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Les Églises orientales catholiques
Assemblée spéciale pour le Moyen Orient
du 10 au 24 octobre 2010 à Rome

 



NISIBE

Nisibe

L'Evangile est non seulement répandu et transmis, mais il est aussi l'Evangile médité et expliqué, chanté et prié. Ainsi très tôt, commenceront les grandes écoles catéchétiques et théologiques de même que les grands centres de production de littérature spirituelle et liturgique. Souvent les deux institutions coïncident.

Déjà au début du 3ème siècle, commence la première Ecole d'Edesse dont sera issu Saint Lucien martyr († 301), fondateur de la prestigieuse école d'Antioche. Le 4ème siècle verra naître l'Ecole de Nisibe, transférée ensuite à Edesse, qui aura comme illustre théologien et poète saint Ephrem.

Progressivement, les écoles théologiques s'étendront aux différents diocèses : Narsaï rouvrira l'école de Nisibe, Mar Aba ouvrira celle de Ctésiphon dans l'empire perse, et d'autres écoles suivront presque dans chaque diocèse en plus des écoles des grands monastères comme celle du couvent supérieur près de Mossoul ou celle de Beith Abe au Nord de la même région.

L'École théologique de Nisibe (actuelle ville turque de Nusaybin dans la province de Mardin) fut une des grandes écoles théologiques des premiers siècles du christianisme. Elle fut la continuatrice de l'École d'Édesse (dite aussi École des Perses) après la fermeture de celle-ci en 489. Elle occupe une place importante dans l'histoire de l'Église de Perse / Église d'Orient.

L'École théologique d'Édesse (actuelle ville turque de Saniurfa/ Ourfa) fut une des grandes écoles théologiques des premiers siècles du christianisme et occupe une place importante dans l'histoire du christianisme de langue syriaque, car elle était la capitale de l'Osroène. A partir de 365, elle prit le nom d'École des Perses.

En 432, l'École d'Edesse se déchire entre les partisans d'Ibas, chef de l'École (fidèle aux idées de Théodore de Mopsueste discréditées par le concile d'Ephèse) et ceux de Rabbula, évêque d'Edesse, qui soutiennent les thèses de Cyrille d'Alexandrie.

Les controverses et les luttes entre tenants de la double nature et les monophysites (pas encore constitués en Eglise indépendante) devinrent telles que l'empereur Zenon, à l'instigation de l'évêque Cyrus et de Philoxène de Maboug, prit le parti radical de fermer l'Ecole, en 489. Maîtres et élèves dispersés gagnèrent pour la plupart la Perse et fondèrent, à Nisibe, une nouvelle Ecole totalement adonnée à l'enseignement de la théologie nestorienne.

 

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4. L'école de Nisibe. Continuation de l'école d'Edesse Narsaï fut l'un de ses fondateurs), elle acquit rapidement grande renommée et défendit, à l'exception de Hnänã dAdiabène (mort en 610), les thèses nestoriennes. Les Statuts de l'école ont été conservés et nous permettent de mieux connaître son programme de cours. Après la :ondation d'écoles théologiques nestoriennes à SéleucieCtésiphon (si) et Bagdad (830), elle perdit son importance.

NISIBE

Nusaybin (ou Nisibe) est une ville du sud-est de la Turquie située dans la province de Mardin. Elle est un haut-lieu de l'histoire de christianisme de langue syriaque.

Histoire

Nisibe (Nisibis). - Ancienne ville de Mésopotamie, capitale de la Mygdonie, aux sources du Mygdonius. Importante dès l'époque assyrienne, conquise par Lucullus, elle était, à partir de l'époque de Tigrane, auquel on la rendit, le grand entrepôt commercial de la Mésopotamie. Trajan la reprit, Hadrien la céda, Lucius Verus la conquit encore et Sévère en fit la grande place frontière. Sapor l'assiégea à trois reprises, de 338 à 350, toujours repoussé. En 363; Jovien l'abandonna aux Perses. Bélisaire les y battit en 544, Marcien en 573. Ses ruines très étendues se voient près de la bourgade de Nisibin

C'est l'ancienne Antioche de Mygdonie.

Jacques de Nisibe ou Jacob de Nisibe (mort vers 340) fut un ascète chrétien et un des premiers évêques de Nisibe du IVe siècle. Il est vénéré comme saint par plusieurs églises chrétiennes.
Biographie [modifier]

Jacques est né à Nisibe, ville située aux confins des empires romain et perse, passée plusieurs fois de l'une à l'autre domination, située dans le sud-est de la Turquie.

Il se retire dans le désert comme ermite avant que la communauté chrétienne de sa ville ne l'élise comme évêque vers 308. L'empire romain connait alors une vague de répression contre les chrétiens qui se termine par la promulgation par l'empereur Galère d'un édit de tolérance en 311. C'est en sa qualité d'évêque qu'il assiste au concile de Nicée en 325, puis se signale par son opposition à l'arianisme dans les débats sur la divinité de Jésus de Nazareth. Sur le modèle de ce qu'à fait Diodore de Tarse à Antioche, il serait à l'origine de l'École théologique de Nisibe, dont saint Éphrem le Syrien sera le plus célèbre représentant.

D'après Éphrem, Jacques se serait illustré par ses prières lors du premier siège de Nisibe par le roi des Perses Shapour II, en 338. Il serait mort peu après ce siège.

Vénération

Des reliques Jacques de Nisibe sont conservées à Edesse. Sa mémoire, rappelée au martyrologe romain le 15 juillet, est célébrée le 13 janvier dans les Églises orientales byzantines et le 18 janvier par les chrétiens de tradition syriaque.

 

L'Église chaldéenne
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