins douloureux le manque de soutien familial de ces jeunes étudiants et les aide à s'intégrer dans les villes qui les accueillent, en les mettant en contact avec des familles prêtes à les héberger et à faciliter la connaissance réciproque. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire en une autre occasion, venir en aide aux étudiants étrangers 'représente pour l'Eglise un domaine d'action pastorale important. En effet, les jeunes qui quittent leur pays en raison de leurs études vont au-devant d'un certain nombre de problèmes et surtout du risque d'une crise d'identité'". (source : Agence Fides)

Retour aux dépêches