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du 23 au 26 novembre 2006 (semaine 47)
 

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2006-11-26 -
POUR UN RESPECT "ADÉQUAT" DE LA LIBERTÉ RELIGIEUSE

La visite officielle du président de la République italienne, le 20 novembre, a été l'occasion pour Benoît XVI de rappeler, entre autres questions, celle d'un "respect adéquat" de la liberté religieuse dans nos sociétés contemporaines.

En recevant Giorgio Napolitano, le pape a rappelé que les catholiques n’agissaient pas dans la société "au nom de leurs intérêts particuliers", mais "dans le contexte et les règles de la vie démocratique et pour le bien de toute la société"

L’Église et l’État, bien que pleinement distincts, sont tous les deux appelés, selon leur mission respective, leurs propres fins et avec leurs propres moyens, à servir l’homme“, a commenté le pape. "C’est dans l’homme que ces deux sociétés se rencontrent et collaborent pour promouvoir au mieux le bien intégral".           

"Cette sollicitude de la communauté civile devant le bien des citoyens ne peut pas se limiter à quelques dimensions de la personne, comme celle de la santé physique, du bien être économique, de la formation intellectuelle ou des relations sociales“, a-t-il poursuivi. "L’homme se présente aussi devant l’État avec sa dimension religieuse".

A ses yeux, il serait cependant réducteur de retenir que la garantie du droit à la liberté religieuse est suffisante quand il n’y a aucune violence, s’il n’y a aucune intervention contre les convictions personnelles ou si on se limite à respecter les manifestations de la foi dans les lieux de culte.           

Pour le pape, la liberté religieuse est avant tout un droit non seulement personnel, mais aussi de la famille, des groupes religieux et de l’Église elle-même. “L’exercice de ce droit à une influence sur de nombreux domaines et situations dans lesquels les croyants se trouvent ou exercent“.

Il revient ainsi à l’État de “créer des conditionspropices au développement de la vie religieuse, afin que les citoyens soient réellement en mesure d’exercer leurs droits".          

Le président Napolitano a pour sa part insisté sur “l’importance de cette collaboration“, entre l’État et l’Église. Il a déclaré" connaître et apprécier la dimension sociale et publique du fait religieux"... "La politique ne devrait jamais se défaire de sa composante idéale et spirituelle, de sa partie éthique et humainement respectable de sa nature“, a insisté le président de la République italienne.

Mais, a cependant souligné le président italien, "il y a des choix qui appartiennent à la sphère des décisions de l’Etat, à la responsabilité et à l’autonomie de la politique". (information : Service de presse du Vatican-VIS)

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