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Les Églises orientales
 
 
  Les diasporas dans le monde - Le Kurdistan  
 


Les communautés catholiques orientales ont peu émigré dans les régions du Proche-Orient, sinon au Liban et en Jordanie. Avant les événements de Syrie, nombreux furent les chrétiens qui rejoignaient des communautés proches de la leur. Ce qui n'est plus le cas, et même, actuellement dans une vague de réfugiés qui rejoignent le Liban et envisagent
de partir plus loin.

Différent est le regroupement des chaldéens d'Irak, qui se regroupent au Kurdistan, profitant du statut propre à cette province irakienne. Nous en parlons au terme de cette fiche.

Depuis des décennies, par contre, et selon les circonstances d'importantes diasporas se sont regroupées, en Europe, comme les Arméniens et les Chaldéens en France, ou plus loin, en particulier en Australie, en Amérique latine, aux États-Unis et au Canada.

L'Australie compte ainsi une éparchie maronite (Saint-Maron) et une éparchie melkite (Saint-Michel), toutes deux à Sydney.

Il en est de même au Canada avec une éparchie maronite (Saint-Maron de Montréal) et une éparchie meikite (Saint-
Sauveur de Montréal).

Au Brésil, deux éparchies maronites sont à Sao Paulo. De même une éparchie maronite à Buenos Aires en Argentine ainsi qu'une éparchie arménienne catholique.

Au Mexique, une éparchie catholique melkite a son siège à Mexico et une autre au Venezuela à Caracas.

Quand elles n'ont pas de juridiction propre, les autres communautés et paroisses catholiques orientales sont sous la juridiction des ordinariats (évêques) latins, comme c'est le cas en France, qui connaît trois éparchies indépendantes, une pour les Arméniens, une pour les Maronites et une pour les Ukrainiens.

En Suède, 50,000 fidèles de l'Église assyrienne orthodoxe sont dans la juridiction de deux éparchies assyriennes à Sodertaije.


 
  Le Kurdistan
 
 


« Au Kurdistan, nous pouvons vivre en paix ». Cette phrase est le témoignage de ce que le Kurdistan irakien offre aux chrétiens. Avec la sécurité qui manque cruellement dans le reste de l’Irak, les instances de cette province irakienne qui bénéficie d'une certaine autonomie, ont mis met en place une politique d’accueil très généreuse.

Une générosité étonnante, tant les relations entre Kurdes et chrétiens ont été tumultueuses par le passé. Il est vrai que les chrétiens du Kurdistan font partie des plus anciens habitants de la région.

La chute de Saddam Hussein et l’arrivée des islamistes intégristes en Irak ont brutalement inversé le sens de l’exode. Au nombre de 30 000 en 2003 au Kurdistan, les chrétiens dépasseraient aujourd’hui les 100 000. Depuis 2003 et le début de la persécution des chrétiens d’Irak, le gouvernement de la région autonome du Kurdistan ouvre largement ses portes aux chrétiens. Non seulement, il les accueille, mais les accompagne généreusement dès leur arrivée: aide financière, construction de maisons, donations de terrains…

ils seraient donc près de 100 000 chaldéens (catholiques) et syriens (catholiques ou orthodoxes) à vivre dans l'un des trois gouvernorats du gouvernement autonome du Kurdistan : celui d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien ; de Dohouk au nord ; de Souleimaniya au sud. Chaque mois, de nouvelles familles ayant fui Bagdad ou Mossoul viennent s'installer ici.

La première raison de cet engouement des chrétiens pour le Kurdistan est la sécurité. Grâce aux dizaines de milliers de peshmergas - les militaires kurdes - déployés sur les routes de cette région montagneuse au nord de l'Irak, les véhicules sont inspectés à de nombreux check-points . Erbil et Dohouk (sous contrôle du Parti démocratique du Kurdistan, PDK) et Souleimaniya (sous contrôle de l'Union patriotique du Kurdistan, UPK) semblent aussi sûres que des villes occidentales.

A Ankawa, quartier chrétien à la sortie d'Erbil, s'est implanté depuis 2008 le séminaire chaldéen - l'ancien Babel College de Bagdad -, dans de vastes locaux en partie financés par Sarkis Aghajan, ancien ministre des finances du gouvernement du Kurdistan et chrétien activement engagé dans la cause kurde. « Ici, on peut vivre en paix », confirme le P. Bashar Warda, recteur rédemptoriste du séminaire d'Ankawa.

Les trois grandes villes du Kurdistan d'Irak sont en plein essor économique - comme le prouvent les immeubles et entreprises en construction un peu partout - et offrent des opportunités d'emplois dans l'électronique, les nouvelles technologies ou le secteur bancaire?

Mais pour l’immense majorité des chrétiens, la fuite de Bagdad, Mossoul, Kirkouk ou Basrah vers le Kurdistan représente un repli stratégique. Aucun d’entre eux ne pense s’y installer sur le long terme, hésitant à retourner dans leurs villes d’origine une fois celles-ci sécurisées, envisageant à émigrer en Occident. Car beaucoup d'entre eux reçoivent déjà de l’argent de leurs proches aux Etats-Unis ou au Canada.

 
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