Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 7 au 9 décembre 2006 (semaine 49)
 

-
2006-12-09 - Cameroun
UN GAGE DE PAIX ET DE PROSPÉRITÉ

A la suite des consultations menées par le Premier ministre pour la mise en place de la CENI, Commission nationale électorale indépendante, l'archevêque de Yaoundé estime que les propositions de lois justes concourent au progrès de la démocratie.

Mgr Simon Victor Tonye Bakot a remercié le Premier Minsitre de l'avoir reçu et félicite les pouvoirs publics d'avoir initié les consultations qui ont eu lieu tout récemment en vue de la mise sur pied de la Ceni.

"La Conférence Episcopale Nationale, a déclaré l'archevêque, en collaboration avec d'autres membres de la société civile, avait fait deux propositions d'avant-projets de lois dans le but de contribuer de manière spécifique à réguler le processus électoral et à permettre à notre pays de poursuivre sa marche vers une plus grande démocratie, gage de paix et de prospérité, ce qui justifie la proposition que nous avons faite concernant la mise sur pied d'un code électoral unique et d'une commission nationale indépendante."

"Tous les documents remis aux autorités nous font évoquer tour à tour les sujets concernant l'électorat, un fichier électoral, les opérations électorales et les dispositions particulières à chaque élection, à savoir : les conditions d'éligibilité, les déclarations de candidatures, la proclamation des résultats, le contentieux, la majorité électorale qu'on pourrait ramener de 20 à 18 ans."

La Conférence épiscopale souhaite que cette Commission Nationale Indépendante soit une structure permanente et indépendante, dotée de la personnalité juridique et de l'autonomie administrative et financière, avec la possibilité d'obtenir des fonds même de l'étranger, qu'elle soit un organe indépendant pour la gestion des élections au Cameroun.

La Conférence épiscopale
salue la décision du Chef de l'Etat d'organiser des consultations avec les partis politiques et la société civile sur cette importante question.

"Comme nous pouvons le constater, souligne l'archevêque,les responsables politiques et ceux de la société civile s'accordent à poursuivre le processus de démocratisation. Il s'agit effectivement d'un processus, parce que la démocratie est une réalité fragile. La démocratie reste toujours inachevée, elle est à renforcer à chaque élection, d'où cette exigence : voter c'est participer à l'amélioration de la vie ensemble, ce que l'Enseignement Social de l'Eglise Catholique appelle le bien commun universel.

En agissant ainsi l'Église ne veut pas s'immiscer dans la politique mais aider l'egagement des citoyens.
"L'Eglise ne peut ni ne doit prendre en mains la bataille politique. Pour édifier une société la plus juste possible. Elle ne peut ni ne doit se mettre à la place de l'Etat. Mais elle ne peut ni ne doit non plus rester à l'écart de la lutte pour la justice. Elle doit s'insérer en elle par la voie de l'argumentation rationnelle, et elle doit réveiller les forces spirituelles sans lesquelles la justice, qui requiert aussi des renoncements, ne peut s'affirmer ni se développer. La société juste ne peut être l'oeuvre de l'Eglise, mais elle doit être réalisée par le politique. Toutefois, l'engagement pour la justice intéresse profondément l'Eglise". (source : Allafrica)

Retour aux dépêches