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Les saints du 4 novembre


SAINT CHARLES BORROMEE (+ 1584)
Carl, Carlos, Charley, Charly, etc ...Fils cadet d'une noble famille italienne, il avait tout pour se laisser entraîner dans une vie facile et fastueuse. Neveu d'un pape, nommé cardinal à 22 ans, il est submergé de charges honorifiques très lucratives : son revenu annuel était de 52.000 écus soit plus de mille tonnes d'or fin. Il reçoit les revenus du diocèse de Milan, des abbayes de Mozzo, Folina, Nonatella, Colle et de quelques autres légations : Bologne, Spolète, Ravenne, etc ... Il reste laïc, grand amateur de chasse et de musique de chambre. Mais la conscience de son devoir est telle qu'il s'impose dans la vie mondaine et brillante de Rome, par sa rigueur et son travail. Il collabore efficacement à la reprise du Concile de Trente, interrompu depuis huit ans. Au moment de la mort subite de son frère aîné, alors qu'il pourrait quitter l'Eglise pour la charge de chef d'une grande famille, il demande à devenir prêtre. Désormais il accomplit par vocation ce qu'il réalisait par devoir. Devenu archevêque de Milan, il crée des séminaires pour la formation des prêtres. Il prend soin des pauvres alors qu'il vit lui-même pauvrement. Il soigne lui-même les pestiférés quand la peste ravage Milan en 1576. Il demande à tous les religieux de se convertir en infirmiers. Les années passent. Malgré le poids des années, il n'arrête pas de se donner jusqu'à l'épuisement. "Pour éclairer, la chandelle doit se consumer, " dit-il à ceux qui lui prêchent le repos.

SAINT ADORATEUR (5ème s.)
Evêque et martyr en Auvergne. Son corps fut déposé et sa mémoire longtemps honorée à Lubersac en Dordogne.

SAINT AMANS DE RODEZ (+ 440)
Il reçut la mission de restaurer son diocèse de Rodez dévasté par les Barbares. " L'erreur s'abîme sous le poids de la vérité qui l'accable " chante l'hymne de sa fête. Saint Martial avait été l'évangélisateur, saint Amans fera une nouvelle évangélisation. Il redressait les fautes avec patience et douceur, toujours prêt à pardonner le mal qui lui était fait par ces diocésains retournés au paganisme.

SAINT BAUMAR (+ 527)
Profès de l'abbaye de Tulle, il choisit la solitude d'un ermitage près de Chaumeil en Corrèze.

SAINT EMERIC (+ 1031)
ou Aymeric, ou (en hongrois) Imre, fils du roi de Hongrie, saint Etienne. Bon père de famille et bon chrétien, il ne monta pas sur le trône puisqu'il mourut avant son père. Certains moines ne l'estimaient pas ; quand il rendait visite à un monastère son intuition spirituelle le portait vers les plus fervents et il ne saluait qu'avec un simple baiser de paix les religieux sans ferveur.

SAINT FLOUR (1er s.)
La croyance populaire veut que saint Flour ait été un des soixante-dix disciples du Christ, venu évangéliser l'Auvergne. Mais les Sanflorains le vénèrent depuis le 10ème siècle.

BIENHEUREUSE FRANCOISE D'AMBOISE (+ 1485)

Duchesse de Bretagne devenue religieuse carmélite. Elle était encore très jeune que sa famille connaissait toutes les intrigues de la cour de Charles VIII de France. Solennellement fiancée à l'âge de 7 ans à Pierre, prince de Bretagne, elle l'épousera quelques années plus tard. Et tous deux s'établirent au château de Guingamp dans la paix, la simplicité et le bonheur. Des querelles meurtrières frappèrent alors sa famille. Au mois d'août 1450, Pierre et Françoise reçurent la couronne ducale. Ce fut pour la Bretagne, sept années de progrès, de concorde et de rayonnement du bonheur de la famille ducale sur tout un peuple. La mort les sépara. Françoise fonda un monastère de carmélites où elle se retira. Il lui fallut lutter contre Louis XI tout en réglant bien des problèmes de succession. Le monastère des Couëts fut un havre de vie spirituelle. Elle y appela le bienheureux Alain de la Roche qui y établit la dévotion du Rosaire dont il était l'ardent propagateur. Elle mourut tandis qu'on lisait l'évangile de la Passion : " Adieu mes filles, dit-elle, je vais expérimenter à présent ce que c'est que d'aimer Dieu ; je me rends à lui ! "

SAINT GIRARD (+ 1123)
Aujourd'hui le manoir de Loiselière où il naquit n'est plus qu'une ferme à Bazouges dans la Mayenne. Devenu prêtre, il fut le curé de cette localité. Il se retira au monastère de Saint Aubin d'Angers où il mena une vie ascétique étonnante, attaché par une chaîne dans sa cellule, dormant à même la terre et chantant les louanges de Dieu nuit et jour dans sa cellule et dans l'église abbatiale. Les moines de Saint Aubin lui décernèrent un culte public immédiatement après sa mort si grand en était le renom.

SAINT GREGOIRE (+ 990)
Il était sans doute le fils de Nicéphore II, empereur d'Orient. Venu chez les Francs, il fonde le monastère de Burscheid en Rhénanie et c'est là qu'il rend son âme à Dieu à Aix-la-Chapelle.

SAINT JEAN DOUKKAS (+ 1254)
Empereur de Constantinople, il connut l'invasion des croisés latins qui avait divisé l'empire. Malgré cela, il fut partisan d'une attitude conciliante avec le Pape de Rome, Grégoire IX. Il entreprit des pourparlers avec lui, réunit un concile où se trouvait le patriarche Germain II, trouvant même une formule de compromis à l'égard du problème du " Filioque " ajouté par l'Eglise d'Occident au Credo de Nicée. Mais ce fut en vain. Le Pape soutenait l'empire latin contre l'empire byzantin, ce qui durcit l'opposition du Patriarche Germain II. Il était plein de miséricorde à l'égard de tous, d'un caractère doux et paisible. C'est pourquoi il reçut le titre de " Jean le Miséricordieux ".

SAINT JEAN ZEDAZNELLI et SAINT DAVID (6ème s.)
saints moines que l'Eglise de Géorgie célèbre toujours avec ferveur à Tbilissi et à Tsilkani. D'aucuns disent qu'ils étaient syriens venant d'Antioche. Ce qui nous rappelle que cette Eglise du Caucase est bien dans la grande tradition antiochienne et non byzantine.

SAINT JESSE (10ème s. avant JC.)
Jessica, Jessie, Jessy...Jessé est le père du roi David et vécut à Bethléem. "L'arbre de Jessé" est l'arbre généalogique de Jésus. Le même jour, l'Eglise de Géorgie fête saint Jessé, évêque à Tsilkani en Géorgie où les prénoms bibliques sont fréquents.

SAINT JOANNIKIOS (+ 846)
Ses parents étaient des paysans et lui firent garder leurs porcs. A 19 ans, il entra dans la garde impériale, mais dix-sept ans plus tard, lui qui était un iconoclaste, rencontra un vieil ascète qui le convainquit de son erreur. Lorsque les Bulgares, qui étaient encore païens, envahirent la Thrace, il montra un grand courage, mais les horreurs de la guerre lui firent quitter l'armée. Il devint moine, reçut une formation littéraire et patristique, mais cela ne suffisait pas à son désir de perfection. Il se retira dans la solitude des bords de la mer de Marmara. En 810, il fut inspiré par la grâce de répondre à toutes les demandes des fidèles au prix même de perdre sa solitude qu'il sut quitter à plusieurs reprises pour ramener à la foi orthodoxe ceux qui s'égaraient dans l'hérésie iconoclaste. Il entraîna l'empereur Théophile, qui fut l'un des plus fanatiques empereurs iconoclastes à la conversion et au moment d'expirer Théophile fit venir l'icône du Christ, la baisa avec larmes et expira. Après cette tourmente, Joannice soutint le patriarche Méthode qui usait de bonté à l'égard de ceux qui, tombés dans l'hérésie, faisaient pénitence.

SAINT MAUR (+ 1070)
Evêque des " Cinq Eglises " en Hongrie, il continua l'œuvre d'évangélisation qu'avait commencée la conversion du roi saint Etienne. Il rencontra saint Emeric. Son culte populaire dès les premières années après sa mort, fut confirmé par le Pape Pie IX en 1848.

SAINTE MODESTE DE TREVES (+ 660)
Première abbesse du monastère de Trèves, son culte est attesté au 10ème siècle par les litanies des saints dans lesquelles son nom est inséré.

SAINT NICANDRE DE MYRE (1er s.)
évêque de Myre et saint Hermas. Tous deux ordonnés par l'apôtre saint Tite, ils donnèrent le témoignage de leur fidélité au Christ, enterrés vivants.

SAINT PERPETE DE MAESTRICHT (+ 620)
ou Perpétue. Evêque de Maestricht. Le zèle et l'énergie avec lesquels il annonça la Parole de Dieu lui valut le surnom de " Docteur des fidèles ". Il fut enterré à Dinant en Belgique.

SAINT PROCULE (5ème s.)
ou Preuil, martyr à Autun, sans doute au moment de l'invasion des Huns. " Les détails de sa vie sont restés ensevelis sous les ruines amoncelés par les barbares. Les anges du ciel qui les ont recueillis les connaissent seuls aujourd'hui. ", selon un beau commentaire de l'un de ses biographes.

SAINT SIMON FOL EN CHRIST (+ 1584)
Il vécut sur les bords de la Volga, à Yurievets. Dès son jeune âge, il décida d'être " fou de Dieu ", loin de toute sagesse humaine. Habillé d'une pauvre chemise, hiver comme été, il servait les habitants en leur ramassant du bois et se faisait payer, juste de quoi vivre, supportant les moqueries et les humiliations. Son audace à dire la vérité, irrita le nouveau prince, qui le fit bastonner au point que saint Simon en mourut.

SAINT VITAL ET AGRICOLA (+ 304)
Saint Vital était l'esclave de saint Agricola. Ils furent ensuite compagnons dans le martyre. Saint Vital mourut d'épuisement au milieu des tortures et saint Agricola fut cloué sur une croix. Quelques années plus tard, saint Ambroise recueillera leurs reliques et dédicacera même une église à Florence en leur honneur.


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