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L'AVENT prépare NOEL
Les crèches dans tous les pays du monde



On s'accorde à dire que c'est saint François d'Assise qui le premier célébra la messe de minuit dans une crêche vivante. (1223) à Greccio, avec l'accord du pape Honorius III) Ces crêches se répandent dans toute l'Italie puis elles arrivent en Provence dès la fin du XIIIe siècle, dans les églises.

La fête de Noël commémore la naissance de Jésus (en hébreu Iéshoua, «Dieu sauve»). Il est le fils de Marie et de Joseph, un humble charpentier de Nazareth, en Galilée.

UNE COMMÉMORATION POPULAIRE DE L'HISTOIRE

Pour les chrétiens de toutes les obédiences, Jésus n'est autre que Dieu fait homme, qui s'est incarné, a souffert, est mort sur la croix et est ressuscité en vue de sauver tous les hommes du péché commis à l’origine par Adam et Éve et de leur permettre d'accéder à la vie éternelle.

L'existence de Jésus de Nazareth est une réalité historique qui s'appuie sur des sources diverses, de l'historien Flavius Josèphe aux manuscrits de la mer Morte.

Notons que Jésus est cité maintes fois dans le Coran par Mahomet, qui y voit un prophète ordinaire. Aussi n'y a-t-il pas lieu de se formaliser dans les écoles de la République pour une célébration qui rappelle la joie d'une naissance et concerne les principales religions présentes en France...

La Nativité a inspiré aux artistes de toute l'Europe beaucoup de leurs plus beaux et émouvants chefs-d'oeuvre. Ci-dessus une peinture sur bois de Raphaël représentant la Sainte Famille à l'Agneau (1507).

En Provence, à Naples, en Amérique Latine, ces crêches sont devenues même des oeuvres d'art populaire, témoignage de la foi et de la vie.

LES CRECHES FAMILIALES

Dans les derniers jours du temps de l'Avent, nombreuses sont les familles chrétiennes qui ont conservé l'habitude de placer une crêche, soit sur un support particulier, soit au pied du sapin, mais toujours avec une certaine solennité. Dans certaines régions du centre de la France, la coutume était de faire dessiner aux enfants les personnages de la crêche, avec l'aide de l'instituteur ou de l'institutrice. Aujourd'hui encore ce sont les enfants qui les dessinent ou les découpent pour les placer autour de l'enfant Jésus.

LES CRECHES PROVENCALES

La Provence fut la première province française à développer les crêches, car elle abritait de nombreux monastères franciscains. Les sujets, (on ne parle pas encore de santons), sont alors en bois sculpté et doré. La plus ancienne connue est celle de Saint Maximin (Var) contenant 8 sujets en bois doré et sculpté.

Dès la fin du XVIIIe siècle, on assiste à la multiplication des personnages et même de leur habillage d'étoffes diverses. Les crêches publiques sont interdites durant la Révolution française. Apparaissent alors les premières crêches familiales. Puis nous assistons à la réapparition des figurines en glaise cette fois à l'initiative de Lagnel (1764-1822) La crêche populaire provençale va alors connaitre un très grand essor. La première foire aux santons se déroule à Marseille en 1803.

En Provence, faire la crêche est une institution. Il faut le sens des mesures et le bon goût. Le cadre est bien sûr provençal. On trouvera des maisons de village, un moulin, un cours d'eau, puis des personnages de la rue, représentant des métiers traditionnels, puis la Sainte Famille entourée du boeuf, de l'âne, des bergers et des rois. Jésus est mis dans la crêche à minuit le 25 décembre. Les rois n'apparaissent que pour l'Epiphanie. Parfois ils sont déjà dans la crêche, mais au loin et chaque jour les voit se rapprocher un peu.

Les santons (Santouns = petits saints) le plus traditionnels traditionnels sont les bergers, le rémouleur, le vannier, le meunier, le "ravi", le mendiant, la vieille au panier, la poissonnière, Chaque provençal les connait ainsi que leur caractère, et les désigne par leur nom :"pistachié", "Grasset et Grasseto"...

LA CRECHE NAPOLITAINE

Ce phénomène des crêches, commun à l'ensemble du monde chrétien, atteint son apogée au XVIIIe siècle et sur un territoire précis, le royaume des Deux Siciles. Il déborde même du domaine religieux, pour s'installer à la cour et dans les foyers de la noblesse et de la haute bourgeoisie, acquérant ainsi une personnalité originale.

La crêche napolitaine se distingue des autres crêches. Elle n'est pas issue de la familiarité du petit peuple, comme en Provence. Son caractère spectaculaire et sa richesse scénographique, ne sont possibles que grâce à l'activité de plusieurs artistes et artisans (architectes, sculpteurs, peintres, orfèvres, céramistes, tailleurs, etc.). En effet, grâce à leur imagination et à leur savoir-faire, ils ont réussi à reproduire la vie quotidienne de Naples, accompagnant l'événement religieux de la Nativité de Jésus.

Le marché, l'hôtellerie, les danses, les vendeurs ambulants, les mendiants, la taverne, les différents métiers, la garde des troupeaux, le cortège royal, et tout ce qui était à la portée du quotidien ou de la fantaisie, avait sa place dans les crêches napolitaines et se développait en parallèle au fait religieux de la Naissance. Celui-ci s'intégrait, comme une scène de plus, à l'animation urbaine. Ces personnages, ces animaux domestiques ou exotiques et ces décors raffinés font vivre sous nos yeux toute la société napolitaine des XVIIè et XIXè siècles, en un véritable message de vie et de foi.

Chaque année, le " Louvre des Antiquaires " présente une crêche napolitaine, rue de Rivoli, à Paris.

LES CRECHES D'AMERIQUE LATINE

A l'origine, c'est toute l'influence des religieux franciscains qui a rencontré la richesse imaginative des amerindiens autochtones. Leur variété est si grande... plutôt que de vous les décrire, allez les admirer sur les divers sites que nous vous proposons.

http://www.navidadlatina.com/ ce site offre un vaste panorama de Noël en Amérique latine et en Espagne à travers diverses rubriques en langue hispanique : villancicos, phrases de Noël, recetas, cuentos y poemas, version pour les enfants avec des jeux interactifs ou à imprimer.

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