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  La visite pastorale et le pèlerinage en Ukraine
    du pape Jean Paul II du 23 au 27 juin 2001


La messe de rite latin à Lviv et béatifications.
Lundi 26 juin 2001





Devant environ 300.000 fidèles selon certaines agences, et selon Associeted Press, 600.000 fidèles réunis sur un hippodrome boueux et sous le soleil, parmi lesquels un grand nombre de ses compatriotes, le pape a dit qu'il était "temps de laisser derrière soi le triste passé".

En effet au cours de cette cérémonie de rite latin, célébrée sur l'hippodrome de Lviv, où alternaient le polonais et l'ukrainien, dans une chaleureuse ambiance toute polonaise, le pape a appelé les chrétiens ukrainiens et polonais, qui ont connu des rivalités sanglantes au cours de l'histoire, à vivre en paix et dans l'unité "au nom du Christ unique".

Dans une homélie dite essentiellement dans sa langue maternelle polonaise, il a souligné la nécessité de "reconnaître les infidélités faites à l'Evangile par un nombre non négligeable de chrétiens d'origine polonaise et ukrainienne vivant dans ces régions."

... "Puisse le pardon, donné et reçu, se répandre comme un baume apaisant dans chaque coeur... Puisse la purification des souvenirs de l'histoire conduire chacun à oeuvrer pour le triomphe de ce qui unit sur ce qui divise, afin de bâtir un avenir fait de respect mutuel, de coopération fraternelle et de solidarité véritable."

L'appel à la coexistence entre Polonais et Ukrainiens prend tout son sens quand l'on connaît l'histoire de Lviv, disputée entre Russes et Autrichiens durant la Première Guerre mondiale, Lvov fut conquise par les Russes en 1914, puis reprise par les Austro-Allemands en 1915, puis par les Polonais en 1918, après de violents combats contre les Ukrainiens. Occupée par l'armée soviétique dès septembre 1939, conquise par les Allemands en 1941, annexée avec la Galicie orientale à la République socialiste soviétique d'Ukraine en 1945.

A la fin de la messe, Jean Paul II a effectué un geste marial traditionnel en incrustant une couronne sur une icône de la Vierge Marie.

Jean Paul II a évoqué la figure des bienheureux dont les portraits sont dévoilés sous les applaudissements de la foule. L'archevêque Joseph Bilczewski a cultivé depuis le début de son sacerdoce, souligne le pape, un grand amour de la vérité, ce qui l'a conduit à faire de la recherche théologique pour traduire en comportements concrets son amour de Dieu.

Le Père Zigmund Gorazdowski, poursuit-il, malgré des conditions précaires de santé, s'est dédié de manière extraordinaire aux plus pauvres, en fondant de nombreuses institutions caritatives.

"Votre engagement prioritaire, lance le pape aux fidèles, est de prendre leur suite, d'aimer chaque personne et d'être disponible pour tous. Même si cette voie est remplie de difficultés qui peuvent aller jusqu'aux persécutions". "N'ayez pas peur, le Christ ne promet pas une vie facile, mais vous assurera toujours de son aide".


Il est à noter que, contrairement à la Pologne et à d'autre pays d'Europe centrale, ni l'Ukraine, ni la Russie, ni d'ailleurs aucun Etat issu de l'URSS, en dehors des pays baltes, n'a traduit en justice d'anciens responsables communistes. Les anciens informateurs du KGB n'ont pas été poursuivis non plus, alors que l'on sait que, dans les églises notamment, les indicateurs étaient nombreux, y compris au sein même du clergé.

Pour le texte intégral du discours du pape : Service de presse du Vatican