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FlashPress - Infocatho
du 20 au 22 novembre 2006 (semaine 47)
 

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2006-11-22 -
UNE VOCATION RESTE TOUJOURS UN APPEL

Les responsables des Conseils pontificaux réunis le 16 novembre
ont été "soigneusement informés sur les requêtes de dispense de l’obligation au célibat en un tour de table qui a permis d’estimer les possibilités de réadmission au ministère sacerdotal.

Cette "possibilité de réadmission au ministère pour les prêtres qui se trouvent actuellement dans les conditions prévues par l’Église", est un fait réel. Quelque 9 500 prêtres sont revenus au ministère par exemple de 1970 à 1995. D'expérience, on sait que leur vocation première ne peut disparaître et cet appel les a marqués pour leur vie.

Mais en réalité, peu d’entre eux étaient mariés, ce qui rendait plus facile la reprise de leur cheminement sacerdotal : il s’agissait pour l’essentiel de prêtres qui s’étaient mis en « stand by », qui avaient eu une aventure, et se sont présentés « spontanément » par la suite à leur évêque. Les chiffres plus récents montrent que cette situation évolue d'année en année. Certaines années, comme 1973 en France, on a compté plus de défections que d’ordinations. Parmi ces départs, plus d’un tiers demandaient ensuite à revenir.

Aujourd’hui, la situation est stabilisée : peu de défections, mais aussi peu de retours. Actuellement, le Saint-Siège compte 500 demandes de dispense par an, et seulement 7 % de retours. Ces 500 dispenses ne donnent cependant pas le chiffre exact de ceux qui cessent leur ministère, car beaucoup quittent le sacerdoce sans le dire.

Pour tous ceux-là, la réunion de jeudi a permis de réaffirmer que les critères de retour ne changeraient pas : ces hommes doivent accepter la discipline de l’Église, à savoir ne plus avoir d’enfant à charge et ne pas vivre maritalement. Il y aurait en effet environ 50 demandes de réhabilitation d’hommes mariés chaque année. Il n’est donc pas question de revenir sur la discipline du célibat, dont « la valeur a été réaffirmée ».

Mais cette réunion est "un tour de table", qui n'est pas sans impotance car "il est rare que l’on réfléchisse publiquement, à un si haut niveau du gouvernement de l’Église catholique, sur le traumatisme que représentent les défections de prêtres et le retour de certains d’entre eux à des responsabilités pastorales", écrit la correspondante du quotidien la Croix à Rome,
Isabelle de Gaulmyn, qui croit savoir que la discussion a duré près de trois heures. (information : La Croix)

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