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2006-11-19 -
L'ÉGLISE RUSSE DOIT RESTER ATTACHÉE A L'OECUMÉNISME.

Le métropolite Kirill de Smolensk, qui est le véritable N°2 du patriarcat de Moscou, demande à son Église de demeurer au sein du Conseil oecuménique, le COE, et, sur les ondes d'une radio officielle, la met en garde contre les dangers d'isolement.

Ce n'est pas sans raison que le président du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou a lancé cet appel, le 8 novembre sur les ondes de Radio Mayak, une radio moscovite détenue par l'Etat. Il a voulu ainsi atteindre l'opinion publique et, par delà les canaux ecclésiaux de l'information, rappeler aux évêques, aux prêtres et aux fidèles l'importance que le COE constituait pour l'Église orthodoxe russe si elle veut témoigner et comprendre l'état du christianisme contemporain.

"A cette tribune," a-t-il expliqué "nous avons la possibilité de voir immédiatement et instantanément ce qui se passe dans le monde chrétien... de nous forger une idée claire de la direction que prend le christianisme contemporain, de faire part de
notre position et de convaincre les autres".

Or, en Russie, actuellement, de nombreux croyants et organisations orthodoxes sont opposés à la participation de leur Eglise au mouvement d'unité des Eglises, et cette question a été l'une des principales pierres d'achoppement des discussions qui ont eu lieu entre le patriarcat de Moscou et l'Eglise orthodoxe russe hors frontières, qui juge l'oecuménisme comme nuisible à l'Église.

Le métropolite Kirill a évoqué les dangers qu'il y aurait à couper les liens avec le monde, pas seulement dans le domaine
religieux : "Si l'on va plus loin, la Russie s'isolera, se retirera des Nations Unies et des organisations régionales. Pouvons-nous vivre isolés dans notre monde actuel? Ce serait un suicide". (source : ENI)

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