Les
saints du 12 mai
SAINTE CATHERINE DE
CARDONE (+ 1577)
Elle étonna tout le monde par sa vie de pénitence. Originaire de Naples,
elle vécut à la cour de Philippe II d’Espagne où elle était la gouvernante
de l’infant, mais, sur les conseils de saint Pierre d’Alcantara, elle
entra chez les Ermites de Saint Augustin. Sainte Thérèse d’Avila disait
d’elle “ C’est une grande sainte.”
SAINT DENYS (+ 1633)
D’abord prêtre marié, il devint moine à la mort de sa femme et de son
fils. Higoumène du monastère de Staritza, il accueillit le saint patriarche
Job de Moscou lorsqu’il fut chassé et il le traita avec beaucoup de
délicatesse. Nommé archimandrite de la Grande Laure de la Trinité Saint
Serge, et malgré bien des oppositions, il participa à la grande réforme
des livres liturgiques demandé par le patriarche Hermogène. Il embellit
la Laure de prestigieuses constructions.
SAINT DOMINIQUE DE LA CALZADA (+ 1109)
ou Domingue de Calzada. Il quitta son pays basque natal pour aller frapper
aux portes de monastères qui ne voulurent point de sa présence. Il estima
que c’était la volonté de Dieu et se fit donc ermite sur la route des
pèlerins de Compostelle à la Rioja et les y accueillit en construisant
pour eux un hospice. Bien des légendes se sont emparées de lui, mais
il est préférable de lui laisser la réalité historique de sa solitude
hospitalière.
SAINT EPIPHANE DE SALAMINE (+ 403)
Juif hellénisant, converti, originaire de Palestine. Il fut évêque de
Salamine dans l’île de Chypre durant trente-six ans. Pami ses nombreux
écrits, son “Panarion” reste indispensable aux historiens de l’Eglise.
Il y pourfend quatre-vingt hérésies, dont certaines sont issues de son
imagination. C’est un polémiste plein d’aigreur, jamais de bonne humeur,
et avec cela, mauvais rédacteur. Et tout cela ne l’empêcha pas d’être
considéré comme un saint. Beaucoup d’entre nous ne doivent donc pas
désespérer de le devenir...
BIENHEUREUX FRANCOIS PATRIZI (+ 1328)
Originaire de Sienne, il entra dans l'ordre des
servites de Marie. Il fut un artisan de paix entre les partisans de
l'empereur germanique et les partisans du pape, les guelfs et les gibelins.
Il mourut dans sa ville natale le 26 mai, mais la ville de Sienne préfère
le fêter le 12 mai.
BIENHEUREUSE GEMMA (+ 1429)
Fille de pauvres paysans de Sulmona en Italie, elle gardait les quelques
brebis qui formaient tout l’avoir de sa famille quand elle fut enlevée
par les serviteurs du comte local. Elle fit si bien pour fléchir son
ravisseur que, non content de la respecter, il bâtit, pour réparer sa
faute, une église en l’honneur de saint Jean Baptiste. Sainte Gemma
s’y retira dès qu’elle le put, afin d’y vivre en recluse.
SAINT GERMAIN DE CONSTANTINOPLE (+ 733)
Germain est né dans une noble famille de Constantinople. Son père ayant
été condamné à mort pour des raisons politiques, le fils âgé de vingt
ans est fait eunuque et incorporé de force au clergé de Sainte Sophie.
Germain fait contre mauvaise fortune bon coeur, il assume cette décision
et poursuit une carrière ecclésiastique classique. D’ailleurs plus que
classique puisqu’il devint patriarche, composant des oeuvres liturgiques
et favorisant le culte marial. Lors de la crise iconoclaste, il révèle
sa véritable énergie. Il tient tête publiquement à l’empereur pour défendre
le culte des images. Il s'appuie sur l'évêque de Rome,
car il considère le siège du patriarche d'Occident comme
un critère de vérité et d'indépendance à
l'égard du pouvoir civil. Contraint à démissionner, il meurt
en exil peu après. Premier théologien des Saintes Icônes, il fut célébré
comme un martyr par le concile de Nicée II qui décréta la légitimité
des images et de leur culte. On vénère en France, à
Bort les Orgues -19110- des reliques de saint Germain qui furent apportées
de Constantinople durant la 4ème croisade.
SAINT HYGIN
ou saint Génie, patron de Lectoure. Comme on ne sait rien de lui, pas
même son époque, disons “incertaine”, on avance qu’il était sans doute
orné de toutes les vertus chrétiennes puisqu’on en fit le protecteur
de la cité.
BIENHEUREUSE IMELDA LAMBERTINI (+ 1333)
Fille du comte de Bologne, elle fut éduquée
chez les dominicaines de cette ville. A 11 ans, chose étonnante
pour cette époque, elle communia juste au moment de mourir.
SAINT JEAN LE VALAQUE (+ 1662)
Il avait à peine quinze ans lorsqu’il fut capturé par les Turcs qui
venaient d’envahir son pays. Il fut attaché à un arbre par le soldat
qui venait de l’acheter. Il y subit les pires outrages qu’un jeune peut
connaître d’un sadique. Accablé de honte, il tua son agresseur pendant
son sommeil, mais découvert par les autres soldats, il fut emmené à
Constantinople. Le vizir le livra à la femme de son agresseur. Comme
il ne voulut pas lui céder, il fut torturé devant cette femme impudique
puis il fut pendu quelques semaines après.
BIENHEUREUSE JEANNE D’AVEIRO (+ 1490)
“Chaque jour sa beauté acquérait de nouvelles grâces” dit la chronique,
ce qui la fit maintes fois demander en mariage. Fille du roi de Portugal
Alphonse V, elle s’appliquait à paraître telle que doit paraître une
fille de roi. Mais bonne chrétienne, elle donna à Dieu la beauté de
son âme et disparut dans l’humilité du monastère des moniales dominicaines
à Aveiro. Elle y offrit alors ses souffrances pour la rédemption des
captifs.
SAINT MODOALD (+ 640)
Originaire d’Aquitaine, il fut longtemps conseiller à la cour des rois
mérovingiens et de Dagobert Ier avant d’être élu à la tête de l’Eglise
de Trèves.
SAINT MONDRY (6ème s.)
Il fonda, non loin de Blois, sur les bords du Beuvron, un ermitage qui
donna le nom à ce lieu Cellettes-41120. Ce sont les seules réalités
que l’on connait de lui.
SAINT NEREE ET ACHILLE (+ 304)
Compagnons d’armes au service de l’empereur, ils se montrèrent frères
au service du Christ, dans la foi, jusqu’à la mort. Dans une des légendes
qui enjolivent leur vie, ils refusèrent de prêter le serment obligatoire
pour les soldats. Selon une autre, ils auraient été exilés en même temps
que Flavia Domitilla dans l’île de Terracina où tous trois ne tardèrent
pas à mourir de misère et de faim. Une certitude, leurs tombes ont été
retrouvées au cimetière de Domitilla, attestant ainsi qu’ils furent
martyrs romains dans les premiers siècles de l’Eglise.
SAINT PANCRACE (+ 304)
Un jeune chrétien de quatorze ans, martyr à Rome au même âge et à la
même époque que sainte Agnès. Sa mort avait tout autant marqué la communauté
chrétienne qui ne tarda pas à lui écrire des “Actes” étonnants.
SAINT PHILIPPE D’ARGIRION (5ème s.)
Il naquit en Thrace. Son père était syrien et sa mère romaine. Doué
pour les études, il étudia dans la langue syriaque les écrits religieux
et, par piété filiale, se rendit à Rome. Il rencontra le Pape et décida
d’apprendre aussi le latin. Envoyé par lui en Sicile, il annonça l’Evangile
à une population encore superstitieuse.
SAINTE RICTRUDE (+ 1012)
Duchesse de Douai, mère de toute une famille de saints. “Une femme chrétienne
est un trésor pour toute sa famille” écrivit son biographe. Après la
mort de son époux, elle doubla le monastère de Marchiennes d’un monastère
de moniales où elle prit le voile.
SAINT THEODORE DE CYTHERE (+ 922)
Diacre et père de famille de deux enfants, il quitta son évêque et sa
famille pour faire un pèlerinage à Rome, mais les moines qui l’accueillirent,
quatre ans durant, ne répondaient pas à son attente ascétique. Il rentra
donc en Grèce et se réfugia sur l’ile de Cythère qu était devenue déserte
à la suite des invasions arabes. Il eût quelques mois un compagnon qui
le quitta devant tant d’austérité. Resté seul, il ne vécut qu’avec Dieu
et c’est plusieurs mois après sa mort que des marins retrouvèrent son
corps.
Retour
© 2000-2001 - Tous droits de reproduction et de traduction réservés
- infocatho
|