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Les Églises orientales
 
 
  Les Églises protestantes du Moyen-Orient  
 
Sur le thème « Les Églises protestantes du Moyen-Orient et leur témoignage » s’est ouvert début février 2012, à Beyrouth, le congrès mondial des Églises protestantes.

Le phénomène du « printemps arabe », avec les mutations prévisibles du rapport entre l’État et la religion, et par conséquent entre l’État et les communautés minoritaires, était au centre des débats.

L’ancien ministre de la Culture, Tarek Mitri, ainsi que le député Farid el-Khazen ont pris la parole au cours de ce congrès pour dégager les horizons culturels, intellectuels et sociaux de la problématique qui se pose aux Églises protestantes ; au même titre d’ailleurs qu’à toutes les Églises et à toutes les minorités religieuses des différents pays arabes touchés par le phénomène.

" L’avenir des rapports entre la religion dominante et les minorités chrétiennes, a fait valoir Tarek Mitri, ne doit pas différer de ce qu’il a été depuis le XIXe siècle. C’est, a-t-il dit, celui que le P. Jean Corbon, d’heureuse mémoire, a défini comme étant le passage de la peur de mourir à celui du risque d’exister." »

" M. Mitri a parlé d’un XIXe siècle au cours duquel, dans un monde arabe touché par la nahda, les élites chrétiennes ont joué un rôle de médiateurs vers la modernité, telle qu’elle s’est esquissée au cours de ce siècle. Mais le XXe siècle, a-t-il ajouté, n’a pas tenu les promesses du XIXe.

" Aujourd’hui, quelles que soient leurs incertitudes, a ajouté Tarek Mitri, les élites chrétiennes doivent rester fidèles à leur vocation de témoins, refuser de se replier sur elles-mêmes et résister à la peur.... Car la peur de l’inconnu et les incertitudes sur l’avenir ne sauraient justifier, selon M. Mitri, la démission morale de ces élites, face aux violations flagrantes des droits de l’homme.

" Certes, la diversité d’opinions est à la base du pluralisme politique, a convenu l’ancien ministre, mais quand un régime tue son peuple, quand les droits de l’enfance sont piétinés, on ne saurait démissionner au nom d’une quelconque peur ou d’une préoccupation exagérée de survie."

D’autres interventions sont venues compléter cet appel à l’engagement chrétien, des nuances historiques ont été posées par les uns et les autres, mais l’essentiel du congrès a consisté à lancer de nouveau un appel au courage du témoignage, au risque même de la vie.

Le congrès s’est tenu sous la présidence du Rév. Sélim Sahyouni, chef de l’Église protestante en Syrie et au Liban, en présence de personnalités civiles et religieuses venues de tous les pays du Moyen-Orient, ainsi qu’en présence de l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, et des membres du comité national pour le dialogue islamo-chrétien. (source : L'Orient-le Jour)

 
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