Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
Les Églises orientales catholiques
Assemblée spéciale pour le Moyen Orient
du 10 au 24 octobre 2010 à Rome

 



ANTIOCHE

2. L'école d'Antioche. Selon la tradition, elle fut fondée rar Lucien et Dorothée vers le milieu du 3e siècle. Elle devint célèbre grâce à son directeur Diodore de Tarse eu aux élèves de ce dernier, jean Chrysostome et -e Théodore de Mopsueste. C'est dans cette école que -e Nestorius reçut sa formation. Après le concile de Chalcédoine (451), elle perdit toute importance et disparut rapidement. Sa méthode était historico-littérale.
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Antioche Actuellement Antakya, chef-lieu de la province turque de Hatay, Antioche sur l'Orante fut fondée en 300 av. J.C. par Séleucus il,, qui lui donna le nom de son père, Antiochus i. Place commerciale de premier rang et capitale des Séleucides, Antioche fut à l'époque romaine le siège du gouverneur de la province de Syrie et la troisième ville de l'Empire en importance. Détruite en 540 ap. J.C. par Chosroès jer, somptueusement reconstruite sous Justinien, elle fut perdue par l'Empire byzantin en 636, après sa conquête par les Arabes. En 969, l'empereur Nicéphore Phocas la reprit mais en 1084, à l'époque de décadence de l'Empire sous la dynastie des Doukas, elle tomba aux mains des Seidjoucides, avant d'être reprise par les Croisés, dès 1098. La principauté normande indépendante qu'y fonda Bohémond fut détruite en 1268 par les Arabes. Depuis le 16e siècle, Antioche est sous autorité turque.

Ville hellénistique superbement bâtie, où le paganisme resta longtemps vivace (Libanius), Antioche fut jusqu'au 6 siècle un des principaux centres du christianisme. C'est à Antioche que se constituèrent les premières communautés de Chrétiens d'origine païenne. C'est également à Antioche que le nom de "Chrétiens" fut pour la première fois appliqué aux adeptes de cette nouvelle religion. Le "siège de Pierre" (Cathedra Petri) conféra un prestige apostolique au siège épiscopal d'Antioche, dont le premier grand titulaire, Ignace, milita pour l'organisation des com-

munautés chrétiennes sous la forme de l'épiscopat monarchique. Un de ses successeurs, Théophile, s'illustra dans l'apologétique. Dans la seconde moitié du 3e siècle, la christologie subordonnant le Fils au Père professée par Paul de Samosate, évêque d'Antioche et ducénaire de la reine Zénobie de Palmyre, suscita d'âpres débats christologiques. La doctrine condamnée lors de la controverse arienne remonte au prêtre antiochien Lucien. En 325, le sixième canon du concile de Nicée conféra à Antioche la primauté sur les Églises métropolitaines, dont les prérogatives restèrent cependant intactes. En 451, le vingt-huitième canon du concile de Chalcédoine, confirmait cette primauté par la reconnaissance de la dignité patriarcale du siège d'Antioche. L'exégèse, particulièrement prisée à Antioche, possède en la personne de -' Diodore de Tarse un partisan éminent d'une interprétation historico-grammaticale des Écritures, développée de manière plus complète par ses disciples (surtout -r Théodore de Mopsueste) et restée en honneur dans l'Église nestorienne. L'antagonisme avec Alexandrie en matière de politique ecclésiastique déboucha sur la condamnation de la christologie défendue par les Antiochiens et diminua le prestige religieux de la ville, dont le long schisme mélécien et la controverse monophysite restreignirent encore l'importance, avant que la domination musulmane ne l'étouffe complètement. Il existe actuellement cinq patriarcats d'Antioche : syrien orthodoxe ou jacobite (depuis le 6 siècle, résidence à Damas), syrien catholique (depuis 1662, résidence à Charfeh), maronite (depuis le 7n/8e siècle, résidence à Bkerké), grec orthodoxe (résidence à Damas depuis le 14e siècle), grec catholique ou meikite (depuis 1724, résidence à Beyrouth). Le patriarcat latin fondé en 1098 est devenu purement titulaire. KD R. Devreesse, Le Patriarcat d'Antioche, Paris, 1945. - G. Downey, A History of Antioch in Syria, Princeton, 1961. - Id., Ancient Antioch, Princeton, 1963. - DThC, 1/2, 1923, 1399-1433. - El, 4 516SV. (Streck-Gibb).



Église arménienne catholique - Église copte catholique - Église chaldéenne - Église grec-melkite catholique - Église maronite - Église syrienne catholique - Église syro-malakankare catholique -Église syro-malabare catholique - Église catholique éthiopienne - Église latine du Moyen-Orient.

Ces Églises catholiques orientale (texte) s forment une des branches de l'Église catholique romaine (contenu noir -pas trop)

Alors que l'énorme majorité de l'Eglise catholique est latine , et que l'énorme majorité des orientaux est séparée de Rome, ces Eglises font figure de double exception, voire d'aberration historique. Elles sont pourtant le signe concret de la possibilité de l'unité autour du Pape dans la diversité des rites et l'autonomie hiérarchique interne.

Elles ont pour origine d'anciennes Églises qui remontent aux racines même de l'Église universelle des premiers siècles, mais qui au travers des siècles se sont séparées des unes des autres pour des motifs doctrinaux. Dans certains cas des motifs politiques parce que certaines se situaient hors de l'empire romain et même de l'empire perse.

Les Églises catholiques orientales, sans renier leurs traditions, leurs langues litugiques et leurs rites ont pour caractéristiques d'être restées ou d'être revenues dans la communion de l'évêque de Rome dont elles reconnaissent la primauté, sans utiliser les rites liturgiques latins, conservant leurs rites orientaux séculaires, copte, syriaque occidental, maronite, syriaque oriental, byzantin, arménien, guèze, même si leur rattachement à l'Église latine les a parfois plus ou moins latinisés.




L'Église chaldéenne
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