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BENOÎT XVI AU LIBAN ET AU MOYEN-ORIENT
du 14 au 16 septembre 2012
Communion et témoignage
 

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14 septembre
LE HEZBOLLAH SUR LA ROUTE DU PAPE

Sur la route qui doit l'emmener de l'aéroport à la nonciature, des jeunes femmes du Hezbollah en tchador noir, ont attendu le pape. Elles étaient accompagnées de jeunes filles voilées de blanc ou engoncées dans une cape blanche bordée de rose. Elles étaient quelques centaines, issues des groupes scouts du Mahdi et de l’association des femmes affiliée au Hezbollah.

L’accueil était discipliné, et bon enfant. Ces jeunes scouts chiites du Mahdi s'étaient installés sur l’un des trottoirs à la sortie de l’aéroport, où doit passer le convoi papal. Sous la direction de leurs moniteurs, ils s'étaient réunis par groupes, en chemise bleue ou kaki, relevée d’un badge de l’ayatollah Khomeyni, fondateur de la République islamique d’Iran. Ils avaient en même temps sur la tête une casquette jaune ornée des armoiries du Vatican, de la couleur de leur foulard, celle du Hezbollah.

En attendant la sortie du pape de l'aéroport, ils agitent les drapeaux libanais qu’on leur distribue. S’ils ne savent pas trop expliquer le but de leur rassemblement, l’un des chefs explique spontanément au journaliste du quotidien "L'Orient-Le Jour", qu’on « nous a demandé de venir sur la route pour saluer l’arrivée du pape », ce qui n’ôte pas à cette initiative « sa symbolique de paix civile et d’entente au Liban », note le journaliste.

Arrive ensuite l’orchestre du Mahdi, dont les jeunes musiciens se hâtent à accorder les instruments, avant la salve de canon qui vient annoncer l’atterrissage de l’avion papal. Déjà, les hymnes du Liban et du Vatican se font entendre, donnant un air entraînant à l’atmosphère. Mais ce paysage reste quelque peu terne.

Orchestré par les ordres, certes louables, des partis chiites, le tableau manque de spontanéité, d’engouement véritable. Certains hics le dénotent. Au milieu du refus presque moqueur de certains scouts à répondre aux journalistes, l’un d’eux lance innocemment : « Mon père a dit que le badge de l’ayatollah effrayera le pape. »

Les filles aux couronnes de fleurs observent quant à elles le silence, sous le regard d’abord méfiant de leurs monitrices. Un panier de paillettes à la main, elles esquissent un sourire fuyant lorsqu’on les complimente sur leur apparat. « Un grand visiteur mérite un bel accueil », finit par lâcher l’une des guides. (source : L'orient-le Jour)


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