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Les saints du 23 octobre


BARTHELEMY DE BRAGANCE ( + 1270)
Dominicain, maître du Palais pontifical sous le pape Grégoire IX, ami de saint Louis qui lui remit une épine de la sainte Couronne ramenée de Constantinople, évêque de Vicenza en Italie, il fut béatifié par le pape Pie VI en 1793.

SAINT BERTHAIRE (+ 884)
ou Berthier. Abbé de l’abbaye bénédictine du Mont-Cassin, il fut massacré par les Sarrasins lors de leur irruption en Italie. L’abbaye fut brûlée et lui-même tué alors qu’il priait. Nous avons de lui plusieurs homélies et quelques autres écrits.

BIENHEUREUX BERTRAND (+ 1149)
Abbé de l’abbaye cistercienne de Grandselve au diocèse de Toulouse. Il en fit une abbaye très puissante et l’historien Mabillon commente :"Il était charitable pour tous, humble dans son coeur, fort dans l’adversité et incomparable dans son ingénuité."

BIENHEUREUX GIRAUD DE SALLES (+ 1120)
Il fonda neuf monastères cisterciens et quitta le dernier, l’abbaye de Notre-Dame des Chasteliers, au diocèse de Poitiers pour rejoindre la béatitude éternelle.

SAINT GRATIEN D’AMIENS (+ 303)
D’après la tradition populaire, il était jeune berger dans son village qui, d’ailleurs, prit son nom. C’est là qu’il fut arrêté et décapité pour avoir refusé d’adorer les idoles païennes. Nous n’en savons pas plus, mais le culte populaire est aussi un témoignage que l’histoire ne peut supprimer : 80260 Saint Gratien.

SAINT IGNACE DE CONSTANTINOPLE (+ 878)
Son grand-père était l’empereur Nicéphore Ier, mais son père Michel II ne régna que deux ans, renversé par l’empereur Léon V. Nicétas, puisque tel était son nom, fut fait eunuque de force et devint moine à 14 ans, sous le nom d’Ignace, dans le monastère de l’île aux Princes. Moine austère, il fut le disciple fidèle de saint Théodore Studite. Higoumène quelques années plus tard, il contribua à l’essor de nombreux monastères et fut élevé à la dignité patriarcale. Il gouverna l’Eglise avec sagesse pendant quinze ans, mais l’humeur de l’empereur changea et saint Ignace fut exilé et remplacé par saint Photius. Rappelé après la mort de Michel III, il garda l’Eglise en paix durant onze nouvelles années.

SAINT JACQUES (+ 62)
Le frère du Seigneur et premier évêque de Jérusalem. Les Eglises d’Orient le fête aujourd’hui et lui attribue l’origine de la Liturgie de Saint Jacques, que l’on célèbre dans certains monastères. L’Eglise en Occident en fait solennité le 3 mai. C’est lui qui a écrit la "Lettre de Saint Jacques"

SAINT JEAN LE BON (+ 1249)
Né à Mantoue, il exerça le métier de bouffon dans les palais et y mena une vie de plaisir, pas toujours très conforme aux exigences évangéliques. Une grave maladie le fait réfléchir. Il se repent. Il ne sait ni lire, ni écrire, mais il sait chanter et il est plein d’esprit. Devenu ermite, il impressionne pas ses austérités et sa fidélité à l’Eglise. A ceux qui voudraient entrer en dissidence dans des mouvements religieux divers, il fait comprendre et vivre les exigences de la foi. Des disciples affluent. Il doit fonder plusieurs maisons à leur intention. Après sa mort, elles fusionneront avec celles des Ermites de Saint Augustin.

SAINT JEAN DE CAPISTRAN (+ 1456)
Originaire d’une noble famille de condotottiere allemand, à Capestrano dans le royaume de Naples, Jean étudie le droit ce qui lui permet de commencer une carrière juridique. Gouverneur et capitaine de Pérouse, il se marie. Mais la mort de sa femme bien-aimée lui casse ses projets alors qu’il a 29 ans. Il se convertit d’une vie qui avait connu quelques scandales. Il parcourt alors Pérouse, monté à rebours sur un âne, coiffé d’une mitre en carton où se lisaient ses plus gros péchés. Il peut alors entrer chez les franciscains de Pérouse. Ses qualités de juriste et son grand souci d’une vie religieuse plus rigoureuse lui valent de rédiger les nouvelles Constitutions de la branche "observante" de l’Ordre franciscain. Il rédige aussi, pour ses frères prêtres, le "Miroir des clercs" qui aura un grand succès. Formé à la prédication par saint Bernardin de Sienne, il devient un grand prédicateur populaire qui prêche la dévotion au nom de Jésus. Fin diplomate, il est employé par plusieurs papes pour des missions délicates, en particulier pour la conversion des milieux hussites en Bavière, en Saxe, en Silésie et en Pologne. La grande affaire de sa vie sera la prédication de la croisade contre les Turcs qui, par la prise de Constantinople en 1453, ont anéanti l’empire des chrétiens d’Orient sous le regard indifférent des chrétiens d’Occident. Mais voilà qu’ils menacent aussi l’Europe. Jean consacre toute son ardeur à convaincre les Occidentaux de l’urgence des temps. Les Hongrois le suivent. Il accompagne leur armée, dirige la bataille et l’avance turque est stoppée près de Belgrade en 1456. Saint Jean de Capistran mourra de la peste noire sur les bords du Danube quelque temps après.

SAINT LEOTHADE (+ 718)
Sans doute apparenté au duc de Gascogne, Eudes, il entre dans la nouvelle abbaye de Moissac que saint Ansbert venait de fonder. Il lui succède avant de devenir évêque d’Auch. Sa vie ne fut jamais écrite, mais son souvenir s’est transmis de génération en génération dans son diocèse comme en témoigne le martyrologe de cette Eglise locale.

SAINT LUGLE et SAINT LUGLIN (7ème s.)
martyrs au diocèse d’Arras. Tous deux frères, ils étaient originaires d’Irlande, ils furent missionnaires dans cette région des Gaules. C’est là qu’ils furent assassinés alors qu’ils venaient de quitter Thérouanne. Ils sont les patrons de plusieurs paroisses de l’Artois.

SAINTE ODE (7ème s.)
Célébrée à Huy en Belgique. Elle avait épousé le duc d’Aquitaine. Devenue veuve, elle quitta Toulouse et revint au pays de Liège où elle passa le reste de ses jours dans la charité et la prière.

SAINT PETRONIOS (4ème s.)

Il vécut en Egypte au 4ème siècle, ayant abandonné le monde pour se mettre sous la direction de saint Pacôme. Il attira vers la vie monastique ses parents, ses proches et bien de ses anciens amis assurant ainsi la richesse du monastère de saint Pacôme. Désigné pour lui succéder, saint Petronios ne gouverna que quelques jours le monastère, le Seigneur l’ayant rappelé à lui.

BIENHEUREUX PIERRE PASCHAL (+ 1300)

Originaire de Valence en Espagne, ville dont les Maures étaient encore maîtres, il apprit dans sa jeunesse quel était le sort des esclaves chrétiens et ses parents en rachetèrent plusieurs, dont un devint même son précepteur. Après la "reconquête" chrétienne, il se rendit à Paris pour suivre les cours de l’Université. Il y fut même enseignant et docteur à l’âge de 29 ans. Il entra dans l’Ordre de Notre-Dame de la Merci pour le rachat des captifs. Devenu évêque de Jaën qui était sous domination maure, il visita ses fidèles. Arrêté à cause de ses prédications, il continua dans sa prison à leur écrire. Libéré, il reprit ses activités missionnaires auprès des musulmans eux-mêmes. A nouveau arrêté et condamné à mort, il voulut célébrer la messe dans son cachot et c’est à ce moment qu’il fut décapité, à genoux, au pied de son autel.

SAINT ROMAIN (+ 639)
Conseiller du roi franc Clotaire II, et peut-être même son chancelier durant quelque temps, il fut choisi comme archevêque de Rouen. Il eut fort à faire pour faire disparaître le paganisme. On lui prête pour cette raison une victoire mémorable sur un horrible dragon au visage jusqu’alors inconnu. Une manière comme une autre de conter ses victoires sur la paganisme. En tous cas, jusqu’au 18ème siècle, une procession le rappelait chaque année dans les rues de Rouen, et jusqu’à cette date, par privilège royal, le chapitre de la cathédrale avait le droit de faire libérer des prisonniers. Ce qui est sûr, c’est que cet évêque de Rouen accomplit tous les devoirs d’un bon pasteur.

SAINT SEURIN (5ème s.)
ou Séverin. Il était originaire de l’Aquitaine, dit-on. Car l’évêque de Bordeaux qu’il fut laissa une telle impression que son biographe lui prêta une enfance merveilleuse de piété chrétienne et de sciences humaines. Il aurait d’abord été évêque de Cologne. Son biographe commente son départ des bords du Rhin et son arrivée à Bordeaux à l’aide de visions multiples. Le culte qui lui vouèrent les Bordelais est le témoignage de l’influence qu’il exerça auprès de ses fidèles. Les historiens sérieux ne cherchent pas à identifier l’évêque de Cologne avec l’évêque de Bordeaux. Quelques illustres auteurs du 19ème siècle auraient été heureux de pouvoir réunir les deux traditions de ces Eglises locales. Mais ils ne sont convainquants que pour les promoteurs de jumelages européens.

SAINT THEODORIT (+ 362)
Prêtre. Il fut arrêté durant la persécution de Julien l’Apostat parce qu’il refusait de livrer les vases sacrés de la basilique d’Antioche. Il connu d’atroces souffrances avant de rendre à Dieu sa vie en témoignage de sa fidélité. Il est le patron d’Uzès en raison des reliques qui y furent autrefois apportées.

BIENHEUREUX THOMAS THWING (+ 1680)
Il donna sa vie par fidélité à l’Eglise catholique romaine. Il fut arrêté et décapité à York en Angleterre pour ne pas renier sa foi ecclésiale.

BIENHEUREUSES URSULINES (+ 1794)
Ces onze religieuses de Valenciennes furent les dignes émules de celle qu’elles avaient choisie comme modèle, même si l’histoire modère les faits et gestes de la vie de sainte Ursule. Leur couvent de Valenciennes ayant été confisqué par la Révolution, elles sont 32 à se réfugier à Mons en Belgique qui était alors ville autrichienne. Après la bataille de Fleurus en 1794, où les Autrichiens furent vaincus, elles furent arrêtées. Les deux tiers s’échappèrent à temps, mais les onze restantes furent arrêtées pour "fanatisme, trahison, émigration et port d’habit prohibé". On en guillotina 5, le 17 octobre. "Elles y montèrent en riant" , écrira l’une des 6 autres qui furent guillotinées le 23.

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