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BENOÎT XVI AU LIBAN ET AU MOYEN-ORIENT
du 14 au 16 septembre 2012
Communion et témoignage
 

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15 septembre
LA RENCONTRE ISLAMO-CHRÉTIENNE

La rencontre privée d´une vingtaine de minutes de Benoît XVI et de quatre chefs musulmans et druze dans la matinée du 15 septembre 2012, au palais présidentiel de Baabda, près de Beyrouth, s´est déroulée dans une ambiance "très détendue et naturelle".

Le P. Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, estime qu'il s'agit d´un moment extrêmement important du voyage du pape au Liban.

Autour du pape, la délégation du Saint-Siège comprenait le cardinal secrétaire d´Etat Tarcisio Bertone, le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux Jean-Louis Tauran, le nonce apostolique au Liban, Mgr Gabriele Giordano Caccia et le patriarche maronite Béchara Raï.

Les musulmans étaient menés par Mohammad Rachid Kabbani, mufti de la République libanaise, principal interlocuteur du pape lors de cette rencontre. Les échanges n´étaient pas formels et ne comptaient pas de discours officiel. Benoît XVI, a expliqué son ‘porte-parole´, a évoqué les thèmes de la vie en commun, de la cordialité et du respect réciproque.

Et parmi les paroles les plus « vraies » prononcées hier en réaction aux discours prononcés par Benoît XVI, figurent celles qui sont sorties de la bouche de personnalités musulmanes.

« Nos relations privilégiées sont notre message au monde », a affirmé sans détour le mufti de la République dans un mémorandum adressé au pape inspiré des travaux du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien.

« Les développements qui affectent le monde arabe, déclare ce memorandum, sont porteurs de grandes espérances et éclairent notre avenir commun, chrétiens et musulmans ; mais ils sont également porteurs de dangers qui nous menacent tous. Et comme nous nous sommes forgé jadis un passé commun, nous nous forgerons également un avenir de vie commune. »

« Nous appuyons l’appel à préserver leur présence dans le monde arabe lancé aux chrétiens du Machrek, et l’Exhortation qui leur est dressée de remplir leur rôle dans le cadre d’une action nationale commune, confiants que cela préservera l’unité du tissu social de cette partie du monde. »

« Nous appuyons aussi votre appel pour l’égalité de tous les citoyens en droits et en devoirs, sans discrimination aucune, religieuse, confessionnelle ou raciale que ce soit. Il s’agit là d’un principe national de nature à garantir à tous la sécurité. »

« Nous respectons les relations privilégiées entre les instances religieuses musulmanes et chrétiennes au Liban, sur les plans personnel, national et spirituel : ces relations ont toujours été des soupapes de sécurité face aux nombreux épisodes internes qui nous ont affectés. Ces relations ont même été tenues pratiquement comme étant le message du Liban en Orient et dans le monde ; nous tenons fortement à ce message (...). »

« Le Liban est un havre de dialogue », a renchéri le ministre de l’Agriculture, Hussein Hajj Hassan. Un havre non seulement pour le dialogue islamo-chrétien, mais aussi pour le dialogue entre les Églises, et pour le dialogue entre sunnites et chiites, a précisé en substance le ministre du Hezbollah. (source :
VIS)

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