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06.01.02 - L'interreligieux n'est pas le syncrétisme.

Dans la perspective de la rencontre interreligieuse prévue à Assise le 24 janvier, où près de 250 chefs religieux sont attendus, Rome souhaite que soit clarifié le dialogue interreligieux afin d'éviter tout risque de syncrétisme.

Cette clarification est partagée par toutes les dénominations religieuses présentes à Assise qui ne souhaitent être ni "absorbées" ni assimilées, mais au contraire témoigner, en plénitude, de la réalité spirituelle qui est la leur. C'est pourquoi, chacun souhaite ce moment de prière séparé à Assise, tout en faisant monter vers Dieu la même demande en faveur de la réconciliation et de la paix.

La prière, qui est l'expression la plus haute de toute religion doit rester formulée selon la spécificité de la foi de chacune, et non pas en cherchant des réductions qui la dénatureraient. Un moment de prière séparé pour chaque religion est effectivement prévu au programme de la journée de prière pour la paix.

Pour le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, "tout syncrétisme doit être exclu. Si les membres des différentes religions veulent collaborer, cela doit se faire dans des domaines comme celui de la justice, des valeurs morales, de la paix ou de la liberté". Expliquant par ailleurs la différence entre le dialogue œcuménique et le dialogue interreligieux, il déclare qu'ils sont "connexes et liés, mais ne s'identifient pas l'un à l'autre.

Le dialogue œcuménique entre chrétiens ne se fonde pas seulement sur la tolérance et le respect dû à chaque conviction humaine et surtout religieuse, ni sur un philanthropisme libéral ou une simple courtoisie bourgeoise.", affirme-t-il. "Ce dialogue doit se faire dans le rappel d'une foi commune au Christ."

En matière de dialogue des chrétiens avec les autres religions, "l'Eglise reconnaît une lueur de vérité en elles," rappelle le cardinal Kasper dans l'édition de "L'Osservatore Romano" du 5 janvier. Mais ces relgions n'ont pas la même approche spirituelle de Dieu Trinité, révélé en Jésus-Christ. Et ceci en particulier pour les sagesses, les spiritualités et les monachismes d'Extrême-Orient.

Les chrétiens ne peuvent "oublier que c'est seulement en Jésus- Christ que cette vérité est révélée dans sa plénitude". "Il est donc ambigu de vouloir se référer au dialogue interreligieux en termes d'une plus vaste phase de l'œcuménisme."

Pour plus d'informations : Osservatore Romano


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