Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 28 au 30 septembre 2010 (semaine 39)
 

-
2010-09-30 -
MISE AU POINT ORTHODOXE SUR LE DIALOGUE CATHOLIQUE-ORTHODOXE


Le document de la commission pour le dialogue théologique entre l'Église catholique romaine et l'Église orthodoxe, diffusé par les médias, ne reflète pas la position de la partie orthodoxe sur la question de la primauté de l'évêque de Rome.

Il ne peut donc être examiné que comme un matériel de travail pour la poursuite des travaux, déclare le métropolite Hilarion (Alfeyev), président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou. Contrairement aux affirmations de la presse, lors de la réunion de la commission théologique orthodoxe-catholique à Vienne, aucune «brèche» n'a été faite.

La réunion a été entièrement consacrée à l'examen du rôle de l'évêque de Rome au Ier millénaire. Un document, discuté l'année dernière à Chypre, avait été préalablement préparé par le comité de coordination de la commission. C'est le brouillon de ce document qui «a fui» dans la presse, et a été publié.

De son côté le métropolite Jean Zizioulas, représentant du patriarcat œcuménique de Constantinople, a fait les déclarations suivantes au cours de la conférence de presse qui a suivi les travaux de la commission mixte :

" Il n’y a point de méfiance entre nos deux Eglises. Nos précédesseurs et surtout les chefs de nos Eglises, Catholique et Orthodoxe, ont préparé la voie pour une discussion amicale et fraternelle. Je dois vous assurer que tel est l’esprit qui a prévalu durant nos discussions. C’est pourquoi, je voudrais vous assurer que si nous poursuivons de la sorte, Dieu trouvera le moyen pour que soient surmontées toutes les difficultés en suspens et pour amener nos deux Eglises, les plus anciennes Eglises, à la pleine communion."
"
Nous poursuivons l’étude du premier millénaire mais nous n’avons pas encore tiré de conclusion. Néanmoins, la chose principale et la plus importante que nous avons découverte au cours de la discussion c’est que ce qui a été décidé à Ravenne en Italie semble bien être confirmé par l’histoire du premier millénaire.

" En d’autres termes, durant le premier millénaire il y avait une reconnaissance du rôle particulier joué par l’évêque de Rome dans l’Eglise. De même, l’évêque de Rome n’agissait point sans concertation avec les autres évêques dans sa propre région et sur le plan universel. Voilà ce que nous découvrons dans l’histoire et il s’agit là d’un aspect important.

" L’Eglise de Russie était absente à Ravenne pour des raisons qui n’ont aucun lien avec notre dialogue. Ce qui a été décidé à Ravenne avait déjà été préparé au cours des rencontres antérieures auxquelles l’Eglise de Russie participait. Dès lors, essentiellement, il n’y a aucun problème ... De manière générale, les idées fondamentales de Ravenne sont acceptées par toutes les Eglises orthodoxes.

" Le modèle d’union apparaîtra dans l’avenir. Nous ne fonctionnons pas selon un modèle fixé d’avance. Il s’agira du résultat, non d’une réforme, le mot est trop fort, mais dirais-je d’une adaptation de la part des deux parties. Ce que les Orthodoxes doivent renforcer c’est leur unité universelle et aussi leur conception de la primauté. Et la partie catholique doit sans doute renforcer la dimension synodale. Si ces deux choses se réalisent, on se rapprochera d’une conception de l’Eglise unie, de la meilleure manière, dans sa structure fondamentale.

" Il est évident que nous devons aussi être unis dans la foi. Il y a des choses fondamentales qui doivent être clarifiées en matière de foi. Le reste touche à la diversité. Il y a des usages, liturgiques et autres, qui peuvent être laissés à la discrétion de chaque Eglise. "

"La prochaine réunion [de la commission mixte du dialogue] dépendra du progrès que nous aurons réalisé sur le thème dont nous discutons à présent. Il semble que nous allons quelque peu modifier ce thème, à savoir nous concentrer davantage sur des questions théologiques. Ceci exigera une nouvelle période de préparation au niveau de sous-comités, qui durera probablement une année. Nous espérons que d’ici deux ans nous pourrons à nouveau nous réunir en commission plénière. Ceci dépendra bien sûr du progrès réalisé. (source : Orthodoxie)

Retour au sommaire