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Les saints du 17 avril


SAINT ANICET (+ 161)
Pape. Quand le vieil évêque de Smyrne, saint Polycarpe, vint le voir pour tenter d’obtenir que Rome célèbrât la fête de Pâques à la même date que les Orientaux, ils ne purent s’entendre. Mais, dans cette querelle, saint Anicet donna priorité à la sauvegarde de la paix et de l’unité de l’Eglise.

BIENHEUREUSE CLAIRE GAMBACORTI (+ 1420)
Une sainte du pardon donné à tous ses ennemis. Lorsque son père fut élu à la tête de la République de Pise, il annonça qu’il fiançait sa fille Thora, nommée aussi Clara, avec un jeune noble de la ville, Simon de Massa, âgé de 14 ans. Elle l’épousa, mais ne changea rien de ses habitudes de vivre pour les pauvres. Simon tomba bientôt malade et mourut quelques mois plus tard. Claire voulut entrer chez les clarisses. Son père et son frère s’y opposèrent et l’enfermèrent dans une chambre de la maison. Sa constance les ébranla. Ils acceptèrent enfin qu’elle puisse suivre sa vocation, ce qu’elle fit dans l’humilité et l’obéissance entrant au monastère Saint-Dominique de la ville de Pise. Vingt-quatre ans plus tard, les Visconti envahirent Pise et Pietro Gambacorti fut tué. Claire ne pouvant offrir l’asile à ses deux frères, eut également la douleur de les voir assassinés. La fortune tourna et Appiano Visconti fut à son tour assassiné. Pardonnant à sa famille, Claire recueillit dans son monastère sa femme et ses deux filles, les sauvant de la vengeance populaire. A quelque temps de là, Claire rendit son âme à Dieu.

SAINT ELIE et SAINT ISIDORE (+ 866)
Ils connurent le martyre en même temps. Saint Isidore était moine et saint Elie, prêtre. Ils furent tous deux mis à mort pour avoir confessé la foi chrétienne face à l’Islam qui s’implantait à Cordoue.

SAINT ETIENNE HARDING (+ 1134)
Confesseur. Il était né en Angleterre et regagnait son pays après un voyage en Italie et en France. Passant par la Bourgogne, il rencontra sur sa route l’abbaye de Molesme. Il y entra et s’y fit moine. En 1098, il quitta Molesme, avec une vingtaine de moines, dont le futur saint Robert de Molesme, pour essaimer et fonder à 100 kilomètres de là un monastère plus austère. Ainsi naquit Citeaux dont il devint le Père abbé. Il venait d’entrer dans cette charge quand saint Bernard et ses trente compagnons arrivèrent (1112). L’abbaye reprit vie et la réforme cistercienne ne tarda pas à se répandre dans toute l’Europe. Un de ses moines écrit de lui :"C’était un bel homme, toujours abordable et toujours de bonne humeur."

SAINT LANDRY (+ 675)
Evêque de Meaux. Il connut le cheminement de beaucoup de saints de cette époque. Une noble et sainte famille, le désir d’embrasser la vie monastique, l’élection à l’épiscopat. Il renonça à cette charge pour entre au monastère d’Hautmont qu’il gouverna en même temps que celui de Soignies. De nombreux miracles donnèrent au peuple le témoignage de sa sainteté.

SAINT MACAIRE DE CORINTHE (+ 1805)
Confesseur. Les débuts de sa carrière avaient été catastrophiques. Jeune intendant chargé de faire rentrer les impôts, il en dispensait les pauvres. Il payait à leur place. Il fut rappelé à la maison et s’enfuit au couvent. Son père, influent personnage, força les moines à lui rendre son fils. A la mort de ses parents, il abandonna à ses frères et soeurs sa part d’héritage et retourna au couvent. En 1764, il fut mis à la tête de l’évêché de la ville de Corinthe qui allait à vau-l’eau. Il voulut le réformer, mais ce n’était pas ce qu’on attendait de lui. Au bout de trois ans, il démissionna de sa charge, laissant à un autre le soin de le remplacer. Il voulut revenir dans un monastère, mais les moines et l’higoumène, peut-être trop ignorants, l’empêchèrent de se livrer à tout travail intellectuel. Ce fut enfin dans l’île de Chio qu’il trouva une solitude propice pour écrire et prier autant qu’il le voulait. Il y construisit un ermitage où il passa les vingt dernières années de sa vie, servi par un bon frère convers, recevant ceux qui s’étaient mis à son école. Les meilleurs écrivains de sa génération furent de ses disciples. Il ne signait pas les ouvrages qu’il écrivait, mais on a pu en identifier beaucoup sur les grands mystiques, la théologie et les martyrs des temps modernes.

BIENHEUREUSE MARIE-ANNE DE JESUS (+ 1783)
Vierge. Elle appartenait à une famille noble de Madrid et ne put réaliser sa vocation monastique qu’à l’âge de 42 ans. Elle entra alors dans l’Ordre de Notre-Dame de la Merci pour le rachat des chrétiens captifs.

SAINT PANTAGHATE (+ 540)
Confesseur. Il avait été consul, mais l’humilité chrétienne le distingua plus que l’éclat de sa dignité consulaire. Il occupa cinq ans le siège épiscopal de Vienne en Gaule qu’il gouverna très sagement. Les actes du concile d’Orléans attestent sa présence.

SAINT SYMEON SABAS (+ 341.)
et les martyrs perses anonymes au temps du roi Sapor. Le roi des rois avait besoin d’argent pour mener ses guerres contre les Romains. Il doubla les impôts sur les chrétiens qui furent réduits souvent à l’indigence devant la cruauté des percepteurs. Beaucoup renièrent leur foi pour survivre. D’autres, comme l’évêque de Séleucie, saint Syméon Bar Sabbée, refusèrent de se soumettre. Les mages, de leur côté, engagèrent le roi à faire disparaître ces chrétiens qui, par centaines, étaient entassés dans les prisons. Le Vendredi Saint, le catholicos fut décapité et ce martyre marqua le début d’une persécution générale pendant près de quarante ans.

SAINT USTHAZADES (4ème s.)

Martyr. Eunuque de la cour du roi perse Chahpuhr II.

SAINT ZOSIME DE SOLOVKI (+ 1478)
Natif de Novgorod, il refusa le mariage que ses parents lui proposaient et se dirigea vers le Grand Nord pour y trouver l’hésycha favorable à la prière. Ayant rencontré saint Germain qui lui parle des îles Solovki, il s’y rendit, affrontant avec vaillance les rigueurs de la nature sauvage dans ce climat polaire. Il y vécut en paix. Ce monastère fut un des plus durs camps de concentration où, durant le régime soviétique, des milliers de chrétiens, de prêtres et d’évêques y donnèrent le témoignage de leur fidélité au Christ.

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