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du 29 novembre au 1 décembre 2006 (semaine 48)
 

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2006-12-01 - Royaume-Uni
L'ABSURDITÉ DE LA DÉCISION DE BRITISH AIRWAYS

John Sentamu, archevêque anglican de York, a dénoncé l'absurdité du raisonnement sur lequel se base British Airways pour interdire le port de la croix et appelle la compagnie aérienne à revenir sur sa décision.

British Airways refusait à Nadia Eweida, employée à l'enregistrement des passagers, de porter une croix autour du cou à l'extérieur de son uniforme. L'archevêque a déclaré qu'il trouvait absurde la décision prise par la compagnie aérienne qui se fonde sur un raisonnement bancal. Ce n'est pas "l'aspect pratique" comme le suggère l'entreprise, qui devrait inspirer cette décision, mais plutôt la capacité de Nadia à mener à bien son travail au comptoir d'enregistrement."

L'archevêque a souligné que "selon le raisonnement actuel de la British Airways, un employé qui vient au travail avec une croix d'un mètre de long autour du cou devrait être autorisé à la porter, car il ne serait pas pratique de la cacher sous l'uniforme. Mais dans le cas de Nadia, une croix de moins de sept centimètres représente un problème.

La British Airways doit revoir sa décision et considérer l'histoire du pays qu'elle représente, dont la culture, les lois, le patrimoine et les traditions doivent tant à ce symbole qu'elle cherche à interdire". Les collègues de l'employée ont signé une pétition de soutien. Des personnalités non religieuses, comme Ken Livingstone, maire de Londres, et Shami Chakrabarti, directrice du groupe de pression Liberty, ont ouvertement fait part de leur soutien à Nadia Eweida.

"British Airways est fier de son uniforme et fier de la diversité de son personnel. Un des principaux objectifs de notre politique en matière d'uniforme est d'être juste et non discriminatoire", a indiqué le directeur général de BA Willie Walsh.

"Bien que notre politique soit conforme à celle de nombreuses autres compagnies, il est devenu clair que notre politique a besoin d'être changée à la lumière du débat public. Par conséquent, je lance une revue de notre code immédiatement", a-t-il précisé.

Cette revue aura pour objectif d'examiner "les façons dont le code vestimentaire sera adapté afin de permettre aux symboles religieux d'être portés ouvertement tout en restat conforme à la marque British Airways et respecteux de la législation sur le travail", a-t-il dit, soulignant que le débat avait "injustement accusé la compagnie British Airways d'être anti-chrétienne".

Nadia Eweida, employée en uniforme de la compagnie depuis 7 ans, avait refusé de retirer ou dissimuler la croix chrétienne qu'elle portait en pendentif autour du cou. "Renvoyée chez elle" mi-octobre, elle avait déposé un recours et accusé son employeur de "discrimination religieuse". Le code vestimentaire du personnel en uniforme de British Airways autorise le port de bijoux, y compris des symboles religieux, mais uniquement sous les vêtements.

"S'ils revoient le code et donnent aux Chrétiens leur place dans le monde du travail alors c'est un gros soulagement", a-t-elle ajouté. (source : ENI)

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