LE TEMPS DE LA PRIERE

Le dimanche des Rameaux




Le dimanche 9 avril : L'entrée à Jérusalem
méditation

"Nous tenons à la main ces rameaux pour acclamer le triomphe du Christ. Pour que nous portions en lui des fruits qui te rendent gloire, donne-nous de vivre comme lui en faisant le bien." (prière de la bénédiction des rameaux)

Il y aura beaucoup de monde aujourd'hui dans nos églises. Il y aura même beaucoup de gens pour se trouver aux portes afin de vendre quelques branches de buis. Je sais bien, Seigneur, que cela déplaît à tels ou tels chrétiens quelque peu puritains ou rigoristes qui voudraient une manifestation plus dépouillée de tous ces gestes religieux.

L'an dernier, j'ai questionné ces "vendeurs non officiels". L'un d'eux m'a répondu qu'ainsi il n'avait pas à mendier et que tout compte fait (et pas seulement financier), il se sentait un peu de la fête.

Ce jour-là, à Jérusalem, il y eût tout autant d'ambiguité. La foule était heureuse, chaleureuse. Elle se retournera quelques jours plus tard. Les disciples voyaient enfin l'accomplissement de ce qu'ils espéraient. Jésus va inaugurer son Royaume, leur royaume.

Jésus, tu savais bien que toute cette fête se déroulait dans un malentendu. Ton royaume n'est pas de ce monde. Tu seras abandonné, sauf par ta mère, quelques femmes et saint Jean. Le centurion comme le bon larron le découvriront dans le dénuement de la croix.

Seigneur, donne-moi de t'accueillir sans ambiguïté, dans l'acceptation de ce que tu me demandes de vivre avec toi et comme toi.

Il y a des jours de fête, il y a des jours de solitude. Il n'y a de définitif que l'amour.

C'est vrai que le désir de l'amour, c'est la durée, parce que c'est le vrai désir de l'être. Mais le désir de l'être, c'est Dieu, quoi qu'il en coûte. Et tu me l'as dit de maintes manières : il est impossible de se tourner vers Dieu sans accueillir ce qu'il me demande, oui, quoi qu'il en coûte.


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