code canonique oriental
EDESSE
L'École théologique d'Édesse (actuelle ville turque de ?anl?urfa / Ourfa) fut une des grandes écoles théologiques des premiers siècles du christianisme et occupe une place importante dans l'histoire du christianisme de langue syriaque. A partir de 365, elle prit le nom d'École des Perses.
En 432, l'École d'Edesse se déchire entre les partisans d'Ibas, chef de l'École (fidèle aux idées de Théodore de Mopsueste discréditées par le concile d'Ephèse) et ceux de Rabbula, évêque d'Edesse, qui soutiennent les thèses de Cyrille d'Alexandrie.
Les controverses et les luttes entre tenants de la double nature et les monophysites (pas encore constitués en Eglise indépendante) devinrent telles que l'empereur Zenon, à l'instigation de l'évêque Cyrus et de Philoxène de Maboug, prit le parti radical de fermer l'Ecole, en 489. Maîtres et élèves dispersés gagnèrent pour la plupart la Perse et fondèrent, à Nisibe, une nouvelle Ecole totalement adonnée à l'enseignement de la théologie nestorienne.
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=3. L'école d'Edesse remonte sans doute à Bardesane. A partir de 365, elle prit le nom d'"école des Perses" et connut un nouvel essor grâce notamment à saint - Ephrem. Au début du e siècle, sous l'épiscopat d'Ibas (mort en et la direction de Narsaï (mort en 503), le nestorianisme, combattu par -e Rabbùlã, y fit son entrée. En 417, les Nestoriens furent expulsés et en 489, l'école fut définitivement fermée.
+++Éphrem Saint Éphrem le Syrien (en syriaque, 'Arem) est né vers 306 ap. J.C. à Nisibe, où il fut diacre et professeur. Après la prise de Nisibe par les Perses en 363, c'est en territoire romain, à Edesse, qu'il assura la reviviscence de l'"écoie des Perses" (-écoles théologiques). Il mourut à Edesse en 373. C'est le plus important des écrivains ecclésiastiques syriaques de l'époque ancienne. Dans son imposante production littéraire, il a surtout cultivé les genres littéraires du ma4rasa et du mémrâ. Par ailleurs, beaucoup de textes qui nous sont parvenus sous son nom sont apocryphes ou d'authenticité douteuse. Éphrem est vénéré par les Nestoriens, les Monophysites, les Grecs et les Latins (en 1920, le pape Benoît xv l'a proclamé docteur de l'Église). Très tôt, ses oeuvres ont été traduites en grec, version qui a servi de base à d'autres traductions, en latin et en arménien, puis en géorgien, copte, arabe et éthiopien. PK Nouvelle édition syriaque (avec traduction allemande) publiée par E. Beck dans le csco a partir de 1955.
=janin
Édesse En syriaque, Orhai; en arabe, ar-Ruha; en turc, Urfa; fondée en 304 av. J.C. par Séleucus iCe, Edesse fut dès avant 132 av. j.C. la capitale du royaume d'Osrhoène, qui revint définitivement aux Romains en 165 ap. J.C. et fut supprimé par la suite. La légende veut que le christianisme ait été introduit de très bonne heure à Edesse, par le roi Abgar y Ukkàmà (ç lip. J.C.-46 ap. J.C.). Quoi qu'il en soit, la christianisation, à tout le moins partielle, de la ville est liée à des noms comme
Marcion, -e Bardesane et Mani (-' manichéisme) et le christianisme y était connu dès le 2e siècle. Le premier évêque attesté de façon certaine est Palùt, consacré aux alentours de 200 par Sérapion d'Antioche, Le premier vestige chrétien édessénien est l'inscription d 'Aberkios, qui date de la seconde moitié du 2e siècle. A l'époque post-constantinienne, Edesse connut son heure de gloire dans le domaine théologique. Le principal théologien édessénien fut saint - Ephrein (mort en 373). Ii rehaussa
e prestige de l'-école théologique d'Édesse, qui, par .a suite, devait être transférée à Nisibe. Jusqu'à l'invasion arabe, vers le milieu du 7e siècle, Edesse fut un des hauts'ieux de la Chrétienté (et du monophysisme à partir du milieu du 5e siècle). Jusqu'en 944, elle abrite le Mandylion, 'une célèbre représentation du Christ (-' Abgar). Après
première Croisade, Edesse fut la capitale d'une prin:lpauté croisée qui devait subsister jusqu'en 1144. Vers 1100, Edesse était le siège d'un archevêché latin et d'un archevêché arménien. Actuellement, Edesse (ioo.ooo haitants) est siège titulaire latin et syrien catholique.
À l'époque du premier triumvirat, Édesse fut l'alliée des Romains. Le proconsul Crassus, à la tête d'une armée de 42 000 hommes, franchit l'Euphrate sur les conseils d'Abgar II Bar Abgar et attaqua la Mésopotamie dans le but de prendre Séleucie du Tigre. Mais il fut trahi par Abgar II qui se rangea du côté des Parthes. Crassus fut battu à la bataille de Carrhes et dut fuir en Arménie (selon Plutarque, v.48-125). Ce serait sous Abgar V Ukomo ou Ukkama Bar Ma'Nu, que le christianisme aurait été prêché pour la première fois à Édesse par Thaddée d'Édesse (ou Jude, cousin de Jésus-Christ). Dans la réalité, il semble que ce fut sous Abgar IX. Quoi qu'il en soit, Abgar V contribua beaucoup à la propagation du christianisme parmi ses sujets. Mais un de ses successeurs, son arrière-petit-fils, reviendra au paganisme.
Plus tard, Abgar VII Bar Ezad fut détrôné par l'empereur romain Trajan, qui garda la ville sous sa tutelle deux ans avant de la laisser à deux princes étrangers, Yalur et Parthamaspatès. En 123, Ma'Nu VII Bar Ezad, frère d'Abgar VII, réussit à reprendre le trône. À partir de cette époque, comme beaucoup de régions sous tutelle romaine, les monnaies furent frappées avec l'effigie du souverain régnant d'un côté et celle de l'empereur romain de son époque au dos. En 163, Wa'Il Bar Sahru prit les Parthes comme alliés dans sa lutte contre les Romains.
Christianisation [modifier]
Article détaillé : Édesse (chrétienne).
Vers 204, Abgar IX se convertit au christianisme. À la suite de cette conversion, le christianisme syriaque se développa autour d'Édesse et de nombreux monastères furent construits, en particulier celui de la colline, le Torâ-dOurhoï.
En 216, sous le règne d'Abgar X Severus Bar Abgar (IX), l'empereur Romain Caracalla s'empara définitivement du petit royaume, qui devint une province romaine. Cependant on a trouvé des monnaies au nom d'un Ma'Nu IX Bar Abgar(X) Severus et d'un Abgar XI Farhat Bar Ma'Nu avec sur l'autre face la tête de l'empereur romain Gordien III le Pieux, ce qui laisse supposer aux spécialistes que les Romains laissèrent encore quelque temps des souverains en place.
En 262, le roi des Perses sassanides Chahpuhr Ier occupa brièvement Édesse puis l'abandonna du fait de l'arrivée du roi de Palmyre Odenath II venu défendre la ville. Celui-ci, allié de l'empereur romain Gallien, avait en charge la défense de ses territoires en Orient.
Bassin Ayn-i Züleyha
À partir de 250, Édesse, où le christianisme avait bien progressé, accueillit les chrétiens chaldéens, chassés de Perse par les Sassanides. Dans la ville même existaient des sources (auxquelles les Grecs donnèrent le nom de kallirroé) qui sont encore connues aujourd'hui. Les carpes sacrées toujours élevées dans le bassin (Ayn-i Züleyha), sont la manifestation de la légende du miracle d'Abraham. Selon celle-ci, ce serait à cet emplacement que le roi d'Assyrie Nimrod aurait jeté Abraham dans une fournaise qui se changea aussitôt en eau poissonneuse.
En 605, Édesse devint à nouveau perse puis fut reprise par l'empereur byzantin Héraclius. Le syriaque édessénien resta la langue pour la littérature et l'Église, ainsi que celle des grands écrivains comme par exemple Jacques de Nisibe, saint Éphrem et plus tard Jacques d'Édesse.
Islam et croisades [modifier]
Au viie siècle, Édesse tombe aux mains de la dynastie arabo-musulmane sunnite des Omeyyades à qui elle appartient jusqu'en 1095 (en dehors de quelques années sous le contrôle de Philaretos Brakhamios), date à laquelle elle est prise par l'Arménien Thoros. La ville passe ensuite aux croisés qui en font la capitale d'une principauté latine qui subsiste jusqu'en 1144 : le comté d'Édesse.
Conquise et mise à sac par les troupes de Zengi en 1147, elle passe, durant les siècles qui suivirent, entre plusieurs mains avant d'être reprise de manière définitive par les Ottomans en 1637. Elle prend alors son nom d'Urfa.
La littérature des Églises de langue syriaque, trop souvent traitée en parente pauvre auprès des littératures chrétiennes grecque et latine, a néanmoins dans l'histoire de la pensée une place de première importance, révélée surtout depuis une centaine d'années par les éditions de textes jusqu'alors inconnus. Édesse (auj. Urfa, en Turquie), capitale de l'Osrhoène, fut un centre important de cette littérature par la valeur de ses productions et de ses maîtres.
Si l'on admet que le christianisme se répandit tout d'abord en Mésopotamie et dans les régions avoisinantes – en particulier l'Osrhoène – grâce à des communautés judéo-chrétiennes, il va de soi que les premiers documents littéraires furent la traduction des Écritures hébraïques dans la langue courante, c'est-à-dire l'araméen moyen. Plusieurs versions existèrent, dont la plus connue est la Peshitta (la simple) attestée dès le IIe s. Dans le même temps apparut vers l'an 172 le Nouveau Testament sous la forme du Diatessaron ou « Évangile concordant » et peu après, au IIIe s., des Évangiles « séparés » dont l'usage prévalut à la longue et dont la version de la Peshitta devint obligatoire au Ve s.
Dès les premiers siècles fleurit un art poétique destiné à s'opposer aux croyances païennes, gnostiques ou manichéennes de l'Orient, ainsi qu'aux déviations judéo-chrétiennes. Cet enseignement destiné au peuple était donné sous forme chantée ou récitée, dont le créateur du genre aurait été, au IIe s., Harmonius, fils de Bardesane. Elle revêt plusieurs formes : hymnes (ou madrase), cantiques (ou sugite), récitatifs donnés aux fêtes (ou memra). Cet art fut porté à son apogée par Éphrem, le pur poète syrien du IVe s., et il connaîtra encore un développement abondant jusqu'au VIe s. avec, en particulier, Jacques de Saroug, Isaac d'Antioche et Narsaï, dont plusieures pièces passèrent dans la liturgie.
En prose, les premières œuvres, celles d'Éphrem encore et d'Aphraate dans ses Démonstrations, défendent elles aussi la divinité du Christ. Mais, à partir du Ve s., apparaissent les grandes discussions dogmatiques concernant le Verbe incarné : les textes de Diodore de Tarse et de Théodore de Mopsueste furent traduits du grec en syriaque à cette époque à Édesse. D'autre part, la tendance séparatiste qui avait déjà commencé, surtout depuis que la Mésopotamie fut incluse dans l'Empire perse en 363, conduisait dès le concile de Ctésiphon de 410 à une organisation autonome : très vite, en conséquence, l'Église syriaque se scinde en deux, avec les monophysites à l'Occident, à la sensibilité plus intuitive et plus informelle, et les nestoriens à l'Orient, plus spéculatifs et perçant les secrets de la spiritualité.
Église arménienne catholique - Église copte catholique - Église chaldéenne - Église grec-melkite catholique
- Église maronite - Église syrienne catholique - Église syro-malakankare catholique -Église syro-malabare catholique - Église catholique éthiopienne - Église latine du Moyen-Orient.
Ces Églises catholiques orientale (texte) s forment une des branches de l'Église catholique romaine (contenu noir -pas trop)
Alors que l'énorme majorité de l'Eglise catholique est latine , et que l'énorme majorité des orientaux est séparée de Rome, ces Eglises font figure de double exception, voire d'aberration historique. Elles sont pourtant le signe concret de la possibilité de l'unité autour du Pape dans la diversité des rites et l'autonomie hiérarchique interne.
Elles ont pour origine d'anciennes Églises qui remontent aux racines même de l'Église universelle des premiers siècles, mais qui au travers des siècles se sont séparées des unes des autres pour des motifs doctrinaux. Dans certains cas des motifs politiques parce que certaines se situaient hors de l'empire romain et même de l'empire perse.
Les Églises catholiques orientales, sans renier leurs traditions, leurs langues litugiques et leurs rites ont pour caractéristiques d'être restées ou d'être revenues dans la communion de l'évêque de Rome dont elles reconnaissent la primauté, sans utiliser les rites liturgiques latins, conservant leurs rites orientaux séculaires, copte, syriaque occidental, maronite, syriaque oriental, byzantin, arménien, guèze, même si leur rattachement à l'Église latine les a parfois plus ou moins latinisés.
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