Les saints
du 29 avril
SAINT AGAPIOS (3ème
s.)
et saint Secundinus, martyrs. Ils étaient tous
deux évêques africains. Et tous deux donnèrent leur vie pour l’Eglise.
SAINTE AVE (4ème s.)
Vierge vénérée à Denain dans le nord de la France. Jeune personne favorisée
par la fortune, mais aveugle, elle souhaitait guérir. Quand elle obtint
cette faveur de Dieu, elle légua toute sa fortune à l’Eglise et se fit
moniale.
SAINT BASILE D’OSTROG (+ 1671)
Il naquit de parents pauvres dans un village d’Herzégovine. Ses parents
lui apprirent la charité envers les plus pauvres que lui et une vie
spirituelle profondément ancrée dans la sainte liturgie. Devenu moine,
il eut à défendre la foi orthodoxe contre les pressions des Turcs et
contre la propagande latine des Pères jésuites. Il eut surtout à affronter
la haine des chrétiens devenus musulmans plus que celles des chrétiens
attachés à Rome. Il s’éloigna d’abord en Russie puis au Mont-Athos,
pour apaiser ceux qui cherchaient à le tuer. A la mort du métropolite
d’Herzégovine, il fut désigné pour le remplacer. L’oppression turque
redoublait de vigueur contre les Serbes qui voyaient leurs églises,
leurs monastères et même leurs maisons dévastés. Il se retira pendant
quinze années à Ostrog pour continuer à fortifier son peuple. Il s’endormit
en paix, ayant tenu à temps et à contre-temps, avec la patience des
saints.
SAINTE CATHERINE DE SIENNE (+ 1380)
Catherine, benjamine d’une famille très nombreuse (24 frères et soeurs)
entend très jeune l’appel à se consacrer à Dieu. A seize ans, elle devient
tertiaire dominicaine, tout en vivant sa vie d’austérité et de prière
au milieu de sa famille. Elle fait voeu de virginité, mais le petit
groupe des amis qui l’écoutent et la soutiennent (les Caterini) l’appelle
"maman". Ascèse et oraison la font vivre en étroite union avec la Christ,
tout en se préoccupant des réalités de la vie. Elle vient en aide aux
pauvres et aux malades de Sienne, elle écrit aux grands de son temps.
Son principal souci est l’unité de l’Eglise. Sans complexe, elle écrit
au Pape, alors en Avignon, une lettre brûlante où elle le presse de
revenir à Rome. Elle ira même le chercher. Lorsque la chrétienté occidentale
sera divisée entre plusieurs papes, elle soutiendra Urbain VI et déploiera
des trésors d’activité et de diplomatie pour rassembler l’Eglise autour
de lui. Elle prend aussi partie dans les luttes où s’affrontent les
villes italiennes. Elle, la recluse de Sienne, elle voyage inlassablement
comme médiatrice dans le nord de l’Italie et le sud de la France. Pourtant
cette activité débordante n’est pas le tout de sainte Catherine. Ce
n’est que la face apparente d’une intense vie mystique, avec des extases
durant lesquelles ses disciples, émerveillés, copient les prières qui
s’échappent de ses lèvres. Son "Dialogue", qui est aussi un des classiques
de la langue italienne, retrace ces entretiens enflammés avec le Christ.,
qu’elle rejoignit à 33 ans, dans la vision béatifique. Elle a été proclamée
docteur de l’Eglise en 1970.
SAINT HUGUES DE CLUNY (+ 1109)
Le fils du comte de Semur en Auxois obtint de faire ses études chez
son oncle évêque d’Auxerre, ce qui le conduisit, à l’âge 15 ans, aux
portes de l’abbaye de Cluny alors que son père voulait en faire un chevalier.
Dix ans après il en était le Père Abbé et il fut l’un des artisans les
plus dynamiques de la réforme monastique. Malgré sa grande influence
auprès de l’empereur, ce fut en vain qu’il tenta de le réconcilier avec
le Pape Grégoire VII après l’affaire de Canossa. Il participa à de nombreux
conciles régionaux et à de nombreux synodes diocésains, en particulier
dans le midi de la France. Il appuya la reconquête de l’Espagne par
le roi Alphonse VI de Castille. Il porta à son apogée le rayonnement
spirituel de Cluny et c’est lui qui entreprit la construction de la
troisième basilique.
SAINT JEAN DE KALOKTENE (12ème s.)
surnommé le nouveau Miséricordieux. Tiré de son monastère de Thèbes
en Grèce pour être élu métropolite de cette ville, il eut à reconstruire
son diocèse pillé et détruit par les Normands. Sa charité était sans
limite. Mais il ne s’occupa pas seulement d’aumônes et de prédications,
il organisa de grands travaux d’irrigation, fonda des maisons de retraite
pour les vieillards et des hôpitaux pour les pauvres. Il fonda également
une maison d’éducation pour les jeunes filles afin qu’elles deviennent
des mères de famille capables de transmettre la foi à leurs enfants.
SAINT PIERRE DE VERONE (+ 1252)
Martyr. Issu d’une famille cathare de Lombardie, il entra chez les dominicains
de Bologne où il avait suivi les cours de la célèbre Université. Il
voulut combattre les erreurs au milieu desquelles il avait vécu sa jeunesse.
Il fut l’un des plus redoutables inquisiteurs et envoya au bûcher nombre
de cathares. Il s’appuyait sur les confréries mariales pour mieux encadrer
la masse des fidèles. Son oeuvre à Milan comme à Florence fut immense
et il s’attira nombre d’inimitiés. Un jour qu’il se rendait de Côme
à Milan, il fut attaqué par un certain Carino qui le tua d’un coup de
faucille dans le crâne et l’acheva en lui enfonçant son épée dans le
cou. Plus tard, Carino qui avait réussi à s’enfuir de la prison, entra
chez les dominicains, saisi de repentir et demanda à y expier sa faute.
Il devait d’ailleurs mourir lui-même en odeur de sainteté. Deux ans
après sa mort, Pierre de Vérone était canonisé pour exalter ce héros
de la lutte contre l’hérésie.
SEPT BRIGANDS (2ème s.)
Saint Jason était disciple de saint Paul, à Tarse et il le suivit avec
Sosipater (Epitre aux Romains 16. 21). Jetés tous deux en prison, ils
eurent pour compagnons sept brigands qui se convertirent à Jésus-Christ
grâce à eux. Leur gardien, Antoine, fit de même. Ils furent tous condamnés,
non plus comme prisonniers de droit commun, mais comme chrétiens. Ce
que voyant, la fille du juge, Cercyre, qui n’avait que quinze ans, devint
chrétienne à son tour. Ils furent jetés dans des chaudrons pleins de
poix brûlante. Elle fut aussi jetée en prison, puis traînée chargée
d’entraves, pour être livrée aux plaisirs d’un soldat brutal et violent.
Elle résista et fut suspendue la tête en bas comme à l’abattoir pour
servir de cible dénudée aux archers.
SAINT STANKO (+ 1712)
Martyr. Il n’était qu’un enfant qui gardait ses moutons dans la région
de Nikchitch au Montenegro. Il fut tué en haine de la foi par des Turcs.
SAINTE TERTULLE (+ 260)
et sainte Antonie, vierges et martyres en même temps que saint Agapios
et saint Secundinus. Elles témoignèrent de leur foi dans la région de
Constantine, en Afrique du Nord. Le diocèse d’Alger les célèbre.
SAINT TROPEZ (1er s.)
Il aurait été un martyr du 1er siècle, ce qui n'est pas
impossible mais sa biographie naquit au 7ème siècle quand un fabricant
de martyrs pour les diocèses qui en manquaient, le fit venir de Pise
jusque dans la baie de Port-Grimaud. Le récit est très beau, même s’il
reprend les faits et gestes de tel ou tel autre martyr. Fonctionnaire
de Néron, ami de saint Paul, saint Tropez aurait giflé le magistrat
qui le condamnait à être exposé aux bêtes avant d’être décapité. Une
barque sans voile ni rames le conduisit au hasard des flots dans cette
petite ville balnéaire. La Provence accueillit avec joie cette imaginaire
passion pour lui dédier plusieurs églises.
SAINT TYCHIQUE (1er s.)
Disciple de l’apôtre saint Paul qui l’appelle son frère bien-aimé, il
fut porteur des lettres aux Colossiens et aux Ephésiens. (Col. 4. 7
et Eph. 6. 21)
SAINT URSION (+ 375)
Les détails de sa vie ne nous sont pas connus, mais, dès sa mort, il
fut l’objet d’un culte et d’un pèlerinage dans le diocèse de Troyes.
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