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16 septembre
LE DIALOGUE INTERRELIGIEUX

Avec les autres religions, comme avec l'islam, le pape affirme la nécessité du « dialogue », qui est une exigence de la « nature » même de l’Eglise : « La nature et la vocation universelle de l’Église exigent qu’elle soit en dialogue avec les membres des autres religions ».

Le dialogue avec les autres religions est incontournable. Et d'abord avec le judaïsme. " S'il faut condamner et même assumer les blessures du passé...pourtant, malgré ces tristes situations, les apports réciproques au cours des siècles ont été si féconds qu’ils ont contribué à la naissance et à l’épanouissement d’une civilisation et d’une culture appelées communément judéo-chrétiennes.

" Comme si ces deux mondes se disant différents ou contraires pour diverses raisons, avaient décidé de s’unir pour offrir à l’humanité un noble alliage. Ce lien qui unit tout en les séparant juifs et chrétiens, doit les ouvrir à une responsabilité nouvelle les uns pour les autres, les uns avec les autres."

" Nombreux et profonds sont les liens entre les chrétiens et les juifs. Ils s’ancrent dans un précieux patrimoine spirituel commun », écrit Benoît XVI qui précise ensuite ces liens (§20 à 22).

Pour ce qui est des relations avec l’islam, le pape rappelle que « l’Église catholique, fidèle à l’enseignement du Concile Vatican II, regarde les musulmans avec estime, eux qui rendent un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne, qui vénèrent Jésus comme prophète sans reconnaître toute- fois sa divinité, et qui honorent Marie, sa mère virginale » (§23)

Mais, dans le même temps, le pape réclame de l'islam le respect de la liberté religieuse : « La liberté religieuse est le sommet de toutes les libertés. Elle est un droit sacré et inaliénable ».

Par ailleurs, ce dialogue ne peut être une ingénuité, mais exigence de l’unité de la « famille humaine » et de la paix: « Juifs, chrétiens et musulmans, croient en Dieu Un, créateur de tous les hommes.

" Puissent les juifs, les chrétiens et les musulmans redécouvrir l’un des désirs divins, celui de l’unité et de l’harmonie de la famille humaine. Puissent les juifs, les chrétiens et les musulmans découvrir dans l’autre croyant un frère à respecter et à aimer pour donner en premier lieu sur leurs terres le beau témoignage de la sérénité et de la convivialité entre fils d’Abraham ."».

Une nouvelle fois, Benoît XVI met en garde contre l’instrumentalisation de la religion. Dans l’avion qui le menait de Rome à Beyrouth, il parlait même, le 14 septembre, de « falsification » de la religion - : « Au lieu d’être instrumentalisée dans des conflits répétés et injustifiables pour un croyant authentique, la reconnaissance d’un Dieu unique peut – si elle est vécue avec un cœur pur – contribuer puissamment à la paix de la région et à la cohabitation respectueuse de ses habitants ». (source : News.va)

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