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Les deux dimanches qui
suivent Pâques sont consacrés à la commémoraison
de certaines épisodes relatifs à la Résurrection
du Christ. Dans le calendrier byzantin, le deuxième dimanche
de Pâques porte le nom de "dimanche de Thomas.
Le troisième dimanche est appelé "dimanche des myrrhophores",
ces femmes qui vinrent au tombeau pour embaumer le corps de Jésus
enseveli et auxquelles la Résurrection fut annoncée en
premier.
Les évangiles des trois dimanches suivants sont étrangers
au cycle de la Résurrection, mais l'Eglise pense qu'ils trouvent
place dans le temps pascal par les réalités spirituelles
qu'ils nous demandent de méditer.
LE DIMANCHE DU PARALYTIQUE
Le quatrième dimanche de Pâques rappelle la guérison
du paralysé de Bethzatha (Jean 5. 1 à 15). Ce miracle
proclame que Celui qui peut vaincre la mort dans sa propre chair a pouvoir
sur toute chair humaine. "Comme le Père relève les
morts et les fait vivre, le Fils, lui aussi fait vivre qui il veut."
Le Christ peut nous guérir du péché, par delà
même les sacrements. Les réalités spirituelles ne
sont pas limitées à leurs signes extérieures. La
réalité importe infiniment plus que le signe. "Dieu
n'est pas lié aux sacrements" - "Deus non alligatur
sacramentis" rappelle l'adage thomiste.
LE DIMANCHE DE LA SAMARITAINE
Ce cinquième dimanche de Pâques nous achemine à
l'effusion de l'Esprit en nous qui est source jaillisant en vie éternelle
(Jean 4. 5 à 26). La liturgie nous fait chanter :"Voici
que nous arrivons à la moitié de ces jours qui commencent
avec la Résurrection salvatrice et se terminent avec la divine
fête de la Pentecôte. Tu est venu au puits à la sixième
heure, ô Toi, Fontaine merveilleuse."
La vie chrétienne est à la fois une présence continue
de Jésus et une série de rencontres avec Lui. Il ne cesse
pas de m'offrir des occasions de rendez-vous divins.
L'adoration en esprit et en vérité n'est ni un dogmatisme,
ni sentimentalisme émotionnel, ni un ritualisme. Il est un effort
constant pour penser et dire ce qui est vrai, pour unir notre volonté
à celle de Dieu, pour laisser l'Esprit-Saint dirigee souverainement
notre âme.
LE DIMANCHE DE L'AVEUGLE
La lumière du Christ est un thème pascal essentiel. La
Résurrection du Christ devient l'illumination de nos concience.
Elle n'a de valeur pratique pour les âmes que si elle peut se
traduire, dans la pratique quotidienne de nos vie, par une augmentation
de cette Lumière intérieure qui doit diriger toute notre
vie.
Christ est lumière !
L'évangile de ce sixième dimanche de Pâques nous
introduit dans la méditation même de ce qu'est notre propre
cécité et de ce que doit être notre guérison
(Jean 9. 1 à 38). L'Eglise s'exprime ainsi dans une des antiennes
de ce dimanche :" Christ, notre Dieu, soleil de Justice qui dépasse
tout entendement, Toi qui, en le touchant, a ouvert les yeux de l'aveugle-né,
ouvre les yeux de nos âmes et fait de nous des enfants de lumière."
Cet épisode est l'illustration même de ce que doit être
le comportement de celui qui reçoit la lumière du Christ,
qui voit enfin le Christ qu'il cherche :"Tu le vois, c'est lui
qui te parle."
LES SAINTS PERES DU PREMIER CONCILE OECUMENIQUE
Le dimanche qui suit l'Ascension et précède la Pentecôte
commémore les 318 évêques qui siégèrent
au concile de Nicée, le premier en date des sept conciles oecuméniques,
en 325. Il formula le symbole de foi qui, retouché par un concile
ultérieur tenu à Constantinople, est devenu le symbole
récité au cours de la liturgie.
La foi de Nicée, proclamant que Notre-Seigneur est vraiment Dieu,
sauvegarde le message intégral de l'amour et du don divins :
Dieu a tant amé le monde qu'il s'est donné à nous
et s'est fait homme en la personne du Fils unique.
La commémoraison des Pères de Nicée ne signifie
pas que l'Eglise proclame ou honore la sainteté personnelle de
chacun des évêques qui y prirent part. Elle rend hommage
à l'Eglise et c'est ainsi qu'elle nous prépare à
célébrer la Pentecôte en nous introduisant dans
ce mystère de l'inspiration de l'Esprit-Saint qui l'accompagne
au travers des siècles et des difficultés, dans le témoignage
fidèle de la Vérité.
L'évangile de ce dimanche (Jean 17. 1 à 13) exprime cette
préoccupation pastorale et doctrinale : La vie éternelle,
c'est qu'ils te connaissent, Toi le seul véritable Dieu et ton
envoyé Jésus-Christ ... Les paroles que Tu m'as données,
je les leur ai données et ils ont vraiment admis que je suis
sorti de Toi et ils ont cru que Tu m'as envoyé ... Je prie pour
eux."
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