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du 29 novembre au 1 décembre 2006 (semaine 48)
 

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2006-12-01 - Turquie - 30 novembre
LE SERVICE UNIVERSEL DE PIERRE

Durant la Divine Liturgie célébrée dans l'église patriarcale,
Benoît XVI a souligné devant le patriarche Bartholomée 1er la "responsabilité universelle" du pape, principal sujet de discorde entre les Eglises catholique et orthodoxe.

Le pape s'est exprimé à la fin de la Divine Liturgie présidée par le patriarche, à laquelle il a assisté sans participer à la célébration en raison des divergences théologiques persistant entre catholiques et orthodoxes.
Ces divergences concernent en particulier le rôle du pape, dont les orthodoxes ne reconnaissent pas la primauté sur tous les autres évêques.

"Le thème du service universel de Pierre et de ses successeurs -a expliqué le Pape- a malheureusement donné naissance à nos différences d'opinion, que nous souhaitons surmonter, grâce au dialogue théologique qui a repris depuis peu".  Benoît XVI a alors rappelé les paroles de Jean-Paul II sur "la miséricorde qui caractérise le service à l'unité de Pierre'...invitant sur cette base à entrer dans un dialogue fraternel afin d'identifier sous quelles  formes le ministère pétrin pourrait s'exercer aujourd'hui, respectant sa nature et son essence pour accomplir un service d'amour reconnu par les uns et les autres".

Simon Pierre et André ont été appelé à être pêcheurs d'homme, mais que cette mission "s'est exprimée différemment pour chacun des deux frères. Simon...a été appelé Pierre, la pierre sur laquelle sera construite l'Eglise ; les clefs du Royaume des Cieux lui ont été plus particulièrement confiées. Son itinéraire l'a conduit de Jérusalem...à Rome afin qu'en cette ville il puisse exercer une responsabilité universelle".

Quant à André qui parlait le grec, sa mission a été d'être "l'Apôtre de la rencontre avec les Grecs". Il représente ainsi 'la rencontre de la christianité primitive avec la culture grecque. Cette rencontre, particulièrement en Asie Mineure, est devenue possible grâce aux grands Pères de la Cappadoce qui ont enrichi la liturgie, la théologie et la spiritualité des Eglises orientales comme occidentale".

"Le message chrétien, tel un grain de blé, est tombé sur cette terre et a donné beaucoup de fruits. Nous devons être profondément reconnaissants de l'hérédité issue de la fructueuse rencontre entre le message chrétien et la culture hellénique qui a eu de longues répercussions" pour les deux Églises.

"Au cours de l'histoire, l'Eglise de Rome comme l'Eglise de Constantinople ont souvent vécu la leçon du grain de blé. Ensemble, nous vénérons nombre de martyres communs... Nous partageons le même espoir qui oblige l'Eglise à poursuivre son pèlerinage parmi les persécutions du monde et les consolations de Dieu... Le siècle à peine achevé a également connu de courageux témoins de la foi en Orient comme en Occident. Aujourd'hui encore...nous prions pour eux et nous leur offrons tout notre soutien possible alors que nous demandons avec insistance à tous les responsables mondiaux de respecter la liberté religieuse comme droit de l'homme fondamental".

Dans son discours de bienvenue, Bartholomée 1er avait souligné le "désir commun" de continuer "le parcours constant vers la restauration de la pleine communion" des deux Eglises. (information : RFI et Service de presse du Vatican)

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