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du 21 au 23 décembre 2006 (semaine 51)
 

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2006-12-23 -
Europe
L'INSTRUMENTALISATION DES EMBRYONS HUMAINS

Les évêques des pays membres de l'Union Européenne déplorent l'adoption des programmes de recherche de l'UE qui, pour eux, impliquent l’instrumentalisation d’embryons humains.

Le Parlement européen a adopté les 18 et 20 décembre le 7e Programme-cadre de recherche et des programmes spécifiques de recherche. Il accorde ainsi "un financement communautaire à la recherche très controversée impliquant l’instrumentalisation
d’embryons humains".

"Nous regrettons de ne pouvoir pleinement nous réjouir de l’adoption du 7ième Programme-cadre de recherche et de ses programmes spécifiques", a déclaré le 22 décembre la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté Européenne), dans un communiqué signé de son secrétaire général, Mgr. Noël Treanor. Selon elle, "l’UE devrait concentrer ses efforts communs de recherche sur des secteurs de recherche qui n’outragent pas les convictions profondément ancrées concernant l’inviolabilité de la vie humaine".

Cinq Etats membres ont voté contre les programmes de recherche à cause de leurs objections éthiques: l’Autriche, la Lituanie, Malte, la Pologne et la Slovaquie. Un amendement de compromis a ensuite été proposé, spécifiant que le financement communautaire soit limité aux projets de recherche sur des lignes de cellules souches embryonnaires humaines créées avant
une certaine date révolue. Cela aurait permis de garantir que le financement communautaire de la recherche n’incite pas à la destruction d’embryons humains. Mais là encore, la majorité n'a pas été atteinte.

"Les moyens financiers destinés à la recherche étant limités, le financement communautaire doit – afin de dépenser les moyens mis à disposition de la manière la plus appropriée – se concentrer sur des priorités communes. Une question qui fait l’objet de tant de controverses entre les États membres et à l’intérieur de ceux-ci ne peut certainement pas être considérée comme une priorité commune de l’UE", demande la COMECE dans son message.

Elle espère
que les déclarations émises durant le Conseil des Ministres du 24 juillet 2006 soient appliquées. La Commission européenne s’était notamment engagée à ne proposer de financement à aucun projet de recherche "supposant la destruction d'embryons humains, y compris dans le but d'obtenir des cellules souches".

La COMECE interprète cela comme une volonté de ne pas inciter à la destruction d’embryons humains. "De ce fait, nous espérons que la déclaration de la Commission, qui manque de clarté dans sa formulation, sera appliquée comme faisant référence aux lignes de cellules souches embryonnaires humaines existantes au moment de l’adoption du Programme-cadre. Toute autre interprétation devrait être considérée comme contradictoire ou même trompeuse". (information : COMECE)

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