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Les Églises et l'oecuménisme

 
UN CHEMIN INTERMINABLE ?  









Ce chemin de l'oecuménisme nous paraît interminable. Nous ne savons comment agir pour que les étapes d'aujourd'hui marquent une véritable avancée vers le but qui est en chacun des chrétiens : la communion.

L'essentiel ne consiste t-il pas actuellement à imprégner l’ensemble des chrétiens des 4 piliers de l’oecuménisme :

- vivre ensemble
- agir ensemble
- prier ensemble
- réfléchir ensemble.







C’est la prière, l’action et la vie communes qui font avancer l’oecuménisme. Avec la théologie et l’histoire, nous soulignons nos divisions nées de nos tâtonnements au coeur du mystère de l'Église.

Avec les célébrations, nous mettons au centre la prière et la parole de Dieu, source de l’unité. Dieu nous parle aussi par les autres Eglises. En cherchant à être plus proches du Christ, nous devenons plus proches les uns des autres.

Porter nos regards sur la communauté de Jérusalem, c'est porter notre espérance vers cette communauté naissante qui vivait un présent pour insérer la présence de Jésus, le Fils de Dieu en notre humanité. Ils avaient en commun cette foi. Ils cherchaient à la traduire au quotidien.

Il en est de même pour nous, pour chaque Église, pour l’oecuménisme. On sera toujours dans un “déjà là” et un “pas encore”. En effet, l’unité demande la conversion de chaque chrétien, et nous serons toujours loin du compte. L’unité parfaite entre chrétiens n’est donc “pas encore” pour demain.

Mais elle est déjà pourtant partiellement réalisée. Nous avons déjà beaucoup de choses en commun. Ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous divise. Et c’est bien cela qu’il faut faire progresser encore. Il ne faut donc pas baisser les bras. Le chantier est d’importance. Raison de plus pour y travailler tous ensemble.

La plénitude de l’Église qui est déjà actuelle, qui est déjà là, doit croître encore
* dans les frères qui ne sont pas en pleine communion avec elle,
* mais aussi, dans ses fils qui sont pécheurs,
jusqu’à ce que, “dans la Jérusalem céleste, le peuple de Dieu atteigne la totale plénitude de la gloire éternelle”.

Benoît XVI écrit dans son encyclique “Deus caritas est” : “Je ne peux avoir le Christ pour moi seul. Je ne peux lui appartenir qu’en union avec tous ceux qui sont devenus ou qui deviendront siens. La communion me tire hors de moi-même vers Lui et en même temps vers l’unité avec tous les chrétiens”.

Pourquoi ce chantier de l’oecuménisme est-il interminable ? Sans doute parce que le message du Christ est si riche que le génie humain, au cours des siècles, y puisera toutes sortes de choses, avec souvent des interprétations différentes.

"Pour vous qui suis-je ?" demandait le Christ à ses apôtres. Et chacun répondait au travers la parole de Pierre. Au cours des siècles, à la lumière de sa culture, de ses philosophies, de ses expériences, chaque Église a voulu rejoindre la vérité de cette révélation et de son mystère à traduire dans la vérité.

Mais il y avait tant de différences que des parcours différents dans cette recherche de la vérité, ont dissocié l'unique Église.

Le thème de cette année, mettant devant nous cette communauté première nous dit une fois encore que le mouvement oecuménique est de l’ordre de la grâce et de la conversion. Ce n’est pas une entreprise humaine !
 

Mais nous pouvons aussi constater qu'aujourd'hui il y a plus de progrès que dans les quatre siècles précédents. L'étape de 2011 n'est qu’une modeste étape sur le chemin de l’Unité chrétienne.

A nous des d'être les témoins permanents des progrès réalisés dans la connaissance mutuelle et le rapprochement des théologies entre les Eglises. A nous d'en être aussi les artisans Alors nous avons de bonnes raisons d’espérer.


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