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Le roi Abdullah II de Jordanie
et le Royaume hachémite (dossier)
 
LA JORDANIE DANS LA BIBLE

La Jordanie est riche de l’héritage spirituel relaté par la Bible sur l’histoire de la révélation divine à l’homme.

C’est en effet dans le sud de la Jordanie que, selon les récits transmis, Dieu s’est manifesté aux hommes. Cette région, avec la rive orientale du Jourdain et de la Mer Morte, a été le témoin des missions des prophètes en vu d’accomplir les Alliances, la Première avec Moïse et les Israélites, la Deuxième avec Jean-Baptiste et Jésus.

C’est ainsi que la terre de Jordanie a vu les premiers signes du mouvement humain vers la découverte et la foi en un Dieu unique. Des passages entiers de l’Ancien comme du Nouveau Testament, lorsqu’ils relatent les périples ou les miracles accomplis par Abraham, Jacob, Moïse, Josué, Jean-Baptiste et Jésus, désignent nommément des lieux situés en Jordanie (principalement dans la région d’Edom).

La plupart de ces sites ont été identifiés et fouillés et l’on peut visiter les sites archéologiques où, selon le degré de sa foi, chacun s’exaltera, interprétera avec précaution ou se contentera de regarder.





LE ROYAUME DE HACHÉMITE DE JORDANIE  

Le roi Abdullah - Amman

La population de la Jordanie est presque entièrement arabe. Elle est constituée pour près de 40 % par des réfugiés palestiniens, dont les rangs furent grossis par les 400 000 «réfugiés du Golfe», expulsés par le Koweït en 1991, après que le roi Hussein eut refusé de condamner l’invasion de ce pays par l'Irak.

Les Bédouins, traditionnellement nomades, ont été contraints à une semi-sédentarisation, pratiquant désormais l’élevage et l’agriculture; ils représentent à peine 5 % de la population jordanienne. Au total, il est habituellement reconnu que la proportion de Palestiniens en Jordanie dépasse les 50 %, ce qui est énorme dans la mesure où ce nombre peut remettre en question l'identité jordanienne. Comment alors préserver l'influence des Transjordaniens de souche?

L’islam est religion d’État. Environ 90 % des Jordaniens sont des musulmans sunnites. Le pays compte aussi une minorité de druzes ainsi que des chrétiens, dont un tiers sont des Grecs orthodoxes, qui représentent 8 % de la population.

L’arabe classique est la langue officielle du pays, mais les langues maternelles sont ce qu'on appelle l'arabe dialectal, c'est-à-dire l'arabe levantin du Sud (55 %) parlé aussi par l'ensemble des réfugiés palestiniens, l'arabe bedawi (11 %), l'arabe nadji (1 %).

Les chrétiens sont 3% de la population jordanienne, forte de 5,8 millions de personnes.

Données historiques

A l'époque biblique.

Le territoire de l’actuelle Jordanie fut le berceau des plus anciens États connus à ce jour. Les Ammonites, présents dans le pays dès le XVIIe siècle avant notre ère, fondèrent Rabbath Ammon (aujourd'hui Amman). La Bible fait également état des royaumes d’Édom, de Galaad et de Moab, situés à l’est du Jourdain.

Les Babyloniens, vaincus par l’Empire Perse achéménide, furent définitivement écartés en 539 avant notre ère par les troupes de Cyrus le Grand. Ce dernier pacifia la région et autorisa le retour de populations déportées par les Babyloniens, permettant un nouvel essor économique. Les armées d’Alexandre le Grand déferlèrent deux siècles plus tard; Ptolémée II Philadelphe, roi d'Égypte, la renomma Philadelphia. La ville fit partie du royaume nabatéen jusqu'en 106 ap. J.-C. où Philadelphia rentra sous la domination de l'empire romain au Ier siècle de notre ère. Les Romains latinisèrent la région, puis lors du partage de l’Empire, le territoire jordanien rejoignit l’Empire byzantin.

Références bibliques : Rabbath Ammon, dans la Bible : Josué 13. 25, Deutéronome 3. 11, 2 Samuel 12. 26-31, 20. 1-3, Jérémie 49. 2.

La conquête musulmane

La région fut conquise par les Arabes en 634, lors de la bataille de Yarmouk. La Jordanie fut gouvernée par les califes omeyades, basés à Damas, puis par les abbassides, qui installèrent leur capitale à Bagdad (Irak). Délaissées, la Jordanie et la Syrie connurent alors une période de déclin et furent partiellement occupées, aux Xème et XèmIe siècles, par les souverains musulmans d’Égypte, puis menacées par les Turcs seldjoukides, qui s’établirent au nord de la Syrie jusqu’au milieu du XIe siècle. Toute la région s'islamisa et s'arabisa.

Le désordre qui régnait dans la région, divisée entre des dynasties arabes et turques rivales, favorisa l’établissement des croisés qui, après la prise d’Antioche (1098) et de Jérusalem (1099), intégrèrent le territoire jordanien au royaume latin de Jérusalem.

En 1187, Saladin, fondateur du sultanat ayyubide, prit la tête de la lutte contre les Francs qui furent définitivement chassés en 1291 par les mamelouks, dynastie au pouvoir en Égypte. Les troupes de Sélim Ier envahirent la région en 1517, qui devint une province semi-désertique de l’Empire ottoman jusqu’en 1918.

Le rêve de la Grande Jordanie

Durant la Première Guerre mondiale, l'Empire ottoman s'engagea aux côtés de l'Allemagne contre les Alliés. Pour leur part, les Britanniques soutinrent la révolte arabe contre la domination ottomane; le colonel Thomas Edward Lawrence, dit Lawrence d’Arabie, devint célèbre auprès des Arabes. La révolte éclata en 1916, conduite par le chérif hachémite de La Mecque, Hussein ibn Ali. Les Britanniques avaient gagné l’appui des Arabes en leur promettant, en contrepartie de leur soutien, l’indépendance en cas de victoire sur l’Empire ottoman.

Cet accord, prévoyant la création d’un grand État arabe, fut formalisé en janvier 1916 par un échange de lettres entre le gouvernement britannique et Hussein. Mais dans le même temps, la Grande-Bretagne concluait avec la France et la Russie les accords secrets Sykes-Picot (mai 1916), par lesquels les trois pays se partageaient les terres arabes sous domination ottomane. L’année suivante, le Royaume-Uni affirma, par la déclaration Balfour, son intention de favoriser la création d’un foyer national juif en Palestine (2 novembre 1917).

A la suite du traité de Sèvres (1920), la Société des Nations (SDN) plaça la Palestine (Jordanie et Israël actuels), la Syrie du Sud (Transjordanie) et l’Irak sous mandat britannique, tandis que la France obtint le contrôle du Liban et de la Syrie. Le territoire jordanien se trouva composé de deux entités: la Palestine, comprenant les terres à l’ouest du Jourdain, et la Transjordanie, regroupant les terres situées sur la rive orientale du fleuve.

Abdallah ibn Hussein fut l'artisan de l'indépendance de la Jordanie. Alors que ce territoire qui porte alors le nom de Transjordanie était placé sous mandat britannique, il bénéficia d'une administration propre qui lui conférait une relative autonomie. Abdallah se défit peu à peu de la tutelle britannique sans pour autant entrer en conflit ouvert avec l'occupant colonial.

En 1925, il disposait de pouvoirs d'administration qui allaient être renforcés avec la promulgation de la loi constitutionnelle du 16 avril 1928, qui faisait de l'émir un souverain héréditaire. Ce processus graduel d'émancipation trouva son terme en 1946 avec la déclaration d'indépendance du royaume.

Tout en demeurant sous la tutelle britannique, la Transjordanie fut confiée, en 1921, à l’émir Abd Allah, fils de Hussein; son autre fils, Fayçal Ier étant installé sur le trône d’Irak. Les Hachémites allaient désormais présider aux destinées du pays. Des officiers britanniques formèrent la nouvelle armée transjordanienne, la Légion arabe, en 1923.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la Transjordanie se rangea du côté allié; son territoire servit de base aux opérations britanniques dirigées contre les partisans de l’Axe qui avaient pris le pouvoir en Irak. En juin 1945, la région obtint son émancipation et le gouvernement britannique mit définitivement fin à son mandat sur la Transjordanie en mars 1946, sous réserve de pouvoir conserver des bases militaires dans le pays. L’indépendance fut proclamée et Abd Allah (1882-1951) fut couronné roi en mai 1946.

Le nouvel État d'Israël et le Royaume Hachémite

Membre de la Ligue arabe depuis sa création (mars 1945), la Transjordanie participa à l’attaque lancée par les États arabes, en mai 1948, contre le nouvel État d’Israël. Les Transjordaniens occupèrent Jérusalem-Est et la Cisjordanie, avant de signer un armistice avec l’État hébreu le 3 avril 1949.

Le 24 avril 1950, le roi Abd Allah réunit la Transjordanie et la Palestine arabe (Jérusalem-Est et Cisjordanie) sous le nom de Royaume hachémite de Jordanie. Quelque 400 000 Palestiniens originaires des territoires conquis par Israël se réfugièrent en Jordanie. Mais le souverain fut assassiné le 20 juillet 1951 par un Palestinien qui lui reprochait ses positions trop conciliantes à l’égard d’Israël.

Le 11 août 1952, son petit-fils, Hussein, fut proclamé roi et entreprit la modernisation du pays. Il dut faire face à la multiplication des incidents entre Israéliens et Jordaniens, et chercha à atteindre un équilibre sur la scène internationale par le jeu des alliances. En 1956, afin de répondre à l’agitation anti-occidentale, il abrogea le traité anglo-jordanien, renvoya Glubb Pacha, le chef britannique de son armée, et, pendant la crise de Suez, signa un accord militaire avec l’Égypte dirigée par Gamal Abdel Nasser.

La Jordanie connut une période de stabilité sur le plan interne au début des années soixante. Au nom de l’unité arabe contre Israël, les relations diplomatiques avec l’Égypte furent rétablies en 1964 et un traité de défense fut signé avec Nasser le 30 mai 1967. Mis les Israéliens remportèrent la guerre des Six-Jours en 1967. Ce conflit se solda par une lourde défaite: 10 000 victimes militaires, l’anéantissement des forces aériennes jordaniennes, puis l’occupation par Israël de la Cisjordanie et de la partie est de Jérusalem, qui chassa vers la Jordanie 250.000 nouveaux réfugiés palestiniens.

Au lendemain de la guerre, la Jordanie se trouva de nouveau réduite à la rive orientale du Jourdain, tout en devant accueillir 350 000 réfugiés palestiniens supplémentaires. Les relations ne tardèrent pas à se tendre entre Hussein et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP. En septembre 1970, l’armée jordanienne expulsa les groupes palestiniens armés, qui trouvèrent refuge au Liban.

La Jordanie ne participa pas à la guerre dite «du Kippour» contre Israël en 1973. Les liens se relâchèrent ensuite entre la population jordanienne et la population de Cisjordanie, autrement dit les «territoires occupés».

En 1988, Hussein rompit officiellement les liens juridiques entre la Jordanie et la Cisjordanie. Après l'accord d'Oslo entre Israël et l'OLP en 1993, la Jordanie signa avec Israël un traité de paix (1994). À Hussein, mort en 1999, succéda son fils Abdallah (né en 1962), qui hérita d'importants défis à relever tant à l’intérieur que dans les relations avec les voisins.


  LE ROI ABDULLAH II

Abdullah II, né le 30 janvier 1962, est le roi de la Jordanie depuis le 7 février 1999, date à laquelle il a succédé à son père, le roi Hussein. Il est membre de la famille des Hachémites, ce qui signifie que, pour les musulmans, il est le 43e descendant de Mahomet.

Il a commencé son éducation à l'Islamic Educational College d'Amman, l'a poursuivie à St Edmund School en Angleterre, puis à Eaglebrook School et à Deerfield Academy aux États-Unis.

Abdullah n'était pas destiné à devenir roi, le prince héritier étant, depuis 1965, Hassan, frère du roi Hussein. Mais le 24 janvier 1999, treize jours avant son décès, le roi Hussein l'a désigné pour lui succéder, en exigeant qu’il choisisse à son tour comme successeur son autre fils Hamzah, alors âgé de dix-huit ans.

Abdullah II a érigé en priorité la modernisation de l’économie et de la société jordaniennes.

Au plan économique, pour insérer l'économie jordanienne dans la mondialisation, le souverain mène depuis son accession au trône une politique libérale, articulée autour de principes clairement définis qui ont déjà modifié en profondeur la structure de l’économie jordanienne, désormais largement tournée vers les services et profitant d’investissements étrangers massifs, issus notamment du Golfe.

Conscient des ressources naturelles, énergétiques et financières limitées du Royaume, il a cherché à amplifier l’insertion du pays dans l’économie mondiale, avec l’ambition de faire de la Jordanie un pôle stable, attractif et dynamique, capable d’attirer des investissements étrangers massifs et les sièges régionaux de groupes mondiaux implantés dans la région.

A ce titre, le roi a poussé à l’intégration de la Jordanie à l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), effective en 2000. Il a également signé un accord de libre-échange avec les États-Unis en 2000 et l’accord d’Agadir avec l’Égypte, le Maroc et la Tunisie en 2001. Parallèlement, les autorités ont créé en 2001 une zone franche à Aqaba, seul accès de la Jordanie à la mer ; cette initiative vise à dynamiser le port de cette ville enclavée au sud du pays, en développant les échanges de marchandises entre Orient et l'Europe.

Il a érigé l’éducation de la population au rang de priorité du Royaume et a investi dans le système éducatif. Il a ainsi permis à la Jordanie d’afficher un taux d’alphabétisation supérieur à 80 %3, classant son pays au troisième rang des États arabes après les Émirats arabes unis et le Liban.

Les résultats de cette politique de réformes profondes économique et éducatives sont limpides. et tangibles. Mais beaucoup reste encore à faire.

  AMMAN, LA CAPITALE

Amman se trouve dans une zone vallonnée au Nord-Ouest de la Jordanie. La ville était à l'origine est bâtie sur sept collines (ce qui lui a valu le surnom de Rome du Moyen-Orient), mais elle s'étend maintenant sur 19 collines (chacune connue sous le nom jabal ou "montagne"). Les principaux quartiers d'Amman tirent leurs noms des collines sur les pentes desquelles ils s'adossent. La capitale abrite encore des camps de Palestiniens, créés en 1948 et 1967 en conséquence au Conflit israélo-palestinien. cette modeste cité est devenue une ville 1 millon d'habitant
Histoire [modifier]

Au XIIIème siècle av. J.-C., Amman avait pour nom Rabbath Ammon1 et était la capitale des Ammonites dont parle la Bible (Dt 2.37 - 2 S 10.6) Elle a ensuite été envahie par les Assyriens, suivis par les Perses puis les Grecs.

Ptolémée II Philadelphe, le roi hellène d'Égypte, la renomma Philadelphia. La ville fit partie du royaume nabatéen jusqu'en 106 ap. J.-C. où Philadelphia rentra sous la domination de l'empire romain.

En 324 ap. J.-C., quand le Christianisme devient la religion de l'empire, Philadelphia devint le siège d'un évêché pendant le début de l'ère byzantine. Une des églises de cette période peut d'ailleurs être visitée à la citadelle.

Philadelphia fut renommée Amman pendant l'ère ghassanide, et fleuri sous les Umayyades (capitale : Damas) et les Abbassides (capitale : Bagdad).

Amman fut détruite par plusieurs tremblements de terre et catastrophes naturelles, et resta un petit village et un tas de ruine jusqu'à l'arrivée des Circassiens en 1887. Les Circassiens, qui sont majoritairement musulmans, ont quitté le Caucase à cause de son annexion par les Russes pendant les règnes des tsars Nicolas Ier et Alexandre II. Ils se sont réfugiés dans l’empire ottoman. Une partie d’entre eux s’installa en Jordanie.

En 1921, Abdallah Ier choisi Amman comme capitale de son État nouvellement créé, l'émirat de Transjordanie, devenu plus tard le royaume hachémite de Jordanie. Amman resta une petite ville jusqu'en 1948, quand la population augmenta considérablement à cause de l'afflux de réfugiés Palestiniens venant de ce qui est aujourd'hui Israël. Amman se développa rapidement à partir de 1952 sous le règne de deux rois hachémites, Hussein et Abdallah II.

La population de la ville continua à augmenter à un rythme irrégulier, au fil des différentes immigrations de populations fuyant les guerres ou les territoires occupés (Palestiniens, Iraquiens, Koweïtiens).

Les constructions sur la colline de la citadelle d'Amman, connue sous le nom Jabal el-Qal`a2 datent des époques romaines et byzantines, avec des ajouts ultérieurs des débuts de l'ère de l'Islam. Des fouilles dans les zones nord et est de la citadelle ont mis au jour des restes pouvant remonter à l'âge de bronze.

La citadelle abrite aussi le temple d'Hercule qui aurait été construit sous le règne de l'empereur romain Marc-Aurèle. Derrière l'emplacement de l'ancien forum, se trouve un théâtre romain, le plus grand de Jordanie, avec 6 000 places. Il aurait été construit entre 138 et 161 ap. J.-C. par l'empereur Antoninus Pius ; il s'adosse au flanc d'une colline, et est toujours utilisé pour des spectacles.

En 1161, la forteresse a été occupé par les croisés qui lui donnaient le nom d'Ahamant. Elle devient le domaine des Templiers pour quelques années après 1663.

Amman possède aussi quelques unes des plus impressionnantes mosquées du Moyen-Orient. Parmi les plus récentes,la mosquée Al-Hussein Bin Talal construite en souvenir du roi Hussein par son fils Abdullah II.

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