Les saints
du 10 janvier
SAINT AGATHON (+ 682)
Pape. Il est surtout connu parce qu’il signa les
actes du concile "in Trullo" qui marquait la fin de l’hérésie monothélite
(une seule volonté en Jésus-Christ). D’origine orientale, venu de Sicile
à Rome, il avait une forte formation théologique des Pères Grecs, ce
qui facilitait ses relations avec le patriarche de Constantinople et
l’empereur de Byzance. Il fit échapper l’Eglise de Rome aux impôts de
l’empereur, fit reconnaître l’autorité du Siège de Rome par l’archevêque
de Ravenne et accrût l’influence romaine sur l’Occident, en particulier
par la réconciliation qu’il permit grâce à sa mansuétude
envers l’évêque de Milan.
BIENHEUREUSE ANNE DES ANGES (+ 1686)
Anne des Anges de Monteagudo est née au Pérou, à
Aréquipa. Malgré l'opposition de ses parent, elle entra
dans l'Ordre de saint Dominique. Elle forma tout d'abord les jeunes
novices puis, devenue prieure, elle fut une conseillère spirituelle
des plus excellentes et l'on venait de toute la ville pour recevoir
ses enseignements. Elle fut béatifiée en 1985.
SAINT ANTIPAS (+ 1882)
Né en Moldavie roumaine, il partit à 22 ans pour
la Sainte Montagne de l’Athos et partagea avec les quatre-vingt Pères
de la skite roumaine de Lakkou, quinze années de vie hésychaste. Il
revint plus tard en Moldavie, partit en pèlerinage à la laure des Grottes
de Kiev et se fixa quelque temps dans le grand Nord, au monastère de
Valaam où il guida de nombreux moines et laïcs de la Russie du Nord
et de Finlande.
SAINT ARCONCE (+ 745)
Evêque de Viviers, il est considéré
comme martyr parce qu'il fut tué par la foule alors qu'il défendait
les droits de l'Eglise.
BIENHEUEUX BENINCASA (+ 1194)
Abbé du monastère bénédictin
de La Cave, près de Salerne en Campanie, il fonda le monastère
de Monreale en Sicile en envoyant une centaine de moines à la
demande du roi Henri VI de Naples qui le lui avait demandé.
SAINT DOMETIEN (+ 602)
C’était un grand lettré de Constantinople, autant
dans les lettres profanes et la philosophie que dans les Saintes Ecritures.
Devenu veuf, il fut nommé évêque de l’Eglise de Mélitène en Arménie.
Il avait trente ans. Comme il alliait harmonieusement l’habileté politique
à la vie ascétique, il fut envoyé en Perse et appuya l’empereur Chosroès
qui avait été chassé par l’un de ses fils. Grâce à son intervention,
Chosroès put reprendre son trône et devint ami de l’empereur de Byzance.
BIENHEUREUX GONZALVE (+ 1259)
ou Gonzague ou Gonzalès. Chanoine de Braga, capitale
du Minho au nord du Portugal, il partit en pèlerinage pour la Terre
Sainte. Comme son pèlerinage se prolongeait plus que prévu, son neveu
en profita pour annoncer sa mort, prit le deuil et s’appropria tous
ses biens. A son retour, saint Gonzalve y vit un signe de la Providence.
Il lui laissa tout, entra dans l’Ordre mendiant des Dominicains et,
dès la fin de son noviciat, il obtint d’aller vivre en ermite. On dit
qu’il fut l’un des rares dominicains à n’être pas "un grand théologien".
D’aucuns disent qu’il fut l’un des plus grands, parce que sa connaissance
de Dieu (ce que veut dire le terme "théologie") fut celle plus directe
que celle des penseurs car cette science de Dieu lui fut acquise par
la méditation, la prière et la contemplation.
SAINT GREGOIRE DE NYSSE (+ 394)
L’Eglise accueille dans ses martyrologes (livre
des témoins, en grec "marturos") et dans ses synaxaires (en grec "sunaxis"
assemblée autour d’une personne) sa grand-mère, ses deux parents et
cinq de ses frères et soeurs. Pourtant, il ne commençait pas dans cette
voie. C’est un intellectuel passionné de rhétorique qui enseigne la
philosophie. Son épouse l’adore et c’est réciproque. Quand son grand
frère, saint Basile de Césarée, le consacre évêque de Nysse, une petite
bourgade rurale de Cappadoce, cet intectuel le ressent comme un exil,
mais il l’accepte par devoir dans un monde si peu chrétien. Il se heurte
à l’empereur qui soutient l’arianisme et qui l’exile. Il reviendra dans
son diocèse à la mort de Valens et se fait le champion de la foi en
la Trinité. Il sera l’un des principaux artisans de la victoire de l’orthodoxie
au concile de Constantinople en 381. Saint Grégoire de Nysse est sans
aucun doute l’un des plus grands théologiens spéculatifs, d’une ouverture
d’esprit rarement égalée. Ce maître de la théologie contemplative par
ses grands traités spirituels, est en même temps un pasteur et un catéchète
soucieux de se faire comprendre par tous.
BIENHEUREUX GREGOIRE X (+ 1276)
Pape. Il étudia la théologie à Paris, fut archidiacre
de Liège et invité par saint Louis à l’accompagner pour la Croisade,
il prit la croix à Paris en décembre 1269. Dès le début de son pontificat,
il reprend la préparation du concile de Lyon qui fut une tentative de
réunion entre l’Eglise de Rome et l’Orient. Il voit cette Union promulguée
en 1274 par les évêques grecs délégués de l’empereur Michel Paléologue,
mais elle sera impossible devant les oppositions des patriarcats orientaux.
Il mena à bien une refonte de l’administration pontificale. Homme d’une
grande austérité, il voulut être un grand serviteur de l’Eglise romaine.
SAINT GUILLAUME (+ 1209)
Le clergé et les fidèles de Bourges cherchaient
un saint évêque. Ils s’adressèrent à l’évêque de Paris qui leur donna
un sien cousin, chanoine de la cathédrale, Guillaume, abbé de Chaalis,
abbaye située dans le nord de l’Ile de France. En fait Guillaume était
aussi comte de Nevers. Il était entré dans la vie religieuse pour y
faire une riche et tranquille carrière. Et puis, un jour, marqué par
la grâce de Dieu, il se convertit, se fit moine à Grandmont dans la
Haute-Vienne. Voulant plus d’austérités, il demanda à être admis chez
les cisterciens de Pontigny en Bourgogne et fut nommé abbé de Chaalis,
filiale de Pontigny. Il fut l’évêque des pauvres, ce qui lui valut l’opposition
des chanoines de Bourges qui se sentaient délaissés, et du roi Philippe-Auguste
à qui il reprochait son divorce et son re-mariage.
SAINT JEAN LE BON (+ 659)
évêque dont la ville et le diocèse de Milan célèbrent
la foi et les vertus au cours de son ministère pastoral
SAINT MARCIEN (+ 471)
Sa famille, installée à Constantinople, était
apparentée à la famille impériale. Le patriarche Anatole voulut l’ordonner
prêtre à la mort de ses parents et son successeur, le patriarche Gennade,
le nomma économe de la Grande Eglise, Sainte Sophie, ce qui était la
charge la plus importante du clergé de Constantinople. Grande était
sa charité pour les pauvres. Pour cette raison, ce que nous raconte
la tradition est plausible. Le jour de la dédicace de l’église de Sainte
Anastasie, il vit un pauvre réduit à la plus extrême misère, au moment
même où il partait à la sainte liturgie. Il l’entraina dans un endroit
isolé, lui donna tous ses vêtements, et, revêtu des seuls ornements
liturgiques, il regagna le sanctuaire. Tous les célébrants virent sous
ses ornements un vêtement tout étincelant d’or. Il parcourait la nuit
les quartiers les plus misérables pour venir en aide à ceux qui n’osaient
pas mendier le jour et, durant la construction de l’église Sainte Irène,
il aida même les ouvriers de ses propres mains.
SAINT MAURILLE (+ 580)
Evêque de Cahors dont on rapporte qu’il pouvait
réciter par coeur toutes les Saintes Ecritures, à force de les avoir
lues et relues, méditées et priées. Son amour pour la souffrance était
un peu exagéré, car, au lieu de se soigner, il préférait augmenter la
douleur afin de mieux souffrir comme le Christ.
SAINT
MELCHIADE (+ 314)
ou Miltiade. Pape. Probablement africain, il fut
élu évêque de Rome en 311. Il fut arrêté, torturé mais il eut la joie
de connaître la fin des persécutions grâce à " l'édit de Milan ". Il
commença à réorganiser l'Eglise qui s'ouvrait à la paix.
SAINT NICANOR (+ 76)
L’un des sept premiers diacres dont nous parle
le Livre des Actes des Apôtres et dont la tradition rapporte qu’il mourut
martyr.
SAINT PAUL (+ 1429)
Né à Moscou, il devint l’un des disciples les
plus exemplaires de saint Serge de Radonège. Au bout de quinze années
de silence et de prière, il reçut la bénédiction de saint Serge pour
se retirer seul dans la forêt de Komel, non loin de Vologda. Suivant
humblement les signes que Dieu lui envoyait, il fonda un monastère sur
les bords de la rivière Obnora et c’est là qu’il mourut en paix, plus
que centenaire.
SAINT PETRONE (+ 463)
Evêque de Die. En disant cela, nous disons tout
ce que nous pouvons dire de lui.
SAINT PIERRE URSEOLE (+ 997)
En 976, il suscita un coup d’Etat pour supplanter
le doge Pierre IV, qu’il fit assassiner pour devenir, à son tour, doge
de Venise. C’est du moins ce que dit saint Pierre Damien. Toujours est-il
qu’il déploya les plus grands talents dans l’administration de la République.
En deux ans, il restaura la paix civique, reconstruisit l’église Saint
Marc et les quartiers incendiés. Le 1er septembre 978, il disparut sans
laisser de traces. Sous un faux nom, il avait gagné l’abbaye de Cuxa
dans le Roussillon et y passa le reste de sa vie dans l’expiation, la
pénitence et la prière. Sa femme l’avait laissé partir, sachant et comprenant
la volonté de son époux. Leur fils unique devint à son tour doge de
Venise et suivit l’exemple de son père dans la probité et le service
de la République.
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