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Les saints du 17 septembre

MR - SAINT ROBERT BELLARMIN (+ 1621)
Mémoire liturgique. Jésuite. Évêque et docteur de l’Église. IL exerça un rôle éminent de manière singulière et fine dans les controverses théologiques de son temps. Il était originaire de Montepulciano en Toscane. Neveu du pape Marcel II, il vient à Rome, entre chez les Jésuites et enseigne avec éclat au Collège romain pendant onze ans. Nommé cardinal, il fut quelque temps archevêque de Capoue, puis passa le reste de sa vie à superviser les Congrégations (services) romaines. Le roi d’Espagne s’opposa à ce qu’il devint pape. Il resta un homme simple, courtois, et brillant dans les sciences ecclésiastiques. Galilée n’eût jamais été condamné si on avait accepté d’écouter notre saint Jésuite.

SAINT FLOSCEL (+ 257)
Il vivait à Autun, alors importante cité impériale. Il avait douze ans et courait soutenir les chrétiens pour les affermir dans la foi. Il fut arrêté. On lui perça les mains et la langue, puis on le dépouilla de ses vêtements pour l’humilier devant ses camarades et ses amis. Puis il fut décapité. Ses reliques furent apportées à Beaune où son culte fut célèbre et se répandit jusqu'en Normandie où il est inscrit au calendrier diocésain de Coutances.

MR - SAINT SATYRE (+ 737)
Ses mérites insignes sont rappelés par saint Ambroise, son frère. Il n’était pas encore initié aux sacrements du Christ, lorsqu’il fit naufrage. Il ne craignit pas la mort, mais plutôt de quitter cette vie sans être baptisé. Sauvé des eaux, il demanda d’entrer dans l’Église de Dieu. Il fut uni d’une charité intime et mutuelle à son frère Ambroise, qui l’ensevelit près du martyr saint Victor.

SAINT PELEAS (4ème s.) et NIL
Martyrs. Tous deux évêques égyptiens, martyrs en même temps que de nombreux compagnons. Pendant la persécution de Dioclétien, ils furent arrêtés comme chrétiens et condamnés aux travaux forcés dans les mines de cuivre de Palestine. Selon la coutume envers les condamnés aux mines, ils eurent l’oeil droit arraché, l’orbite marquée au fer rouge et le pied gauche coupé, travaillant nus dans la poussière et sous la chaleur du soleil ou les froids de l'hiver. Après quelque temps, ils furent condamnés à mourir par le feu, pour une cinquantaine d’entre eux originaires de Palestine, et décapités pour une centaine de leurs compagnons égyptiens, parce qu'ils avaient céléré une liturgie sur le lieu de leur détention.

MR - SAINT LAMBERT (+ 705)
Mémoire en Belgique. Évêque de Maëstricht et martyr. Il naquit à Maestricht en Hollande. Après avoir brillé sur les champs de bataille, il fut évêque de Maestricht, de 668 à sa mort. Sauf un intermède dû à l’hostilité d’Ebroïn, maire du palais. Il trouva refuge au monastère de Stavelot, en Belgique, où il suivit l’observance monastique.l où il vécut sept ans, aussi humble et fervent qu’un novice. On raconte cet épisode : une nuit d’hiver, alors que les religieux priaient dans le choeur, notre évêque renversa un banc, dont la chûte dérangea la communauté. Dans l’obscurité, l’abbé ordonna au coupable d’aller prier, nu-pieds, dehors, devant la croix du parvis. Les moines chantèrent les longues matines, puis se rendirent au chauffoir avant de regagner leur lit. On remarqua l’absence de l’évêque. L’abbé l’envoya chercher et l’on vit entrer Lambert, couvert de neige, qui avait prié deux heures durant, agenouillé dehors. L’abbé s’excusa :"C’est à moi de vous remercier, lui dit saint Lambert d’un air joyeux. Vous m’avez permis, comme le veut saint Paul, de servir Dieu dans la nudité et la froidure." (2 Corinthiens 11. 27) Quant il retrouva son siège épiscopal, il fut un pasteur remarquable et un ardent évangélisateur de la Campie et du Brabant, et périt, innocent, assassiné par des amateurs de biens d’Eglise, empêchant son escorte de répandre le sang pour le défendre. Son tombeau devint un lieu de pèlerinage et le hameau grandit jusqu’à devenir la ville de Liège. 140 églises portent son nom en Belgique. (Au Luxembourg, sa mémoire est célébrée le 18 septembre.)

MR - SAINT ROUIN (8ème siècle)
Fondateur et premier abbé du monastère de Beaulieu dans le diocèse de Verdun, Dans la forêt d’Argonne, près de la Meuse. L’abbaye fut rattachée à Cluny au 12ème siècle.

SAINT FLACEAU (8ème s.)
Directeur spirituel des religieuses de Sainte Scholastique du Mans, il fut honoré comme un saint au lendemain de sa mort. Les habitants se souviennent de lui car une rue y porte son nom.

MR - SAINTE COLOMBE de CORDOUE (+ 853)
Moniale à Tabane, à deux lieues de Cordoue, elle fut chassée de son monastère par les Maures et se réfugia dans Cordoue. Reconnue comme chrétienne et refusant de devenir musulmane, elle fut décapitée devant la porte du palais du gouverneur.

MR - SAINT REGNAULD (+ 1104)
ou Renaud. D’abord chanoine régulier à Soissons, puis disciple du bienheureux Robert d’Arbrissel, il choisit la vie érémitique. Il se sanctifia d’abord dans la forêt de Craon en Mayenne puis dans celle de Mélinais près de La Flèche.

MR - SAINTE HILDEGARDE (+ 1179)
Experte en sciences naturelles, en médecine et en musique, elle composa plusieurs ouvrages où elle décrivit religieusement les visions mystiques qu’il lui fut donné de contempler. Elle était d’une noble famille germanique. Très jeune, on la confie au couvent de Disibodenberg, un monastère double, sur les bords du Rhin, où moines et moniales chantent la louange divine en des bâtiments mitoyens. Devenue abbesse, elle s’en va fonder une autre communauté à Bingen puis une à Eibingen. Elle voyage, va où on l’appelle, prêche dans les cathédrales et les couvents, correspond avec toutes les têtes couronnées, les pontifes de son temps, saint Bernard et bien d’autres. Elle plaide pour une réforme radicale de l’Eglise. Depuis sa petite enfance, elle est favorisée de visions exceptionnelles. Par obéissance, elle les couchera sur le papier. Ses récits apocalyptiques (au sens littéral de dévoilement des fins dernières) donnent de l’univers une vision étonnante de modernité où la science actuelle peut se reconnaître (création continue, énergie cachée dans la matière, magnétisme) mais qui peut aussi apaiser la soif actuelle de nos contemporains tentés par le "Nouvel Age". ("Le monde ne reste jamais dans un seul état”, écrit-elle.) L’essentiel de sa pensée réside dans le combat entre le Christ et le prince de ce monde, au coeur d’un cosmos conçu comme une symphonie invisible. Dante lui emprunta sa vision de la Trinité. Elle vécut au monastère de Rupertsberg, près de Bingen en Hesse rhénane.

SAINTE CAMILLE (13ème s.)
ou Camelle. Elle vivait à Carcassonne au temps des Albigeois. Poursuivie, elle préféra se jeter dans un puits plutôt que de se faire violer. Ce lieu devint un pèlerinage et le village voisin changea son nom en 11410 Saint Camelle.

MR - Bienheureux CHÉRUBIN TESTA (+ 1479)
Prêtre de l’Ordre des Ermites de Saint-Augustin, qui eut une grande dévotion à la Passion du Seigneur. Il vivait à Avigliana dans la région de Turin.

MR - SAINT PIERRE D'ARBUES (+ 1485)
Prêtre et martyr. Chanoine régulier de Saint Augustin à Saragosse, il accepta de travailler avec le Grand Inquisiteur Thomas de Torquemada, ayant à cœur de lutter contre les superstitions et les hérésies dans le royaume d’Aragon. Il visitait les prisons, se trouvait au pied des bûchers pour aider les relaps et les apostats à retrouver le chemin de l’Eglise. Mais il estimait que l’exemple était plus efficace et il pratiquait une pauvreté volontaire et une très grande humilité. Il fut assassiné devant l’autel de la cathédrale de Saragosse, en haine de la vérité qu’il proclamait et dont il vivait, par quelques personnes qui avaient été soumises par lui à une enquête inquisitoriale.

MR - SAINT EMMANUEL NGUYEN VAN TRIEU (+ 1798)
Prêtre et martyr, sous le gouvernement du grand mandarin Canh Thinh. Né au Vietnam de parents chrétiens, il fut tout d'abord militaire, puis se fit ordonner prêtre à Pong-king et travailla avec les Pères des Misions Étrangères de Paris, les MEP. Lors d'une visite à sa mère, il fut arrêté et décapité à Hué en Annam.

MR - SAINT FRANCOIS MARIE DE CAMPOROSSO (+ 1826)
D’abord jeune berger à Vintimille, près de Monaco, il entra chez les capucins où il fut frère lai (laïc) au couvent de la Vierge Immaculée à Gênes. Pendant quarante ans de vie religieuse, il répandit la joie franciscaine dans les quartiers populaires de Gênes. Il mourut atteint par le choléra qu'il avait contracté auprès des victimes qu'il soignait avec grande charité.

MR - Bienheureux SIGISMOND-FÉLIX FELINSKI (+ 1895)
Évêque de Varsovie, qui travailla, au milieu de grandes épreuves, pour la liberté et la restauration de l’Église. Zygmunt Szczesny est né à Wojutyn en Volynie, ville polonaise sous domination russe, faisant actuellement partie de l'Ukraine. En 1838, sa mère est exilée en Sibérie à cause de ses activités patriotiques qui consistaient à travailler à l'amélioration sociale et économique des paysans. Il étudia les mathématique à l'université de Moscou, puis se rend à Paris où il étudie la littérature française à la Sorbonne et au Collège de France. Entre temps il participe à la révolte de Poznam de 1848 qui échoue. Revenu en Russie, il entre au séminaire diocésain de Zytomierz (Jitomir), puis à l'Académie Catholique de Saint-Pétersbourg. Il est ordonné prêtre en 1855. En 1857, il fonde la Congrégation des Sœurs Franciscaines de la Famille de Marie. Nommé archevêque de Varsovie, il n'exercera son ministère que 16 mois car Varsovie est dominée par les Russes qui pratiquent une politique de russification et d'‘orthodoxisation’ intense, alors qu'ils viennent d'écraser brutalement une révolte en 1861.Il s’efforce d’obtenir la libération des prêtres prisonniers. Lorsqu’éclate la révolte de janvier 1862 il proteste Alexandre II l’envoie en exil à Jaroslavl en Sibérie où il restera 20 ans, privé par le Tsar de tout contact avec Varsovie. A la suite de négociations avec le Vatican, il est libéré le 15 mars 1883 et vit en un demi-exil en Galicie du Sud, région de Lviv. Il meurt à Cracovie en 1895.

MR - Bienheureux JEAN VENTURA SOLSONA (+ 1936)
Prêtre martyr à Castillo de Villamalefa en Castille et à Madrid le bienheureux Timothée Valero Perez, prêtre du Tiers-Ordre de Saint-François, martyrs dans la persécution déchaînée au cours de la guerre civile espagnole.

MR - Bienheureux SIGISMOND SAJNA (+ 1940)
Prêtre polonais du diocèse de Varsovie, Sigismond Sajna était curé à Gora Kalwaria. Ses paroissiens ont témoigné de ses dons singuliers de pasteur et du zèle qu'il manifesta jusqu'à la fin tragique de sa vie.
Après l'invasion de la Pologne par les troupes du IIIe Reich, ses qualités de prêtre catholique attirèrent sur lui la vindicte de l'occupant. Arrêté en janvier 1940, en plein hiver polonais, il fut déporté avec deux cents autres prisonniers. Les accompagner, les réconforter, leur apporter l'espérance chrétienne, sur ce chemin qui conduisait à une mort certaine, était son seul souci. Avec eux, il périt, fusillé, le 17 septembre, dans la forêt de Palmiry, dans les environs de Varsovie.


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