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du 7 au 9 décembre 2006 (semaine 49)
 

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2006-12-09 - Côte d'Ivoire
LES ÉVÊQUES LEUR DISENT : "ENTENDEZ-VOUS !"

La situation socio-politique en Côte d'Ivoire est préoccupante. Ce pourquoi, une délégation de la Conférence épiscopale a voulu rencontrer le président Gbagbo comme ils l'ont dit au chef de l'opposition :"'il faut que les Ivoiriens s'entendent."

Depuis plus de quatre ans, la Côte d'Ivoire est dans la tourmente du fait de la crise socio-politique qui secoue le pays. " Ces derniers temps, la tension est plus forte. L'Eglise n'est pas indifférente ". C'est ainsi qu'une délégation de la Conférence épiscopale conduite par le vice-président Mgr Barthélemy-Djablah, archevêque de Gagnoa, a voulu rappeler. Il faut que les hommes politiques et particulièrement le Président de la République et le Premier ministre ainsi que tous les acteurs politiques parlent le même langage, pour le bien supérieur de la Nation afin d'arriver à la paix.

" Nous avons dit que les Ivoiriens doivent regarder la patrie qui est malade. Il ne faut pas se battre au chevet de la mère malade. Il ne faut pas prêter l'oreille aux ennemis extérieurs qui veulent du mal à la Côte d'Ivoire ". L'entrevue a duré près de trois heures, le mercredi 6 décembre..

Le jeudi 7, à Yamoussoukro, ils ont tenu le même langage au Premier Minsitre Charles Konnan Banny, rappelant que le Président Laurent Gbagbo a été élu démocratiquement, et lui, a été nommé pour lui prêter main forte dans le processus de sortie de crise. Le premier à la responsabilité du pays, et le second est un collaborateur. Tous deux doivent parler le même langage afin de mettre fin aux souffrances du peuple : " Nous souffrons avec le peuple, et nous voulons sortir de cette situation ".

Les évêques catholiques ivoiriens ont ainsi appelé le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Charles Konan Banny "à s'entendre" et "à parler le même langage" pour soigner "la patrie malade", au lendemain d'une entrevue avec le chef de l'Etat ivoirien.

"La patrie est malade, il ne faut pas se battre au chevet de la mère malade et il ne faut pas prêter l'oreille aux ennemis extérieurs qui veulent du mal à la Côte d'Ivoire", a affirmé Mgr Barthélemy Djablah, vice-président de la conférence épiscopale de Côte d'Ivoire.

Les relations entre le président et le Premier ministre que lui a imposé la communauté internationale à la fin 2005 sont très tendues depuis les récentes décisions de M. Gbagbo de réintégrer trois responsables de l'administration suspendu par M. Banny dans l'affaire des déchets toxiques.

"Le président Gbagbo est celui qui a été élu démocratiquement et le Premier ministre a été nommé pour lui prêter main forte afin que nous puissions sortir de la crise", répète Mgr Djablah.

On estime généralement que la Côte d'Ivoire (18 millions d'habitants) compte environ 40% de musulmans, 40% de chrétiens (dont une moitié catholique et une moitié protestante ou apparentée) et 20% d'animistes purs. Une très grande partie de la population est à la fois chrétienne ou musulmane et animiste. (information : Allafrica)

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