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Les saints du 6 février


SAINTE DOROTHEE (3ème s.)
Originaire de Césarée de Cappadoce, le gouverneur lui appliqua les édits de Dioclétien et pour la faire renoncer à sa foi, la livra à deux soeurs, Christine et Calliste qui avaient apostasié. Elle les fit revenir au Christ. Le gouverneur, furieux, les fit attacher dos à dos et brûler vives. Quant à sainte Dorothée, elle eût la tête tranchée en même temps qu’un avocat païen, qui, voyant leur courage, se mit à confesser lui aussi le Christ.

SAINT ALDRIC (+ 1200)
ou Elric. Issu du sang royal des Carolingiens, il vint frapper à la porte des religieuses du couvent de Fussenich dans la région de Cologne. Il s’offrit en service pour les moniales qui lui confièrent la garde de leur troupeau. Si grande fut sa sainteté, qu’il fut enterré dans le choeur de l’église. Il avait à peine vingt ans.

SAINT AMAND (+ 679)
Un des grands missionnaires de l’époque mérovingienne. Né en Aquitaine, il s’en vint d’abord mener quelques années de vie solitaire en Flandre puis partit sur les routes évangéliser la Flandre et le Brabant. Cet évêque "régionnaire", c’est-à-dire itinérant exerça son zèle surtout dans le nord de la France et en Belgique. Il lui advint même d’être battu jusqqu’au sang et jeté dans la rivière par ceux qu’il voulait convertir. Il attendit 90 ans pour se reposer dans l’une des abbayes qu’il avait fondées et dont la localité prendra son nom : Saint-Amand-les-Eaux-59230.

BIENHEUREUX ANDRE D’ELNON (+ 690)
Disciple de saint Amand auquel il succéda comme abbé, il est considéré comme un saint et ses reliques furent « élevées sur les autels », ce qui à l’époque équivalait à une canonisation.

BIENHEUREUX ANGE DE FURCI (+1327)
Originaire des Abruzzes, à Chieti, il entra dans l’Ordre des Ermites de Saint Augustin, fit ses études à Paris où il enseigna comme lecteur en théologie. Puis il vint à Naples où il passa le reste de sa vie à enseigner la théologie. Provincial de son Ordre, il refusa plusieurs fois de devenir évêque. Son culte fut confirmé en 1888.

SAINT ANTOINE DEYNAN (+ 1597)
Enfant de choeur avec Louis Ibachi que nous avons fêté hier, ce jeune japonais avait treize ans quand il fut lui aussi crucifié à Nagasaki, pour avoir courageusement affirmé sa foi et son amour du Christ.

SAINT BARSANUPHE (6ème s.)
et saint Jean, son disciple. Ermite à Gaza, il a laissé de nombreux écrits de "direction" spirituelle. Séridos, l’abbé d’un monastère voisin, venait lui apporter, une fois par semaine, les Saints Mystères, trois pains et un peu d’eau. C’est à cette occasion qu’il dictait ses enseignements spirituels. Il transmettait ainsi à ses disciples la loi de liberté que l’on acquiert en se dégageant de tout souci du monde. Au bout de quelques années, il laissa sa cellule à l’un de ses disciples, Jean. Et lui-même partit plus solitaire encore pour ne plus rencontrer personne, pas même pour lui apporter quelque nourriture.

SAINT BARTHELEMY LAUREL (+ 1627)
Mexicain, il fut frère laïc (frère convers) chez les franciscains qui l’assignèrent en mission à Manille aux Philippines. Il y étudia la médecine et fut alors envoyé au Japon, où quelques années plus tard, il fut arrêté et condamné à être brûlé vif à Nagasaki.

SAINT BONAVENTURE DE MEACO (+ 1597)
Il était d’origine japonaise et devint tertiaire franciscain, aidant les religieux comme catéchiste. Il fut lui aussi crucifé à Nagasaki.

SAINT BRYNOLPHE DE SKARA (+ 1317)
ou Brynolf, évêque de Skara, après avoir été chanoine de Linköping en Suède. Il fut étudiant puis enseignant à Paris durant dix-huit ans, au collège parisien des scandinaves. Son zèle apostolique fut très grand et sa doctrine très appréciée par ses diocésains.

SAINT CONSTANTIEN (+ 570)
Fêté au diocèse de Laval, il était originaire de l’Auvergne, se forma à la vie religieuse près d’Orléans, au célèbre monastère de Micy-Saint Mesmin, et s’en vint solitaire dans la forêt de Javron en Mayenne. Le roi Clotaire lui donna des terres pour y édifier un monastère.

BIENHEUREUX DIEGO D’AZEVEDO (+ 1207)
ou Didace. Prévôt de la cathédrale d’Osma en Vieille Castille, il obtint un canonicat pour saint Dominique. Devenu évêque de cette ville et envoyé par le roi Alphonse de Castille pour être son intermédiaire en Scandinavie et ramener la fille du roi de Danemark, il choisit saint Dominique comme compagnon de route. C’est ainsi que leur zèle apostolique les fit s’arrêter au retour dans le Pays Albigeois. Saint Dominique fonda l’Ordre des frères prêcheurs et Diego entra chez les cisterciens afin de rejoindre la croisade contre les Albigeois. Il est vénéré comme un bienheureux dans l’Ordre de Cîteaux.

SAINTE FAUSTA (3ème s.)
Issue d’une famille chrétienne de Cyzique en Asie Mineure, elle fut orpheline à treize ans. A peu de temps de là, le sénateur Evilassios voulut la convaincre de sacrifier aux idoles. Ce qu’elle refusa. Apparemment frêle, elle confessa le Christ alors qu’on lui avait rasé la tête en signe de deshonneur. Mise à nue pour l’humilier encore davantage, elle fut soumise à une cruelle flagellation. Evilassios, touché de compassion, la fit relâcher et crût au Christ. Dénoncé à son tour, il fut arrêté, torturé tandis qu’on enfonçait des clous dans les chevilles de Fausta. Puis, ils furent étendus sur un gril incandescent. Le préfet Maxime s’ouvrit à son tour à la grâce de Dieu, et, quittant ses vêtements lui aussi, alla s’étendre, à leurs côtés en disant :"C’est avec vous que je veux être, saints de Dieu."

SAINT INA (8ème s.)
Qui fut roi des Saxons occidentaux, enrichit le monastère de Glastonbury, abdiqua et se retira pieusement à Rome. Mais sa mémoire resta fidèlement en Angleterre.

SAINT JACQUES (+ 460)
Contemporain de Théodoret de Cyr, l’auteur de l’histoire des moines de Syrie, il en était aussi l’ami et c’est ainsi que nous connaissons ses exploits ascétiques. En particulier de n’avoir ni toit ni abri et, ainsi, de vivre et dormir, nuit et jour, en plein air, malgré la neige en hiver et l’ardeur du soleil en été, décharné par le jeûne, portant autour du cou, des reins et des bras, de lourdes chaînes, mais priant sans cesse. Avec le temps, Théodoret obtint tout de même qu’il accepta quelques soins élémentaires.

SAINT JULIEN (4ème s.)
Médecin à Emèse en Phénicie, il était resté fidèle au Christ bien qu’autour de lui de nombreuses apostasies marquèrent cette persécution de l’empereur Maximien Galère. Ayant appris que l’évêque de la cité et quelques autres fidèles étaient condamnés aux bêtes, il alla les rencontrer en prison pour soutenir leur foi. Arrêté, il fut lui-même livré à la torture, puis enfermé onze mois en prison. Enfin, on lui enfonça douze clous dans les mains, les pieds et le visage. C’est ainsi qu’il fut chassé de la prison. Il se traîna hors de la ville et là, il remit son âme à Dieu.

SAINT PAUL MIKI (+ 1597)
et ses compagnons, martyrs au Japon. Sur les traces de saint François Xavier, les pères Jésuites et les frères franciscains avaient profondément enraciné le christianisme dans le sol japonais. Ecoles, paroisses, hospices et léproseries témoignaient de la vigueur de cette jeune Eglise. Mais, à cette date, le Japon est en proie à des bouleversements politiques importants. Le shogun Taïcosama cherche à unifier le pays en limitant l’influence des daïmios locaux. Il veut aussi limiter l’influence des étrangers au Japon. Or le christianisme est une importation étrangère : le shogun s’en prend donc aux chrétiens. En 1587, les missionnaires sont expulsés, le christianisme interdit. Celui-ci s’enfouit et devient clandestin. Dix ans plus tard la persécution reprend de plus belle. En février 1597, vingt-six chrétiens sont arrêtés : des jésuites, des franciscains, des laïcs tertiaires de saint François, des enfants de choeur... Parmi eux, Paul Miki, premier jésuite japonais et prédicateur passionné. On les promène de ville en ville, pour l’exemple, pour dissuader ceux qui seraient tentés d’embrasser la religion interdite. Torturés, les martyrs continuent à prêcher et à chanter pendant leurs supplices avant de finir crucifiés sur une colline proche de Nagasaki, face à l’Occident, comme pour narguer cet horizon d’où venait le christianisme.

SAINT PHOTIOS (+ 891)
L’Eglise orthodoxe fait mémoire du saint patriarche de Constantinople. Il était apparenté à l’impératrice Theodora et avait reçu une éducation des plus raffinées et des plus intellectuelles. Professeur renommé de philosophie aristotélicienne, il fut aussi un bon diplomate auprès du calife de Bagdad. Ordonné patriarche en 858, il connut de graves dissenssions entre le Saint Siège romain et le patriarcat de Constantinople, acceptant la primauté d’honneur du Siège Apostolique de Rome et son pouvoir d’arbitrage en matière dogmatique, mais refusant la prétention du pape Nicolas I, assez autoritaire d’ailleurs, d’imposer les usages de l’Eglise romaine :"L’abolition des petites choses transmises par la tradition, conduit, disait-il, au mépris complet des dogmes." Esprit missionnaire, il fit appel à saint Cyrille et à saint Méthode pour évangéliser les Slaves et les Khazars de la Russie. Il rétablira l’unité avec le Pape Jean VIII.

SAINT VAAST (+ 540)
ou Gaston, évêque d’Arras. Catéchiste du roi Clovis, il reprit l’évangélisation de l’Artois qui était retourné au paganisme. De nombreuses localités en Normandie et dans l’Artois se sont placées sous son patronage : Saint Vaast en Cambrésis-59188.


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