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05 janvier 2013 - LES NOUVEAUX PATRIARCHES DES ÉGLISES ORIENTALES


(011-moc) - Au lendemain du "printemps arabe", un enchaînement de conflits bouleverse l’équilibre du Moyen-Orient, l'augmentation de la diaspora pose d'autres problèmes, mais dans le même temps une nouvelle génération de patriarches émerge au sein des Églises orientales.

En l'espace d'un an, quatre des plus importantes communautés chrétiennes orientales ont vu leurs primats renouvelés.
Ils incarnent l’espoir pour des millions de fidèles : Béchara Raï, élu le 15 mars 2011 patriarche maronite d’Antioche ; Tawadros II, élu le 4 novembre 2012 pape copte d'Égypte ; Jean X, élu le 17 décembre 2012 patriarche grec-orthodoxe d’Antioche ; sans oublier la démission, peu avant Noël, du patriarche chaldéen Emmanuel III Delly, dont le successeur doit être désigné, à Rome, le 28 janvier.

En dix ans, la communauté chrétienne irakienne, qui comptait 1 200 000 fidèles avant l’invasion américaine de 2003, a connu une hémorragie dramatique. C’est dire si la mission du futur patriarche s’annonce délicate, à l’instar de celle de ses homologues.

Élu le 15 mars 2011, le patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient, le cardinal Béchara Raï siège à Bkerké, non loin de Beyrouth au Liban où son Église compte 800 000 fidèles au Liban et 4 millions en diaspora.

Tawadros II, successeur du pape Chenouda III, a été désigné le 4 novembre 2012, pape de l’Église copte. Avec 10 millions de fidèles en Égypte et plusieurs centaines de milliers en diaspora. Cette Église, que la tradition fait remonter à saint Marc, constitue la plus importante communauté chrétienne d’Orient.

Le 17 décembre 2012, deux semaines à peine après le décès d’Ignace IV (1920-2012), le métropolite Jean Yazigi, 57 ans, a été élu patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et de l’Orient. Une urgence dictée par la situation chaotique en Syrie, où cette Église compte 1,3 million de fidèles sur un total de 1,8 million, le siège du Patriarcat étant à Damas, d'autant que les chrétiens sont tentés par l’exil, pris en étau entre un régime au bord de la rupture et une rébellion qui compte dans ses rangs de nombreux islamistes.


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