Les saints
du 12 novembre
SAINT JOSAPHAT (+ 1623)
Né en Volhynie, il est encore adolescent à l'époque de l'Union de Brest
(1596) où une partie de l'Eglise d'Ukraine se rattache à Rome et constitue
l'Eglise gréco-catholique ou Eglise ruthène. A vingt ans, il entre au
monastère de la Sainte Trinité à Vilnius, alors dans le royaume polono-lituanien,
dans un monastère de l'ordre basilien. A trente ans, il en devient l'un
des supérieurs. Déchiré en lui-même par cette séparation entre catholiques
romains et orthodoxes, il se dévoue à la cause de l'unité, parfois dans des polémiques
violentes avec les orthodoxes. Nommé évêque
de Polotsk en 1617, il se trouve dans une région où les antagonismes
exacerbés plus encore par des considérations politiques et culturelles
que des points de vue religieux. Ses méthodes de "conversion" sont telles que le prince polonais, chancelier du Royaume polono-lituanien lui rappelle "les lois de l'amour dont il s'écarte" et que la gloire de Dieu n'est pas dans les persécutions qu'il mène contre les orthoodoxes. Au cours d'une émeute provoquée par
des intégristes orthodoxes, alors qu'il accomplissait une visite pastorale
à Vitebsk, il est lynché et jeté dans le fleuve, martyr pour son attachement
à l'Eglise romaine. Ses reliques se trouvent dans la basilique Saint-Pierre-du-Vatican.
SAINT ABDIAS
Les Eglises d'Orient font mémoire du saint Prophète dont nous avons
les écrits dans la Bible.
SAINT ASTERE (+ 1053)
ou Astrik. Moine bénédictin, il était originaire de la Bohême. Il accompagna
saint Adalbert de Prague dans l'évangélisation de son pays. Devenu premier
abbé du monastère de Brevnov, il dut s'enfuir vers la Hongrie où il
fut nommé premier abbé du monastère de Pannonhalma que le roi saint
Etienne avait fondé. Saint Etienne l'envoya à Rome pour obtenir du pape
Sylvestre II la reconnaissance du nouveau royaume de Hongrie et saint
Astère lui apporta la couronne royale.
SAINT BENOIT (+ 1003)
avec saint Jean, saint Isaac, saint Matthieu et saint Christian. Ils
furent les compagnons de saint Adalbert de Prague pour évangéliser les
Slaves. Ils étaient moines Camaldules, les deux premiers italiens, les
trois autres polonais. Ils furent mis à mort alors qu'ils chantaient
l'Office Divin, dans leur monastère de Kazimierz, près de Gniezno, en
Pologne.
SAINT CADWALLADER (7ème s.)
Roi du Pays de Galles, il préféra abdiquer pour se mettre au service
du Royaume de Dieu. Pour cela, il prêcha l'Evangile, fonda des monastères
et se mit au service des malades. Il mourut d'ailleurs emporté par la
peste, vers 664.
BIENHEUREUX CHRISTOPHE (+ 1500)
D'origine portugaise, il était "Chevalier du Christ", vivant sous la
règle cistercienne. Missionnaire à Ceylan, il fut décapité pour sa foi
au Christ par un prince musulman de ce pays.
SAINT CUMMIAN FADA (+ 662)
Il était irlandais et fonda le monastère qui porte son nom, Kilcummin.
Il fut l'un des défenseurs du calendrier romain contre les usages celtiques,
en particulier pour ce qui est de la fixation de la date de Pâques.
SAINT CUNIBERT (+ 663)
Evêque de Cologne, on le connaît en raison de sa participation au premier
concile de Reims. Il était très écouté du roi Dagobert. Il étendit le
nombre des paroisses et construisit de nombreuses églises et de nombreux
monastères.
SAINT EMILIEN DE TARRAGONE (+ 574)
ou Milhan dont la vie a été écrite par saint Braulion, évêque de Saragosse.
Il était curé de la paroisse de Vergeye, son pays natal, mais des critiques
et des calomnies l'exilèrent. Il se retira dans la solitude d'un ermitage,
qui porte désormais son nom : san Millan. Grand amateur de musique,
il aimait à chanter les louanges de Dieu en jouant de la cithare. Avec
le temps, les ermitages qui se construisirent autour du sien, devinrent
un véritable monastère.
SAINTE ENNATHAS (4ème s.)
et les saints martyrs Antonin, Zebinas et Germain. A Césarée de Palestine,
durant la persécution de l'empereur Maximin, ils furent arrêtés et,
sans être torturés, ils furent exécutés. Par contre sainte Ennathas
fut d'abord cruellement outragée par les soldats, puis longuement promenée
dans la ville, dévêtue, pour provoquer la risée des habitants. Elle
fut ensuite livrée vivante au feu.
SAINT EVODE (+ 500)
Il est mentionné sur la liste épiscopale du diocèse du Puy en Auvergne.
SAINT ISMIER (+ 615)
ou Imier. Originaire de Porrentruy dans le canton suisse du Jura. Il
vécut en ermite dans la vallée qui depuis a pris son nom : le Val-Saint-Imier.
Près de la chapelle qu'il édifia en l'honneur de saint Martin de Tours,
des disciples vinrent suivre son exemple. En France, une localité s'est
mise sous son patronage : Saint-Ismier-38330
SAINT JEAN LE MISERICORDIEUX (+ 619)
Patriarche d'Alexandrie. Chypriote d'origine et père de famille venu
à Alexandrie, il se voit élire patriarche alors qu'il n'est pas encore
prêtre. Sa première décision fut de faire recenser tous les pauvres.
Il en dénombre environ 7.500. Il les prend en charge et la Providence,
elle, se charge d'alimenter les caisses du Patriarcat. D'autres saints
ont fait la même expérience. Lors de l'invasion de la Palestine par
les Perses, les réfugiés sont innombrables qui viennent dans la capitale
égyptienne. Cet afflux provoque des épidémies. Jean le Miséricordieux
les soigne, ouvre des hôpitaux, organise une aide systématique. Il invente
même la première maternité pour que les femmes pauvres n'accouchent
pas dans la rue.
BIENHEUREUX JEAN CINI DE LA PAIX (+ 1433)
Natif de Pise, il devint tertiaire de saint François en 1396. Il fonda
plusieurs organismes de charité ainsi qu'une confrérie de "flagellants".
SAINT LEGER (7ème s.)
évêque de Saintes qui fut tué par un certain Ebredulphe durant le chemin
qui le menait en pèlerinage aux tombeaux des apôtres à Rome.
SAINTE LENA (4ème s.)
ou Natalie. L'on sait d'elle qu'elle fut honorée à Pamiers dans l'Ariège
au sud de la France. Tout le reste nous vient d'une légende selon laquelle
son père, furieux de ne pas avoir un garçon, la fit noyer. Sauvée par
une humble femme, elle devint la protégée d'une châtelaine et Léna se
répandit en aumônes pour les pauvres dès qu'elle le put. Apprenant que
c'était sa fille qui agissait ainsi, son père vint l'arrêter et la fit
décapiter.
SAINT LIVIN (+ 657)
ou Lebuin. Evêque irlandais et apôtre de la Flandre occidentale. Il
évangélisa la région, mais un jour qu'il prêchait aux habitants d'Esche,
il fut assassiné par un groupe de païens hostile à sa prédication. Il
est l'un des patrons de la ville de Gand, considéré comme un martyr.
SAINT MACHAR (6ème s.)
ou Mochumna. Irlandais, baptisé par saint Colman et disciple de saint
Colomba d'Iona, il fut envoyé par ce dernier pour évangéliser les Pictes
d'Ecosse.
SAINT MARTIN, PAPE (+ 655)
Il sut affermir la foi en ces temps où plusieurs hérésies christologiques
entraînaient l'Eglise dans des querelles inutiles. Il rassembla un concile
à Saint-Jean-de-Latran et il en fit parvenir les actes aux patriarches
des Eglises d'Orient afin que soit sauve l'unité. Emmené par les gardes
impériaux, venus sous le prétexte de l'accompagner jusqu'à Constantinople,
il fut déposé sur l'île de Naxos, et pratiquement abandonné durant une
année. Puis il est conduit à Constantinople sous les outrages, chargé
de fers et traîné dans la ville. Exilé en Crimée, il y meurt de faim
et de soif. Dans une lettre, il écrivit aux prêtres de Rome : " Je suis
comme enseveli tout vivant au milieu d'un peuple presqu'entièrement
païen. Conservez la foi, inébranlables. Pour ce misérable corps, le
Seigneur en aura soin. Il est proche, de quoi serais-je en peine ? "
SAINT NIL L'ASCETE (+ 450)
Disciple de saint Jean Chrysostome, il fut préfet de Constantinople
à l'époque de l'empereur Théodose. Marié à une pieuse chrétienne et
père d'une fille et d'un fils, ils décidèrent quelques années plus tard
d'aller vivre au désert. Selon certaines historiens, ils se retirèrent au Mont-Sinaï, dans la solitude,
rejoignant les moines du monastère de Sainte Catherine seulement les
dimanches et les jours de fête. Une bande arabe fit un jour irruption
dans le monastère. Beaucoup de moines furent massacrés. Les plus jeunes
dont Théodule, le fils de saint Nil, furent emmenés pour être vendus
comme esclaves. Quelques-uns s'enfuirent et, parmi eux, saint Nil. Revenu
au monastère, il reprit sa vie ascétique, écrivit plusieurs traités
spirituels dont " la philosophie du Saint-Esprit ". Il défendit par
ses écrits saint Jean Chrysostome alors exilé. Il eût la joie de retrouver
son fils quelques années avant sa mort.
SAINT PATERNE (+ 726)
Né dans la région de Coutances en Normandie, il mena tout d'abord la
vie religieuse dans le monastère de Saint Pair d'Avranches puis il se
rendit en Bourgogne à Saint-Pierre d'Yonne. C'est là que des malfaiteurs
l'assassinèrent alors qu'il essayait de les faire renoncer à leurs brigandages.
Il est considéré comme martyr.
SAINT PEREUSE (?)
Tout ce que l'on sait vraiment de lui se concrétise dans le seul nom
d'une localité en Bourgogne : Saint-Péreuse-58110.
SAINT RENE D'ANGERS (+ 450)
La légende est merveilleuse, mais ce n'est qu'une légende. René aurait
été ressuscité du tombeau par l'évêque d'Angers, saint Maurille. D'où
son nom de " re-né ". Pourquoi fallait-il à Angers qu'un bon chanoine
de la ville, Archanald, commette une biographie aussi falsifiée pour
justifier l'existence historique de saint René ?
SAINT RUF D'AVIGNON (+ 200)
Il est vénéré comme le premier évêque d'Avignon. Sa biographie n'est
guère historique, mais son existence, par contre, l'est. Il est aussi
fêté le 22 mars.
SAINT YMAR (+ v.830)
Bénédictin anglais, dans le Kent, il fut livré au martyre par les envahisseurs
danois.
SAINT YSICE (+ 490)
ou Esique. Il fut évêque de Vienne en Dauphiné.
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