Les saints
du 12 octobre
LE BON LARRON
Les Eglises d'Orient fête aujourd'hui ce compagnon du Christ sur
le calvaire. "Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis." la première
canonisation dans l’histoire de l’Eglise. La preuve que la reconnaissance
de son péché même tardive peut vous ouvrir l’amour éternel quand cette
reconnaissance est faite par amour. L'Eglise d'Occident l'appelle saint
Dismas et le fête le 27 octobre.
CINQ MILLE MARTYRS (+ 404)
L’époque contemporaine nous a habitués à ces déportations et
à ces massacres par milliers que ce soit en Afrique, en Asie
ou en Europe. Les persécuteurs ariens, au 5ème siècle en faisant tout
autant et, dans la région de Tunis, ce sont des évêques, des prêtres,
des diacres et des laïcs qui confessèrent leur foi en Jésus-Christ,
proclamant la Sainte Trinité en un seul Dieu.
SAINT EDWIN (+ 633)
Encore païen, cet anglais, roi de Kent, demanda en mariage une chrétienne
Ethelburge. Avec le temps et au travers des événements qui marquaient
son règne, il rejoignit la foi de son épouse, instruit par saint Paulin,
l'évêque d’York. Il aida ainsi à la fondation de l’Eglise anglo-saxonne.
Il n’en rencontra pas moins des oppositions violentes tant de la part
de nombreux Anglo-Saxons demeurés païens que des Bretons chrétiens qui
refusaient toujours la présence de ces envahisseurs étrangers
à leur Grande-Bretagne. Il fut tué lors d’une bataille à Hatfield
et sa mort fut considérée comme un martyre.
SAINT EFFLAM (5ème s.)
Fils du roi d'Irlande, il est obligé par son père de se
marier avec la fille d'un monarque saxon, afin d'établir la paix.
Les deux jeunes mariés s'y résignent et décident
de vivre leur mariage dans la virginité. Efflam s'en ira d'ailleurs
évangéliser les païens de l'Armorique, bientôt
rejoint pas Enora son épouse.
SAINTE ESPERIE (+ 760)
ou Exupérie, patronne de Saint-Céré dans le Quercy. Sa famille qui avait
des biens, des terres et un château, voulait qu’elle en soit l’héritière.
Elle refusa le mariage, s’enfuit avec une compagne et se travestit en
paysanne. Elle put ainsi rester longtemps dans cette solitude. Son frère
était persuadé que ce départ avait d’autres raisons que le service du
Seigneur. Il parcourut le Rouergue et l’Aquitaine pour connaître
le lieu de son séjour et ce n’est que bien plus tard qu’il la
retrouva. Il était accompagné de celui qui soupirait après elle depuis
tant d’années et qui, furieux de se voir opposer un nouveau refus, la
décapita en lui disant :"Tu seras mon épouse ou tu ne le seras d’aucun."
SAINT GERIN (+ 466)
Martyr au diocèse de Tarbes à l’époque de l’invasion des Goths ariens
qui ravagèrent le sud de la France pour imposer leur foi hérétique.
Il fut décapité à Tarbes sur le pont de l’Adour. Il vivait à l’époque
de saint Gaudens.
BIENHEUREUX JACQUES D’ULM (+ 1491)
Né dans une famille de négociants, il fut d’abord peintre sur verre
à Ulm en Allemagne, s’en fut en pèlerin à Rome et, faute d’argent, s’engagea
dans les armées du roi d’Aragon. Après quatre années de service, dégoûté
par la vie licencieuse des camps, il quitte l’armée et se met à la disposition
d’un bourgeois de Capoue. Voulant revenir dans son pays, il s’arrête
à Bologne. Il y rencontre les dominicains et cela change sa vie. Il
avait trente quatre ans, il entre dans l’Ordre comme frère laïc. Il
y fut un religieux humble et exemplaire. Il y reprit ses talents de
verrier et orna beaucoup d’églises de ses oeuvres. On lui doit même
l’invention de plusieurs coloris de vitraux par ses recherches sur l’oxyde
d’argent.
SAINT JUVENAL DE RIAZAN (+ 1937)
Il était apparenté à la famille impériale russe. Sacré évêque d’abord
de Toula puis de Koursk. Il résista courageusement aux profanations
causées par les bolcheviques. Il fut déporté vers le Grand Nord. Libéré
quelque temps, il fut à nouveau arrêté et déporté à Solovki où, avec
des milliers d’autres martyrs, il rejoignit la paix de Dieu.
SAINT MAXIMILIEN (+ 284)
En faveur des pauvres, il se défit de sa fortune que l’on estime
considérable pour l’époque. Elu évêque de Lorch, et confirmé dans cette
charge par le pape Sixte II, il donnera le témoignage suprême de sa
vie, décapité pour avoir refusé de sacrifier aux idoles.
SAINT SERAPHIN D'ASCOLI(+ 1604)
A dix ans, Félix gardait les moutons d’un paysan de son village de Montegranaro
dans les Marches en Italie. Il avait le temps de prier. A quinze ans,
il devint aide-maçon d’un patron qui le battait parce qu’il trouvait
que le temps de la prière était du temps perdu pour le travail. Un jour
quil travaillait pour une châtelaine, celle-ci remarqua la tristesse
du jeune maçon qui lui répondit :"J’aimerais aller vivre au fond d’un
bois pour ne penser qu’à Dieu." Elle obtint son entrée chez les capucins
de Todi. Mais ils n’avaient besoin ni de gardiens de moutons ni de maçons.
Alors ils le firent attendre, puis, une fois admis, ils lui rappelèrent,
par leur mépris, qu’il était en surcharge. Frère Séraphin, de son nom
de religieux, ne tarda pas à les étonner. Il ne savait pas lire, mais
il savait expliquer l’Evangile comme si le Saint-Esprit était venu le
lui commenter. Il guérissait et ses extases furent étonnantes. Six ans
après sa mort, le pape Paul V permit qu’on alluma des lampes à son tombeau,
c’était reconnaître sa sainteté.
SAINT WILFRID (+ 709)
Depuis les invasions anglo-saxonnes, l’Eglise était divisée comme le
pays. D’un côté les Bretons ou celtes de vieille chrétienté qui refusaient
l’envahisseur. De l’autre les Angles et les Saxons. L’Eglise celte refusait
l’archevêque anglais de Cantorbery et vivait pratiquement autonome.
L’Eglise anglo-saxonne fondée par saint Augustin, cent ans auparavant,
était soumise au siège romain. Ce fut grâce à saint Wilfrid et à quelques
autres que ces chrétientés fusionnèrent au VIIème siècle et que l’unité
religieuse régna dans le pays. Mais la vie de Wilfrid fut très mouvementée.
Moine de Lindisfarn, le jeune garçon poursuivit ses études à Cantorbery.
Un saint moine, Benoît Biscop, le prit alors comme accompagnateur pour
aller à Rome. Et ce voyage fut pour saint Wilfrid, le début de toutes
une série. Lorsque les voyageurs passèrent par Lyon, l’évêque de ce
diocèse, Delphin le retint auprès de lui une année entière. A Rome,
il se familiarisa avec la pratique de la liturgie et, en rentrant en
Angleterre, il se fit l’apôtre de la liturgie romaine. Il fut ordonné évêque à Compiègne. Il fonda le monastère
de Ripon en Angleterre. Devenu évêque d’York, il avait fait entrerau
couvent la femme du roi Egfrid qui ne le lui pardonna pas et l’empêcha
de rester dans son diocèse. Saint Wilfrid connut ainsi l’emprisonnement
puis, par deux fois, l’exil dont il profita pour évangéliser le Sussex,
la Hollande et même l'Austrasie où il faillit devenir évêque de Strasbourg.
Il put enfin retourner dans son pays et y passer à peu près tranquillement
les quatre dernières années de sa vie. Un historien anglais écrit de
lui :"Il a fait tant de bien qu’on lui pardonne aisément ses imperfections
et ses foucades."
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