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du 23 au 26 novembre 2006 (semaine 47)
 

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2006-11-26 -
LES VALEURS ÉVANGÉLIQUES DE LA MISÉRICORDE

En recevant, les participants de la Conférence internationale de la santé, Benoît XVI a déclaré qu'à côté des gestes d'affection envers les patients atteints de maladies infectieuses, il existe des injustices qui les font vivre comme des exclus.

A côté d'un service attentif et des gestes d'affection envers les patients atteints de maladies infectieuses, il existe nombre d'injustices qui, par exemple, obligent des malades à vivre séparés du monde, voire exclus. "Ces situations détestables sont encore plus graves en fonction de la disparité socio-économique entre Nord et Sud du monde. Il faut donc y répondre par des actions concrètes qui favorisent une présence auprès de ces malades, qui rendent aussi plus efficace l'évangélisation de la culture en inspirant des programmes adaptés aux gouvernements".

Benoît XVI a ensuite évoqué la "riche tradition catholique de présence auprès du malade" et dit qu'elle devait "rester vivante par l'exercice de la charité envers qui souffre, de manière à ce que ces véritables valeurs évangéliques et humanistes continuent d'être au service de la personne et de sa dignité."

"Une de ces valeurs est la miséricorde qui permet d'identifier le Christ à chaque malade. Les moyens déployés sont cependant insuffisants si on ne rend pas perceptible l'amour dont se nourrissent ceux qui rencontrent le Christ".

"La présence auprès du malade doit être unie à l'évangélisation du milieu dans lequel il vit"... "L'indifférence voire l'exclusion ou le rejet...à l'égard du malade" caractérise parfois la société du bien-être, "favorisé par l'image que véhiculent les médias d'hommes et de femmes avant tout attentifs à leur aspect physique, à leur santé et à leur vitalité. C'est là une tendance culturelle dangereuse de se mettre au centre de tout, de s'enfermer dans son petit monde, de se détourner de l'aide à autrui".

C'est pourquoi
le pape a profité de cette Conférence internationale du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé pour rappeler la nécessité "d'une pastorale capable de soutenir les malades dans la souffrance, de les aider à faire de leur condition un moment de grâce pour eux comme pour les autres, en participant au mystère du Christ".

Il a enfin souligné l'importance de "la collaboration des institutions publiques dans l'application de la justice sociale dans le si délicat contexte de l'assistance aux malades infectieux", mentionnant aussi une "juste distribution des ressources de la recherche et ses applications, et le développement de conditions de vie pouvant freiner l'expansion de ces maladies".

Durant cete Rencontre,
les spécialistes réunis pour l'occasion ont traité des origines et des causes de ces maladies au plan individuel: les comportements humains et les styles de vie, l'alimentation et l'affaiblissement du système immunitaire, la mutation et la résistance bactérienne, le défaut de structures de santé publique, les effets de la guerre et du terrorisme, les changements climatiques, les catastrophes naturelles, les contamination de l'eau et de l'air.

Puis l
a conférence s'est consacrée à une réflexion sur les épidémies et l'espérance chrétienne, ainsi que sur la responsabilité des chrétiens vis à vis des malades. Cette réflexion a été enrichie par l'apport de représentants du judaïsme, de l'islam, de l'hindouisme et du bouddhisme.

Durant
la troisième journée les participants se sont à l'aspect pastoral touchant les malades, et à leur assistance éducative et religieuse, à leur catéchèse et aux médias employés. Sous le profil socio-politique, il a été ainsi question des politiques sanitaires migratoires, des ressources économiques, scientifiques et technologiques, des campagnes sur la nutrition et l'hygiène.

La conférence s'est achèvée par des réflexions sur le malade, sa famille, les agents de santé et l'action des réseaux paroissiaux, diocésains, religieux, associatifs, et du volontariat au service de ces patients. (source : VIS)

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