Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
La Semaine de prière pour l'Unité - 2011
Unis dans l’enseignement des apôtres,
la communion fraternelle, la fraction du pain et la prière

 
PRIER CHAQUE JOUR - Samedi 22 janvier  
 

LA FRACTION DU PAIN DANS L'ESPÉRANCE
Lectures

Exode 16, 13b-21a C’est le pain que le Seigneur vous donne à manger
Psaume 116, 12-14.16-18 Je lèverai la coupe de la victoire
1 Corinthiens 11,17-18.23-26 Faites cela en mémoire de moi
Jean 6,53-58 Tel est le pain qui est descendu du ciel

 

Le 5e jour porte sur le troisième aspect de l’unité : la fraction du pain, qui nous rassemble dans l’espérance. Notre unité s’étend au-delà de la sainte communion ; elle doit comporter une attitude droite sur le plan de la vie morale, de la personne humaine et de l’ensemble de la communauté. L’Église de Jérusalem appelle les chrétiens à s’unir dans « la fraction du pain », car une Église divisée ne peut s’exprimer avec autorité sur les questions de justice et de paix.

Commentaire


Depuis la première Église à Jérusalem jusqu’à maintenant, la « fraction du pain » a toujours été un acte central pour les chrétiens. Pour ceux de la Jérusalem actuelle, le partage du pain est traditionnellement symbole d’amitié, de pardon et d’engagement vis-à-vis d’autrui. Cette fraction du pain nous met au défi de rechercher une unité qui puisse exprimer quelque chose de prophétique dans un monde de divisions. C’est bien ce monde-là qui, de manières diverses, nous a tous façonnés. Dans la fraction du pain, les chrétiens sont recréés pour le message prophétique d’espérance destiné à toute l’humanité.

Aujourd’hui, nous rompons nous aussi le pain « avec un cœur large et généreux » ; mais
chaque célébration de l’Eucharistie nous rappelle également le douloureux souvenir de notre
désunion.




  En ce cinquième jour de la Semaine de prière, les chrétiens de Jérusalem se réunissent dans la Chambre haute, lieu du dernier Repas. Et là, sans célébrer l’Eucharistie, ils rompent le pain dans l’espérance.

Nous apprenons cette espérance dans les manières dont Dieu nous rejoint à travers le désert de nos propres insatisfactions. L’Exode nous relate comment Dieu répond aux murmures du peuple qu’il a libéré : en lui fournissant ce dont il a besoin – ni plus, ni moins. La manne du désert est un don de Dieu qu’on ne peut jamais ni garder en réserve, ni comprendre pleinement. Elle est, comme le célèbre notre psaume, un moment qui appelle simplement à l’action de grâce – car Dieu « a dénoué nos liens ».

Saint Paul reconnaît que rompre le pain ne signifie pas seulement célébrer l’Eucharistie, mais être un peuple eucharistique – devenir le Corps du Christ dans le monde. Dans ce contexte, cette brève lecture (1 Co 10-11) rappelle comment la communauté chrétienne doit s’efforcer de vivre : dans une communion au Christ qui détermine une conduite droite en un contexte mondial difficile et en se guidant sur la réalité d’une vie en Lui. Nous vivons « en mémoire de lui ».

Parce que nous sommes un peuple de la fraction du pain, nous sommes un peuple de vie éternelle – de vie en plénitude – comme nous l’enseigne la lecture de saint Jean. Notre célébration de l’Eucharistie nous incite à réfléchir à la manière dont s’exprime jour après jour
l’abondance de ce don de vie, que nous soyons dans l’espérance ou dans les difficultés. En dépit des défis quotidiens que connaissent les chrétiens de Jérusalem, ils témoignent qu’il est possible de se réjouir et d’espérer.

Prière

Dieu d’espérance, nous te louons pour le don que tu nous à fait dans le repas du Seigneur où, dans l’Esprit Saint, nous continuons de rencontrer ton Fils Jésus-Christ, lui le pain vivant descendu du ciel. Pardonne notre infidélité à ce grand don – notre vie de clans, notre complicité avec les inégalités, notre complaisance dans la séparation. Seigneur, nous te prions de hâter le jour où ton Église tout entière sera réunie pour la fraction du pain et, dans l’attente de ce jour, fais que nous apprenions davantage à être un peuple façonné par l’Eucharistie pour le service du monde. Nous te le demandons au nom de Jésus.

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