LE TEMPS DE LA GRACE
Le chemin de croix, chemin du salut.




Quatorzième station : Jésus est déposé au sépulcre

Méditation

Un Joseph t'a protégé petit enfant,
un autre Joseph te décloue doucement de la croix.
Dans ses mains, tu es plus abandonné qu'un tout-petit aux mains de sa mère.
Il dépose au sein du rocher la relique de ton corps immaculé.

La pierre est roulée, tout est silence.
C'est le sabbat mystérieux. Tout se tait, la création retient son souffle.
Dans le total vide d'amour, le Christ descend.
Mais en vainqueur.

Il flamboie du feu de l'Esprit.
A son contact les liens de l'humanité se consument.
O Vie, comment peux-tu mourir ?
C'est pour détruire la puissance de la mort et ressusciter les morts de l'enfer.

Tout se tait. Mais le grand combat s'achève. Le séparateur est vaincu.
Sous la terre, au plus profond de nos âmes, un germe de feu s'est allumé.

Veille de Pâques. Tout se tait dans l'espérance.
L'Adam ultime tend la main au premier Adam.
La Mère de Dieu essuie les larmes d'Eve.
Autour du roc mortel fleurit le jardin.


(Patriarche Bartholomée Ier)

Textes évangéliques
Matthieu 27,57-61 ; Marc 15,42-47 ; Luc 23,50-56 ; Jean 19,38-42

Comme le soir approchait, arriva Joseph, riche habitant d'Arimathie, ville de Judée. C'était un homme bon et juste, qui attendait lui aussi le Royaume de Dieu, car il était disciple de Jésus, mais en secret, par crainte des juifs.

Il était membre très estimé du Conseil, n'ayant consenti ni au complot, ni aux actes des autres. Il était allé trouver Pilate, et lui avait réclamé hardiment le corps de Jésus.

Pilate surpris qu'il eût sitôt succombé, avait fait venir le centurion et lui avait demandé si vraiment Jésus était déjà mort. Sur la réponse affirmative du centurion, il avait ordonné que le corps fût remis à Joseph.

Nicodème, celui qui dès le commencement avait visité Jésus de nuit, était venu également, apportant un mélange de myrrhe et d'aloès, du poids d'environ cent livres. Joseph qui avait acheté un linceul de toile très fine, détacha Jésus de la croix. Puis tous deux le couvrirent du linceul, l'enveloppèrent de bandelettes avec des parfums et l'ensevelirent, selon la coutume des juifs.

Près de l'endroit où Jésus avait été crucifié, se trouvait un jardin, et dans ce jardin, un sépulcre appartenant à Joseph. Ce sépulcre, creusé dans un roc, était neuf, et n'avait encore servi à personne. Comme le jour préparatoire au Grand Sabbat finissait, et que ce sépulcre était proche, ils y déposèrent le corps de Jésus.

Enfin, ayant roulé ensemble une grosse pierre à l'entrée du monument, ils s'éloignèrent, lorsque déjà les étoiles annonçant le début du sabbat commençaient à luire.

Assises en face du sépulcre, Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, ainsi que les femmes qui étaient venues de Galilée avec Jésus, considéraient le tombeau, et virent de quelle manière on y plaça le corps du Seigneur.

Elles se retirèrent ensuite, dans l'intention de préparer les aromates et les parfums. Mais, fidèles à la Loi, elles demeurèrent en repos durent toute la journée du sabbat.


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