Découvrir les Églises orientales, une lecture ecclésiale |
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Sans aborder toute une ecclésiologie, les lineamenta en trace quelques éléments.
UNE ÉGLISE QUI VEUT VIVRE LA VÉRITÉ
quoi qu'il en coûte.
L’Église ne peut être un témoin désincarné et le message évangélique, parce qu’il est nécessairement transmis par nos moyens humains. ne peut s'exprimer qu’au travers de l’évolution des cultures et des mentalités propres à chaque peuple, en un langage et sous une forme liés au génie de ce peuple et dans les contextes de son histoire.
Cela les Églises orientales en sont les témoins.
Dans le même temps l’Église, sacrement du Christ, doit maintenir l’essentiel de sa réalité de Corps du Christ parmi les hommes et amenés à chercher et à découvrir le noyau central, commun et irréductible de la foi. C’est un défi permanent et jamais résolu.
Les conciles qui divisèrent ces Églises orientales voulaient simultanément approfondir le mystère du Christ et de l'Église. Ils récusèrent ceux qui s'en éloignaient.
Toute ecclésiologie quand elle se lit à la lumière de l'Histoire nous rappelle la parabole qui distingue le bon grain de l’ivraie, celle qui nous rappelle qu'il ne faut pas couper la bonne herbe en croyant déraciner l’ivraie.
Au début les philosophes chrétiens connaissaient le dédain des philosophes païens. L’Église connaît aussi le danger du syncrétisme interreligieux de l’Orient si fréquent dans la Rome impériale. même. Si les penseurs chrétiens se ressourcent dans la pensée des philosophes àl’École d’Alexandrie et celle d’Antioche, ils le font dans une recherche qui se veut être dans l'Église
Il est caractéristique dans les Églises orientales qu’on en réfère, d’une manière ou d’une autre aux « apôtres », aux garants de la pensée du Seigneur.
Et ceci est d’autant plus remarquable de cela se déroule hier dans un climat d’insécurité, voire de persécutions exercées par les autorités impériales à l'encontre des chrétiens, aujourd'hui dans l'insécurité des violences interreligieuses.
UNE ÉGLISE QU'ON NE PEUT "STANDARDISER"
La multiplicité des Églises orientales et leur diversité sont une richesse. Il faut se rappeler que l'Occident chrétien a subi l'influence du juridisme romain et que l'Orient est resté plus hellénique quand il s’agit de Byzance et que les Églises originaires d’Antioche ont été marquées par la sagesse orientale. Les Églises orientales nous le rappellent après 20 siècles.
Je ne puis « standardiser » l’Église née du Mystère trinitaire de Dieu à la seule mesure d’un moine occidental au sein d’une Église en crise lors de la Renaissance italienne, quand il affiche son point de vue sur le porche de Wittenberg. Je ne peux pas vivre l’Église qu’avec la seule sensibilité slave des liturgies tout autant qu’avec la sensibilité anglaise plus pragmatique ou lea culture française logique et rationelle.
UNE ÉGLISE MISSIONNAIRE MALGRÉ TOUT
Au moment où l'Église en Occident était affrontée au "grand déménagement" des peuples barbares, l'Eglise des bords du Tigre et de l'Euphrate investissait une part de sa vitalité dans un extraordinaire élan missionnaire, qui lui fait effectivement atteindre « les extrémités du monde», alors qu'elle est, dans le même temps, affrontée à la progression de l'Islam .
Aujourd'hui où
l’Église se trouve face à une mondialisation qui s’accélère, une mondialisation encore mal maitrisée, elle se doit de vivre une ecclésiologie aux dimensions du monde. .... Entre 1870 et le concile Vatican I et 1970, le concile Vatican II, l’Église se trouve devant une réalité que ses rythmes ne connaissaient pas, la réalité vécue par les pays émergents, par les moyens de communication, rapides et aujourd’hui, pour certains, immédiats, par l’immense migration des populations, aussi bien à l’intérieur d’un pays que d’un continent à l’autre.
LA DIVINE LITURGIE DANS LA VIE DE L'ÉGLISE
Les Divines liturgies orientales nous déconcertent par leurs rythmes et leur déroulement. Elles sont une des grandes spécificités de la vision religieuse orientale. La liturgie terrestre y est une réplique de l'adoration des anges dans les cieux. La cérémonie du culte conduit les fidèles dans le mystère même de la Résurrection.
Il s'agit non de dire une Parole, à partir de la Parole de Dieu, mais de vivre, de chanter, d'anticiper l'éternité céleste, en se joignant au chœur des anges. C'est certainement là une manière tout "autre" de vivre le christianisme.
On ne peut qu'être frappé par l'attachement profond de ces Eglises orientales à des traditions liturgiques et rituelles extrêmement vénérables et très anciennes. Ces Eglises, en vérité, n'ont survécu qu'en se repliant sur elles-mêmes et en s'accrochant à leurs traditions, seule sauvegarde de leur identité.
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On peut alors se demander comment ces Eglises doivent y vivre de nos jours le "choc" de la modernité, que l'Occident a assimilé depuis Vatican II.
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