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Les Églises orientales catholiques

 



L'Église gréco-catholique ukrainienne - 1596

L 'Église grecque-catholique ukrainienne est une des Églises catholiques orientales. Le chef de l'Église porte le titre d'Archevêque majeur de Kiev et de Galicie, avec résidence à Kiev.
  Dans les années 800-850, les Varègues de l'ouest de la Suède, dans la région des Rus, près de Stockholm naviguèrent par le Dniepr jusqu'à Constantinople. L'un d'eux nous est connu, Rurik. Les comptoirs établis sur le fleuve deviennent des lieux de christianisme. Leur établissement devient des plus importants et, en 988, leur chef Vladimir se fait donc baptiser, dans le Dniepr, avec tous ses sujets et reçoit pour épouse une princesse byzantine.
 

Une évangélisation plus profonde du pays suivit rapidement cet acte fondateur du baptême de la Rous' de Kiev. Pour ce millénaire du baptême de la Rus' de Kiev, en présence de Jean-Paul II, 10 juillet 1988, la Divine liturgie du rite byzantin-ukrainien fut célébrée dans la Basilique Saint-Pierre de Rome.

En 1595-1596, la Métropole de Kiev décide de rompre ses relations avec l'Église de Constantinople pour se placer sous la juridiction de Rome par l'Union de Brest. La Ruthénie, province qui se trouvait en Pologne, Ukraine et Roumanie se place sous la juridiction de Rome en 1646 par l'Union d'Ujgorod. D'où l'Église grecque-catholique ruthène, l'Église grecque catholique slovaque et l'Église grecque catholique roumaine, à la suite de l'indépendance de ces régions slovaque, polonaise et roumaine.

A partir du XVIIIème, les autorités tsaristes eurent une attitude hostile envers les fidèles de l'Église gréco-catholique sur le territoire qu'ils administraient. L'Eglise fut formellement interdite au XIXe siècle. A l'opposé, ceux qui vivaient au sein de l'Empire austro-hongrois, puis, après la Première Guerre mondiale, en Pologne, ne furent pas inquiétés.

En 1946, après l'intégration de l'Ukraine occidentale à l'URSS, l'Église gréco-catholique fut officiellement abolie par le pouvoir communiste et rattachéé de force à l'Église orthodoxe russe. Un millier de prêtres qui refusèrent de se convertir furent internés ou exécutés et les églises catholiques furent affectées au culte orthodoxe. Les prêtres perpétuèrent leur culte clandestinement, et d'autres prirent le chemin de l'exil.

En 1963, à la demande du pape Jean XXIII, Mgr Josyf Slipy, primat de l'Église gréco-catholique, fut expulsé et fixa sa résidence à Rome, après dix-sept ans de détention. C'est dans cet exil qu'il dirigera l'Église ukrainienne et continuera son œuvre parmi les communautés de l'émigration.

1989 Rétablissement de l'Église grecque-catholique ukrainienne et roumaine.

L'Église grecque-catholique compte aujourd'hui plus de cinq millions de fidèles en Ukraine répartis dans plus de 3.300 paroisses. Elle est, par la taille, la troisième Église catholique d’Ukraine avec près de 8 % de la population. Il existe deux autres Églises catholiques en Ukraine : l'Église catholique de rite latin et l'Église grecque-catholique ruthène, toutes unies à Rome.

Le 21 août 2005, le siège de l'Église a été officiellement transféré de Lviv à Kiev la capitale. Le titre du primat a évolué d'Archevêque majeur de Lviv à Archevêque majeur de Kiev et de Galicie. Le changement de siège est devenu une nouvelle source de tension entre l'Église orthodoxe russe et l'Église catholique romaine.

Le nouvel archevêque majeur, Sviatoslav Chevtchouk, veut demander au pape Benoit XVI d'octroyer à cette Église le statut de patriarcat, au risque de déclencher les foudres de l'Eglise orthodoxe russe.

Église gréco-catholique d'Ukraine
Archevêque majeur Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk
vul. Riznytcka 11-B/28-29, 01011 Kyiv, Ukraine
tél : (044)254.56.10 - http://www.kyiv.ugcc.org.ua/

L'Exarchat apostolique de France des Ukrainiens a été créé le 22 juillet 1960 pour les catholiques ukrainiens de France, du Benelux et de Suisse. L'exarque actuel est Mgr Borys Gudziak depuis juillet 2012.
51, rue des Saints-Pères - 75006 Paris - Tél. / fax 01 45 48 48 65

 
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