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FlashPress - Infocatho
du 26 au 29 novembre 2006 (semaine 48)
 

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2006-11-29 - Turquie - 28 novembre
POUR UN DIALOGUE AUTHENTIQUE

Le pape a appelé mardi chrétiens et musulmans à un "dialogue authentique basé sur la vérité", qui respecte "les différences et reconnaisse ce qu'ils ont en commun", dans un discours en présence d'Ali Bardakoglu, directeur des affaires religieuses.

Ce dernier, religieux musulman qui est un haut fonctionnaire du gouvernement, a regretté une montée de l'"islamophobie" qui présente l'islam comme une religion qui encouragerait la violence, faisant ainsi une mise au point après le discours du pape sur l'islam à Ratisbonne. Il a souligné dans son intervention devant le pape que les responsables religieux devaient "refuser d'être les instruments des tensions de la politique internationale et contribuer à la solution des problèmes sociaux".

Benoît XVI a souligné de son côté que "le dialogue interreligieux et interculturel" est "une nécessité vitale, dont dépend dans une large mesure notre avenir"... "Chrétiens et musulmans appartiennent à la famille de ceux qui croient en un Dieu unique. Nous sommes appelés à agir ensemble".

"Le meilleur moyen d'aller de l'avant est un dialogue authentique entre chrétiens et musulmans, basé sur la vérité et inspiré du désir sincère de se connaître mieux l'un l'autre, en respectant nos différences et en reconnaissant ce que nous avons en commun".

L
e pape a insisté sur l'importance d'une liberté religieuse "garantie institutionnellement et respectée effectivement, aussi bien pour les individus que pour les communautés". Une telle liberté "constitue pour tous les croyants la condition nécessaire à leur contribution loyale à l'édification de la société", "spécialement envers les plus vulnérables et les plus pauvres".

Comme en écho à son discours de Ratisbonne, où il avait évoqué les critiques portées contre l'islam par un empereur byzantin du Moyen Age, qui accusait l'islam de violence et de n'avoir apporté "rien de bon", Benoît XVI, à Ankara,
a tiré du Moyen-Age un exemple de "respect fraternel" entre chrétiens et musulmans : l'hommage rendu au XIè siècle par son prédécesseur Grégoire VII à la "grande bienveillance" manifestée par un "prince musulman d'Afrique du Nord" envers les chrétiens qu'il avait sous sa juridiction.

Rappelons que
Benoît XVI a affirmé à plusieurs reprises qu'il se démarquait des propos de cet empereur. (information : RFI et Service de presse du Vatican)

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