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Dimanche 26 mars 2001 :
au Mur Occidental de Jérusalem, le Mur des "Lamentations".


Conduit en voiture depuis l'esplanade des mosquées, le pape a été accueilli par le rabbin Melkiore, membre du gouvernement pour les questions concernant Jérusalem. Mais les deux Grands rabbins d'Israël étaient absents.

Le rabbin, après avoir lu un psaume en hébreu, fit cette déclaration : "Nous ne voulons plus attendre longtemps encore que commence une nouvelle ère de paix pour tous, nous ne voulons plus attendre encore longtemps la collaboration pour la paix et la fraternité, la cause des religions pour la paix". Il proposa un "Forum interconfessionnel pour promouvoir la paix entre les religions "... "Plus jamais la religion pour justifier la guerre... Plus jamais la mort, au nom de Dieu, d'hommes créés à l'image de Dieu... Plus jamais de manipulation de Jérusalem à des fins politiques."

En une brève réponse, le Pape Jean Paul II a à son tour lancé un appel pour un véritable rapprochement entre juifs et chrétiens au cours d'un nouveau "mea culpa".

Puis a commencé le pèlerinage au mur du Templs. Il a prié en récitant le psaume 122 (121) :
" J'étais heureux que l'on me dise, allons à la maison de Dieu ! ... Appelez la paix sur Jérusalem... Pour l'amour de mes frères, de mes amis, laisse-moi dire : paix sur toi ! Pour l'amour de la maison du Seigneur, notre Dieu, je prie pour ton bonheur".

Seul, jusqu'au pied du mur, il resta longuement en silence. Selon le geste des juifs qui ont l'habitude de glisser leur ''fituch'', leur demande, ou leur méditation, dans les interstices des pierres du mur, dans un geste auquel personne ne semblait s'attendre, il y a laissé une demande de pardon, écrite, et signée de sa main, pour les souffrances et les "injustices", qui reprend les termes de la prière de la liturgie du pardon, le dimanche 12 mars à Rome.

Le Pape revint vers les responsables religieux juifs. Il y eut un échange de cadeaux. Parmi les présents remis au pape, un volume de la Torah : les cinq premiers livres de la Bible.

Cette visite a beaucoup marqué l'opinion en Israël. "Il a touché le Mur, mais le Mur l'a aussi touché. C'est de beaucoup une plus grande signification spirituelle que de faire cette demande de pardon au lieu sacré du judaïsme, sous autorité israélienne", a déclaré le rabbin Melkiore... "c'est un moment culminant du point de vue juif.… Il est venu à un endroit où de nombreux chefs d'Etat refusent d'aller. C'est un acte historique de réconciliation."

De son côté, le maire de Jérusalem, Ehud Olmert a déclaré que c'était une honte que les deux Grands Rabbins ne soient pas présents pour saluer le pape quand il s'est rendu au lieu le plus sacré du judaïsme.

Pour toute informations :
Service de presse du Vatican

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