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du 12 au 15 novembre 2006 (semaine 46)
 

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2006-11-15 -
LES ÉGLISES ORTHODOXES DANS L'UNION EUROPÉENNE

Le patriarcat oecuméniquede Constantinople et le Parti populaire européen (PPE-DE), plus importante formation politique au Parlement européen, souhaitent que les religions favorisent l’intégration à l’Union européenne des pays candidats.

« L’intégration des pays du sud-est de l’Europe doit être promue dynamiquement, avec l’engagement actif des responsables nationaux et locaux des communautés religieuses via des initiatives de coopération spirituelle, pastorale et pratique », affirment-ils dans une déclaration commune publiée le 12 novembre à Bratislava, capitale de la Slovaquie, un pays lui-même entrédans l’Union en 2004.

Dans une vision encore plus large, la déclaration recommande aussi que « les dirigeants religieux d’Albanie, de Biélorussie, de Bosnie-Herzégovine, de Bulgarie, de Croatie, de l’ancienne république yougoslave de Macédoine, de Moldavie, du Monténégro, de Roumanie, de Serbie(Kosovo) et d’Ukraine soient invités à visiter les institutions européennes afin de s’informer.

Elle souhaite que des cours pour les séminaristes dans ces États incluent l’anthropologie chrétienne de l’Europe et le raisonnement en faveur de la coopérationeuropéenne ».

Ce texte de deux pages a été publié à l’issue d’une rencontre qui a rassemblé des dirigeants du PPE et des responsables ou représentants de nombreuses Églises de l’est de l’Europe, notamment orthodoxes.

La rencontre était la dixième du genre à se tenir dans le cadre d’un dialogue entretenu depuis 1996 par l’Église orthodoxe, sous l’autorité du patriarche oecuménique Bartholomée Ier et du groupe parlementairedu PPE-DE.

« Ce dialogue promeut une meilleure compréhension entre les différentes confessions», a souligné l’un des principaux intervenants, Kostas Karamanlis. Dans cette région du sud-est de l’Europe, a précisé le premier ministre grec, « l’interaction entre religion et politique a été très intense à traver sl’histoire ».

Le rôle des communautés religieuses est crucial. « Elles peuvent promouvoir les idéaux de paix, de réconciliation, de tolérance et de respect. »

Le premier ministre croate, Ivo Sanader, dont le pays a entamé les négociations en vue d’une adhésion à l’Union, a rappelé de son côté ses efforts pour inclure la minorité orthodoxe de son pays dans la vie publique. « Je le répète et je mets en garde : la clarté de leur perspective européenne ne doit pas être troublée», a-t-il insisté, s’inquiétant des réticences de certains pays d’Europe occidentale, dont la France,vis-à-vis de la poursuite de l’élargissement.

Dans leurs conclusions, les participants à la réunion de Bratislavaont tenu à adresser des messages à deux pays en particulier. D’une part, la Bosnie-Herzégovine, « où la réconciliation est toujours dans les douleurs de l’enfantement » et dont ils « appellent les responsables religieu xà dépasser leurs impulsions communautaristes ». D’autre part, la Turquie. « Le véritable test de la liberté de pensée, de religion et d’association doit être franchi par les autorités turques à travers la réouverture du séminaire de Halki, la restitution des biens religieux des communautés chrétiennes (…) et l’adoption d’une législation appropriée qui permette l’activité de toutes les communautés religieuses » , affirme la déclaration finale. (information : Orthodoxie)


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