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HOMÉLIE MATINALE DE SAINTE MARTHE - 10 juin
LA PRÉSENCE DE L'ESPRIT-SAINT VOUS AFFERMIT
... Mais pour que le Seigneur soit dans notre cœur, il est nécessaire d’ouvrir la porte ». L’homme court souvent le risque de chercher à « négocier », de prendre ce qui l’arrange, « un peu ici, un peu là ».
Pourquoi y a-t-il des personnes qui ont le cœur fermé au salut ? Une question qui trouve une réponse et une explication dans la peur, parce que le salut nous fait peur. C’est une attraction qui déchaîne les craintes les plus secrètes dans notre cœur. « Nous avons besoin » du salut, mais dans le même temps nous en « avons peur », parce que, « quand le Seigneur vient pour nous sauver, nous devons tout donner » et dès lors « c’est lui qui commande ; c’est de cela dont nous avons peur ».
Les hommes en effet veulent « commander », ils veulent être « les chefs » d’eux-mêmes. Et ainsi « le salut n’arrive pas, la 'consolidation' de l’Esprit n’arrive pas ». Dans la liturgie du jour, le passage de l’Évangile de Matthieu (5, 1-12) sur les Béatitudes offrait l’occasion pour une réflexion sur la relation entre salut et liberté.
Seul le salut qui arrive avec la consolidation de l’Esprit, nous rend libres : c’est « la liberté qui naît du Saint-Esprit qui nous sauve, qui nous affermit selon saint Paul aux Corinthiens, nous consolide, qui nous donne la vie ».
Mais pour comprendre pleinement les Béatitudes et ce que signifie « être pauvres, être doux, être miséricordieux » — toutes choses qui « ne semblent pas » nous « porter au succès » — il faut garder « le cœur ouvert » et avoir bien goûté cette consoidation du Saint-Esprit qu’est le salut ».
Les Béatitudes, du reste, sont « la loi de ceux qui ont été sauvés » et ont ouvert leur cœur au salut. « Cela, a-t-il ajouté, est la loi des libres, avec cette liberté du Saint-Esprit ».
Nous pouvons « régler la vie, l’organiser sur une liste de commandements ou de procédures », mais c’est une opération purement humaine. « C’est quelque chose de limité et à la fin cela ne nous apporte pas le salut », puisque seul un « cœur ouvert » peut le faire.
Ce n’est pas un hasard si le début de la seconde lettre de saint Paul aux Corinthiens (1, 1-7) dans la liturgie du jour parle à « neuf reprises de consolidation ». Pour le Pape François elle « est la présence de Dieu dans notre cœur. Mais pour que le Seigneur soit dans notre cœur, il est nécessaire d’ouvrir la porte ».
L’homme court souvent le risque de chercher à « négocier », de prendre ce qui l’arrange, « un peu ici, un peu là ». C’est comme « faire une salade de fruit: un peu de Saint-Esprit et un peu d’esprit du monde ». Mais avec Dieu il n’y a pas de demi-mesures : on choisit « une chose ou l’autre ». En effet, a répété le Pape, le « Seigneur le dit clairement: on ne peut pas servir deux maîtres. Ou l’on sert le Seigneur ou l’on sert l’esprit du monde. On ne peut pas tout mélanger ». (source : News.va)
Note de traduction. Le traducteur du Vatican parle de "consolation", il s'agit d'un contre-sens, car la citation de la lettre de saint Paul, parle d'affermir, de consolider, en grec Et non pas de consoler....
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