Les saints
du 19 février
SAINT ARCHIPPE (1er
s.)
Martyr. Il était le fils de saint Philémon et
disciple de saint Paul qui l’appelait "notre frère d’armes" (Epître
à Philémon). Il porta toute la responsabilité de l’Eglise de Colosses.
La tradition veut qu’il fut arrêté. Comme il refusait d’offrir un sacrifice
à Artémis, ce fut lui qui, mis à nu, fut offert à la déesse
de la beauté. Après avoir été flagellé,
il fut jeté dans une fosse où, recouvert de terre jusqu’à la ceinture,
on le livra alors à des enfants qui, pour s’amuser, le percèrent d’aiguilles
et le lapidèrent. C’est ainsi qu’il reçut la couronne du martyre.
SAINT BARBAT (+ 682)
Confesseur et évêque de Bénévent, il connut
une vie mouvementée. Il persuada avec succès les Lombards païens qui
venaient d’envahir le duché, d’abandonner leurs pratiques superstitieuses.
Durant le siège de sa ville par l’empereur Constant II de Byzance, il
soutint les affamés et les blessés. Il participa au 6ème concile oecuménique,
à Constantinople, où fut condamnée l’hérésie monothélite en 681.
SAINT BONIFACE (+ 1265)
Evêque et confesseur. Né à Bruxlles, il étudie
à Paris. Ordonné prêtre, puis évêque de Lausanne, il se dévoue par la
parole et par l’exemple au service de son diocèse. Mais sa fermeté dans
la dénonciation du mal lui valent de telles persécutions qu’il doit
partir et il se met humblement au service des religieuses de la Cambre
en Belgique, où il meurt.
SAINT CONON (+ 555)
Moine-prêtre, il vivait au monastère de Penthucla,
à l’ouest du Jourdain. Malgré de longues années d’ascèse et de mortification,
il était troublé quand il devait faire les onctions sur des femmes.
Un jour une jeune fille de Perse vint à lui pour être baptisée. Belle
et attirante, saint Conon ne voulut pas la baptiser et lui faire l’onction
de l’huile sainte. Elle attendit deux jours et voulut charger une diaconesse
de le faire. Il eût, durant la nuit, une vision de Jean le Baptiste
qui lui signifia qu’il était délivré de toute tentation ou scrupule.
Le lendemain, il baptisa la jeune persane sans même s’apercevoir que
c’était une femme et, depuis lors, nous dit le synaxaire orthodoxe:
"Il était comme élevé au-dessus de la condition humaine par la grâce
de l’impassibilité". Il devint higoumène de son monastère et mourut
dans la paix de Dieu.
SAINT CONRAD (+ 1351)
Moine et confesseur. C’est une partie de chasse
qui changea la destinée de Conrad, le seigneur de Plaisance en Italie.
Un sanglier s’était réfugié dans un fourré, Conrad y fit mettre le feu
pour le débusquer, mais un vent violent se leva qui gagnant de proche
en proche fit de grands ravages. On chercha un coupable et ce fut un
pauvre diable qui fut arrêté alors qu’il ramassait du bois mort. Conrad
le laissa condamner à mort. Mais sa conscience condamna Conrad qui vint
témoigner au procès et obtint le non-lieu. Il lui fallut sacrifier toute
sa fortune pour réparer les dégâts. Devenus pauvres, lui et sa femme,
décidèrent d’embrasser la vie religieuse, elle chez les clarisses de
Plaisance, lui ermite tertiaire franciscain en Sicile, passant les trente-six
dernières années de sa vie comme infirmer à l’hôpital de Noto.
SAINT EUGENE et SAINT MACAIRE (4ème s.)
Martyrs à l’époque de l’empereur Julien l’Apostat.
Le juge les condamna à être suspendus la tête en bas, au-dessus d’un
feu d’herbes et de fumier dégageant une odeur nauséabonde. Après deux
heures de ce supplice, il les fit étendre sur un gril rougi au feu.
Malgré cela, ils restèrent insensibles et ils furent exilés dans un
désert de Phénicie, brûlés par le soleil. Ils y trouvèrent une grotte
et après quatre mois de prière et d’ascèse, ils rendirent leur âme à
Dieu.
SAINT GABIN (+ 296)
Prêtre et martyr. Frère du pape saint Gaïus et
père de sainte Suzanne, il fut longtemps détenu en prison et y mourut
pour la foi sous l’empereur Dioclétien. D’aucuns donnent une autre version.
C’était un prêtre romain qui ne connut pas le martyre, mais qui eût
un renom de sainteté parce qu’il fut enterré dans la basilique de Sainte
Suzanne à Rome, honneur qui lui valut en même temps d’entrer dans le
martyrologe.
SAINT GEORGES DE LODEVE (+ 884)
Ayant pris l’habit monastique au monastère bénédictin
de Conques en Auvergne, il y connut l’invasion des Normands et la destruction
du monastère. Invité par le comte de Toulouse, il fonda le monastère
de Vabres qu’il gouverna saintement comme, plus tard, le diocèse dont
il fut chargé.
SAINT MANSUET (+ 700)
Confesseur et évêque de Milan. Il assista au concile
de Rome dont il souscrivit les actes. Nous avons unelettre de lui adressée
à l’empereur Constantin III. Tout le reste n’est connu que de ses contemporains
et de Dieu seul désormais.
SAINT MESROP (+ 439)
Confesseur. Neveu du catholicos saint Houssik,
il fit de brillantes études dans les lettres syriaques et helléniques.
Secrétaire du roi, il interrompit sa carrière administrative pour devenir
moine et prêtre. Il constata que beaucoup des fidèles chrétiens avaient
un christianisme superficiel, ne lisant pas les Saintes Ecritures, la
langue arménienne n’étant pas alors une langue écrite. Il perfectionna
un alphabet et commença aussitôt la traduction de l’Ecriture Sainte
et celle des Pères de l’Eglise de Cappadoce. L’un de ses disciples,
Koriun, fit de même pour la langue géorgienne. Il multiplia les voyages
apostoliques, ouvrant des écoles et fondant des monastères aux nombreux
calligraphes. Il travaillait à préserver l’identité culturelle de son
peuple et il est l’un des plus grands docteurs de cette Eglise. L'Eglise
apostolique arménienne en fait mémoire le 5 juillet.
SAINT NICETAS (+ 1809)
Martyr. Il avait quitté sa patrie, l’Epire en
Grèce, pour le Mont-Athos, prêtre au monastère de Saint Pantéleimon.
Mais il portait comme un reproche personnel le fait que sa famille feignait
d’être musulmane pour échapper aux oppresseurs. Nombreux étaient ces
crypto-chrétiens en cette époque. Il voulut offrir sa vie en expiation
et se livra aux Turcs. Il connut des supplices d’une cruauté inouïe
avant d’être pendu.
SAINTE PHILOTHEE D’ATHENES (+ 1589)
Martyre. Née dans la riche famille des Venizélou,
elle fut mariée contre son gré, dès l’âge de douze ans, à un homme dur
et violent. Elle supporta avec patience les traits de son humeur et
les mauvais traitements. Elle en fut délivrée par sa mort trois ans
après. Avec la fortune familiale, elle ouvrit un monastère à Athènes
distribuant sans compter des aumônes aux pauvres. Elle accueillait,
au mépris des dangers de représailles, les captives chrétiennes qui
s’étaient enfuies de chez leurs maîtres turcs pour préserver leur foi
et leur vertu. Elle fut arrêtée et emprisonnée dans un sombre cachot.
Libérée grâce à l’intervention des autorités grecques locales, elle
fonda un deuxième monastère. Les Turcs l’envahirent et la maltraitèrent
si cruellement à coups de bâtons qu’elle mourut des suites de ses blessures.
SAINT QUODVULTDEUS (+ 444)
Confesseur. Il gouvernait l’Eglise de Carthage
quand elle fut prise en 430 par Genséric, roi des Vandales. Ce prince
arien n’ayant put le faire apostasier, le fit embarquer avec son clergé
sur des bateaux endommagés dans le dessein de les noyer. Ils purent
aborder près de Naples où ils furent reçus avec honneur et où ils moururent
exilés, confesseurs de la foi.
SAINT RABULAS (+ 527)
Confesseur. Originaire de Samosate en Mésopotamie,
il était très versé dans les lettres syriaques. Devenu moine, il gagna
la Phénicie où il fonda un monastère dans la montagne, au milieu des
païens qui vinrent à Jésus-Christ grâce à son exemple et à sa prédication.
Puis, il fonda un monastère à Constantinople, charitable, patient et
miséricordieux.
SAINT VALLIER (5me s.)
Il vivait sans doute au moment de l’invasion des
Goths, si l’on en croit la tradition peu historique qui nous parle de
lui. Sa fête se célèbre dans les diocèses de Fréjus et de Nice. Plusieurs
localité perpétuent sa mémoire : Saint Vallier-06460.
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