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LE SENS DE CES DEUX RÉFORMES  
 


La réforme liturgique du concile de Trente, promulguée en 1570 par saint Pie V, voulait marquer la nécessaire unification liturgique en Occident, où les particularismes des traditions des Églises locales et des traditions monastiques pouvaient réduire la richesse que l'Orient, dans sa Divine liturgie, perpétuait.

Le missel tridentin de 1570 était la reprise du Missel de la liturgie telle qu'elle était pratiquée à Rome, dans le texte même de la première édition imprimée en 1474, édition qui reprenait les usages de la Curie pontificale depuis le XIIIème siècle et largement diffusés dans l'Église occidentale par les franciscains qui les avaient adoptés, tout en les adaptant selon les lieux de leur prédication.




Mais le missel de la chapelle papale avait été fait par des clercs et pour des clercs, véhiculant une ecclésiologie curiale qui ne portait plus ni le souci de la présence du peuple-assemblée, ni même l'unique liturgie d'une communauté autour de l'autel du choeur monastique.

Dans le missel de 1570, toutes les rubriques y étaient surtout exposées à partir du point de vue de la messe indépendamment du peuple. L'un est un livre du prêtre, l'autre, celui de Vatican II, souhaite que la communauté chrétienne puisse entrer au mieux dans la prière de l'Église, pour la gloire de Dieu et sa propre édification.

  Il y a là une différence essentielle entre ces deux livres. Le Missel de Trente prévoit, dans ses rubriques, la manière dont le prêtre doit "dire sa" messe; la "célébration" de Vatican II, pour sa part, commence par ces mots « Lorsque le peuple est rassemblé... ».

Pour le rite tridentin, faudra attendre l'Instruction "De musica sacra"de 1958 et les "Nouvelles rubriques" de 1960, pour que soit prévue désormais la participation de tous les fidèles, à la messe lue ou chantée.

 


Ce Missel tridentin a connu de très nombreuses rééditions, avec quelques aménagements (comme les réformes de la Semaine sainte, en 1951 et 1955) ; sa dernière édition date de 1962, ce qui explique qu'on l'attribue parfois au pape Jean XXIII.

On peut donc parler du Missel de Trente, celui de 1570 ou de 1962, et d'autre part du Missel de Vatican II, de 1970 ou de 2002. L'un est un livre du prêtre, l'autre souhaite que la communauté chrétienne puisse entrer au mieux dans la prière de l'Église, pour la gloire de Dieu et sa propre édification. C'est la base de la participation active, souhaitée par le Concile pour que les chrétiens puissent vivre l'Église dans les mystères célébrés.
  Le Missel du concile Vatican II, pour sa part, a été publié en 1970 ; il a connu une révision légère en 1975, une plus importante en 2002. Il peut y avoir quelques différences dans les diverses traductions, afin de les rendre plus proches des langues usuelles, mais le texte de référence reste l'édition vaticane du texte latin.





Messe place saint Pierre de Rome

Paris-97 Champ de Mars

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