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La Semaine de Prière 2008 pour l’Unité des Chrétiens
 



LES ÉGLISES ET L'OECUMÉNISME AUX USA

Données historiques - Naissance du mouvement oecuménique - Situation actuelle - Organisations oecuméniques.

Ce sont les Églises des États-Unis qui se sont réunies pour nous proposer le thème de cette année. Pour être plus proches d'elles, voici un panorama de ces Églises et de l'oecuménisme aux USA.

Diverses communautés chrétiennes font partie du paysage culturel américain depuis l’arrivée des missions espagnoles au XVIe siècle et le début de la colonisation britannique, hollandaise et suédoise de la côte Est de l’Amérique du Nord au XVIIe siècle. Très tôt on vit s’installer des colonies anglicanes en Virginie, des puritains congrégationalistes dans le Massachusetts, des communautés réformées hollandaises à New Amsterdam (Etat de New York), la Religious Society of Friends (Quakers) en Pennsylvanie, des presbytériens dans le New Jersey et des catholiques dans le Maryland, en fait dans ce qui allait devenir le noyau originel des Etats-Unis d’Amérique. Au fur et à mesure que les Etats-Unis s’étendaient à travers le continent, l’expression de la foi chrétienne devenait elle aussi de plus en plus variée. Cette diversité a été déclarée comme un droit humain et comme une partie intégrante de l’identité nationale américaine.

LES ÉMIGRÉS ET LEURS ÉGLISES

Les américains se souviennent cependant que dans leurs colonies ou États d’origine, les personnes dont l’identité n’était pas celle de la majorité se heurtaient à de regrettables manifestations d’intolérance. C’est ainsi que les baptistes furent chassés du Massachusetts et que les catholiques furent loin d’être bien accueillis en de nombreux endroits, certains les soupçonnant d’être plus loyaux envers Rome qu’envers l’Amérique.

Dans la majeure partie des églises, il n’était pas bien vu que les esclaves venus d’Afrique et les hommes et femmes noirs libres se mêlent aux blancs. The Society of Friends, les baptistes américains, les mennonites et les moraves faisaient cependant remarquablement exception, en luttant pour l’abolition de l’esclavage et en contribuant à la création de communautés de prière parmi les afro-américains chrétiens.

C’est dans cette atmosphère mêlée de racisme et de foi en la liberté qu’offre l’Evangile, que les Eglises afro-américaines commencèrent à apparaître : l’Eglise épiscopale méthodiste africaine, l’Eglise épiscopale méthodiste africaine de Sion, l’Eglise épiscopale méthodiste chrétienne et l’Eglise baptiste nationale. A partir de ces communautés, ainsi que de celles nées du méthodisme de Wesley, allait se développer un courant insistant sur la sainteté personnelle qui devait apparaître à la fin du XIXe siècle. De manière indirecte, celui-ci donna naissance au XXe siècle à la tradition pentecôtiste.

UN RÉVEIL SPIRITUEL

Au début du XIXe siècle, un élan de ferveur évangélique caractérisait ce pays encore jeune. Les méthodistes répandaient vaillamment l’Evangile dans les zones rurales de cette nouvelle nation. Un ‘ grand réveil ’ spirituel eut lieu à peu près à la même époque et fut encouragé par des théologiens et des prédicateurs liés à des facultés de théologie telles que Yale (Connecticut) et Princeton (New Jersey). Ce renouveau du christianisme réformé possédait une particularité typiquement américaine: ranimer la foi en ce début de révolution industrielle chez les habitants des villes et chez les migrants américains toujours plus nombreux qui vont s’établir au centre et à l’ouest du continent.

Cela devait conduire dans la vallée du fleuve Ohio à la naissance d’une nouvelle forme de christianisme évangélique parmi les protestants américains. Celle-ci reposait sur une organisation ecclésiale basée sur les assemblées des fidèles et accordait une grande importance à l’indépendance et à l’autonomie de l’homme, au travail opiniâtre, à la conversion personnelle et au salut. De ce nouveau courant proviennent l’Eglise chrétienne (Disciples du Christ) et les baptistes de l’Amérique rurale et du Sud ; avec d’autres communautés, elles allaient devenir ce que nous appelons aujourd’hui les chrétiens ‘ évangéliques ’. Ces chrétiens allaient être aussi les précurseurs des fondamentalistes du début du XXe siècle.

La petite communauté catholique augmenta de manière exponentielle vers la moitié du XIXe siècle grâce à l’immigration provenant d’Europe, en particulier d’Allemagne et d’Irlande, pays qui traversait alors une période de grande famine. En quête d’une terre et d’opportunités qu’ils n’auraient pu trouver en Europe en raison de la guerre et de la pauvreté, les immigrants luthériens allemands et scandinaves ainsi que des communautés réformées et anabaptistes commencèrent à arriver. Pour beaucoup d’américains protestants, la croissance de la population catholique était considéré comme une menace pour l’originalité du modèle américain de foi chrétienne qui s’était développé jusque-là.

Néanmoins, pendant que l’immigration se poursuivait en provenance de l’Italie et de l’Europe de l’Est et que les zones françaises et espagnoles de l’Amérique du Nord étant soit conquises, soit annexées par les Etats-Unis, la communauté catholique devint partie intégrante – bien que partie ‘ séparée ’ – du panorama religieux chrétien des Etats-Unis. Au début du XXe siècle commença enfin l’immigration orthodoxe, après que la terrible Guerre civile américaine ait mis un terme à l’esclavage et conduit à une auto-compréhension plus progressiste des Etats-Unis en tant que ‘ melting pot ’ de tous les peuples.

NAISSANCE DU MOUVEMENT OECUMÉNIQUE

Au XXe siècle, les mouvements œcuméniques commencèrent à prendre forme aux Etats-Unis comme en Europe. Les protestants américains se réunirent pour étudier les possibilités de travailler ensemble dans le domaine de la mission et de l’évangélisation. Ceci conduisit à la création d’institutions sociales chrétiennes communes pour le soutien aux pauvres, l’éducation des jeunes et les soins aux malades. De nouvelles organisations sociales telles que la YMCA (Union chrétienne de jeunes gens) et l’Armée du salut contribuèrent à ce courant. L’Octave pour l’unité de l’Eglise naquit en 1908, à l’initiative d’un ordre religieux épiscopalien de frères franciscains, la Society of the Atonement, à Graymoor (Garrison, New York).

Vers 1910, l’évêque épiscopalien Charles Brent et Peter Ainsley des Disciples du Christ unirent leurs efforts pour aborder des questions de Foi et Constitution parmi les églises des Etats-Unis. Les Disciples du Christ depuis toujours professaient l’unité chrétienne comme l’un de leurs buts primordiaux. De son côté, l’Eglise épiscopalienne, guidée par William Reed Huntington de New York, avait travaillé vingt ans plus tôt à la rédaction du Quadrilatère de Chicago-Lambeth, une confession de foi unissant les Eglises de la Communion anglicane ; celle-ci identifiait les conditions minimum requises pour l’unité avec d’autres communautés chrétiennes.

Il faudra encore traverser deux guerres mondiales et une crise économique avant que ne se réunisse la première (et unique) Conférence sur Foi et Constitution en Amérique du Nord qui eut lieu à l’Oberlin College (Ohio) en 1957 et déboucha sur la création d’une Commission permanente sur Foi et Constitution au sein du Conseil national des Eglises aux Etats-Unis. Après le Concile Vatican II, l’Eglise catholique des Etats-Unis devint membre de la Commission Foi et Constitution ; ne faisant donc plus figure d’ ‘ Eglise à part ’ dans le panorama américain, elle participe désormais de manière active et constructive au mouvement œcuménique.

AU RISQUE DES DIVERGENCES

Au cours de la première moitié du XXe siècle, les communautés chrétiennes aux Etats-Unis accomplirent des efforts en vue de la réconciliation, connurent de nouvelles évolutions mais aussi de nouvelles divisions.

Dans les écoles, les séminaires et les églises des communautés épiscopaliennes et protestantes dites ‘ historiques ’, l’exégèse biblique scientifique ainsi que de nouvelles manières de concevoir la nature humaine, le péché, la justice sociale et l’égalité commencèrent à s’affirmer.

De nombreux protestants américains du Sud et des zones rurales se considérant soit évangéliques, soit membres des nouveaux mouvements pentecôtistes, se sentirent appelés à un retour aux ‘ fondements ’. Cela signifiait l’acceptation du Livre de la Genèse comme un récit historique. Ces chrétiens se méfiaient d’un mouvement œcuménique incluant des organismes ecclésiaux qui ne s’en tenaient pas aux ‘ fondements ’ dans l’élaboration de leur doctrine.

EN FAVEUR DE L'UNITÉ

Toutefois, alors que ces développements divergents portaient à une division croissante entre les ‘conservateurs’ et les ‘progressistes’ théologiques et culturels, on assistait dans certaines communautés chrétiennes américaines à la naissance de mouvements en faveur de l’unité. L’Eglise unie du Christ (1957), l’Eglise méthodiste unie (1968), l’Eglise presbytérienne des USA (1983) et l’Eglise luthérienne évangélique en Amérique (1987) réussirent à réunir des communautés auparavant séparées. Entre-temps, par son entrée dans le mouvement œcuménique, l’Eglise catholique apporta une contribution à la tâche féconde accomplie dans les dialogues bilatéraux aux Etats-Unis ainsi que par les dialogues conciliaires de la Commission Foi et Constitution.

Le dialogue catholique-luthérien aux Etats-Unis publia une déclaration commune sur la justification par la foi qui servit de base importante à la Déclaration conjointe internationale catholique-luthérienne. Par ailleurs, les relations bilatérales entre l’Eglise catholique et les évêques orthodoxes (SCOBA) aux Etats-Unis ont également contribué à une amélioration des relations catholiques-orthodoxes au niveau international.

Le dialogue entre épiscopaliens et luthériens a conduit à la pleine communion dans la célébration de l’eucharistie, à la reconnaissance réciproque des structures ecclésiales et à un partage du ministère entre ces églises (Appelés à la mission commune). L’Eglise évangélique luthérienne d’Amérique (ELCA), grâce aux résultats obtenus par les dialogues bilatéraux, entretient des relations similaires de pleine communion avec les Moraves, l’Eglise réformée en Amérique, l’Eglise presbytérienne des USA et l’Eglise unie du Christ.

Le travail œcuménique au niveau bilatéral, multilatéral et conciliaire aux Etats-Unis a conduit à certaines convergences, voire même à des consensus sur des sujets doctrinaux auparavant sources de division. Néanmoins, la question du genre et les questions éthiques et sexuelles demeurent ou sont devenues des points de conflit au sein même des communautés chrétiennes et entre les Eglises et les communautés. Les avis contraires concernant la place de la femme dans l’Eglise et, en particulier, l’ordination des femmes, ont créé de nouveaux obstacles entre des partenaires engagés de longue date dans le dialogue. Pour ce qui est de la sexualité humaine, en particulier en ce qui concerne les relations entre personnes de même sexe, nous assistons à une polarisation des positions dans la société en général et au sein des Eglises chrétiennes. Les Eglises se sont également prononcées de manières différentes sur les questions ayant trait à la guerre et à la paix et abordent différemment les relations interreligieuses. Des Eglises qui partageaient les positions de leurs partenaires œcuméniques sur certains sujets se retrouvent en désaccord sur de nouvelles questions. Par contre des Eglises n’ayant que peu de fondements ecclésiologiques communs partagent les mêmes positions sur d’importantes questions éthiques ayant une grande charge émotive.

TRAVAILLER ENSEMBLE

D’autres problèmes rapprochent vraiment les Eglises chrétiennes et font ressentir la nécessité de travailler ensemble plus étroitement. Le racisme, même s’il n’est plus approuvé par la loi ni plus aussi ouvertement exprimé que dans le passé, demeure pour les Etats-Unis une blessure non cicatrisée. Les 250 ans d’esclavage des africains aux Etats-Unis qui n’ont pris fin qu’après une Guerre civile sanglante, ont hélas laissé un lourd héritage mais n’ont pas débarrassé totalement l’Amérique du racisme ; pas plus que l’attribution des pleins droits civils à tous en 1965. Les Eglises ont toutefois beaucoup œuvré ensemble pour combattre le racisme à l’intérieur et à l’extérieur de leurs propres structures. Toutefois des tensions raciales persistent. En même temps, les groupements ethniques/raciaux des Eglises américaines ont contribué avec succès à la création d’un tissu social américain chrétien ainsi qu’à l’enrichissement du mouvement œcuménique à travers la variété de leurs dons et de leurs interprétations. C’est aussi en raison de ce passé fait de douleur et de luttes que le fait de célébrer la Journée à la mémoire de Martin Luther King pendant la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens prend une importance particulière aux Etats-Unis.

La lutte contre la pauvreté est un domaine dans lequel les églises et communautés chrétiennes des Etats-Unis semblent parvenir à un accord permettant la coopération, l’élaboration de programmes d’action conjointe et les campagnes d’appels communes adressées aux politiques. Christian Churches Together aux USA (CCT, 2006) se penche actuellement sur le thème de la pauvreté et sur les moyens à mettre en œuvre pour la combattre de manière œcuménique.

Enfin, tandis que les américains se décrivent pour la plupart comme des chrétiens et/ou des croyants, comme nous le montrent les statistiques, un fossé culturel se creuse de plus en plus au niveau politique aux Etats-Unis entre la société sécularisée et la religion. Les Eglises constatent qu’il est de plus en plus nécessaire qu’elles associent leurs efforts pour endiguer ce qui est perçu comme une sécularisation croissante, semblable à celle que connaît déjà l’Europe. Cette préoccupation semble plus mobiliser les catholiques, les chrétiens évangéliques et les pentecôtistes, les églises orthodoxes et les églises afro-américaines historiques que les chrétiens protestants traditionnels. Cependant beaucoup s’accordent pour dire que la sécularisation a conduit à une crise de la foi chez de nombreuses personnes.

LES ORGANISATIONS OECUMÉNIQUES

La vitalité œcuménique parmi les chrétiens des Etats-Unis tient également à la prolifération des organisations œcuméniques:

Christian Churches Together in the USA (Les Eglises chrétiennes ensemble aux USA, en anglais CCT) est l’organisation la plus récente, créée dans le but d’établir un vaste consortium œcuménique rassemblant toutes les Eglises et communautés chrétiennes des Etats-Unis. Elle est née le 30 mars 2006. Les 36 communautés qui en sont membres sont regroupées en cinq ‘familles’ : évangélique/pentecôtiste, catholique, orthodoxe, protestante et ethnique). Il s’est avéré nécessaire de constituer cette cinquième famille pour des raisons historiques d’inégalités raciales propres au contexte américain. CCT s’est donnée ‘ quatre objectifs ’ : (1) célébrer une même foi dans le Dieu Trinité, (2) rechercher l’aide de l’Esprit-Saint à travers la prière et le dialogue théologique, (3) s’assurer un soutien mutuel et fraternel et (4) s’employer à une meilleure connaissance réciproque en rappelant ce que nous avons en commun et en cherchant à mieux comprendre quelles sont nos différences.

Le Conseil national des Eglises chrétiennes aux USA (NCCCUSA), fondé en 1950, déclare dans le préambule de sa constitution qu’il « constitue une communautés de communions chrétiennes qui, en réponse à l’Evangile qui nous a été révélé dans les Saintes Ecritures, proclament Jésus Christ, le Verbe de Dieu incarné, comme leur Sauveur et Seigneur. Ces communions s’engagent ensemble à manifester toujours davantage l’unité de l’Eglise. Invoquant la puissance transformante de l’Esprit-Saint, ces communions s’associent en Conseil pour l’accomplissement d’une mission commune, en se mettant au service de l’ensemble de la création pour la gloire de Dieu ». Le Conseil national a pour membres 35 communions chrétiennes. Celles-ci représentent un groupe varié d’églises protestantes, anglicanes, orthodoxes, évangéliques, afro-américaines historiques auxquelles viennent s’ajouter les Living Peace churches (Eglises de la paix vécue). Grâce au Church World Service (Service ecclésial international) et à un certain nombre de comités pour la justice sociale et les affaires politiques, le NCCCUSA détient un important record historique dans les efforts œcuméniques déployés pour la promotion des droits de l’homme.


La Commission Foi et Constitution (USA) dont le travail a débuté en 1960, est une commission du Conseil national. S’inspirant du modèle de la Commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Eglises, cette commission comprend des membres qui n’ont pas adhéré au Conseil : les catholiques, certains évangéliques et pentecôtistes et les Holiness Christians (mouvements de sainteté).

Les Churches Uniting in Christ (Eglises s’unissant dans le Christ, en anglais C.U.I.C.) ont succédé à la Consultation sur l’union ecclésiale (C.O.C.U.) en 2002. Les neufs églises qui ont constitué la C.O.C.U. en 1960 sont passées d’une activité de ‘consultation’ à la volonté de ‘commencer à vivre plus pleinement leur unité en Christ’ à travers un parcours de rapprochement progressif comportant huit ‘ étapes ’ essentielles : reconnaissance mutuelle de la présence chez le partenaire d’expressions authentiques de l’Eglise une ; reconnaissance mutuelle d’un seul baptême ; reconnaissance que chacune professe la foi apostolique ; possibilité de célébrer ensemble l’Eucharistie (cette liturgie est parfois appelée ‘C.O.C.U.’ ou, comme c’est maintenant le cas, liturgie ‘C.U.I.C.’) ; l’engagement commun dans la mission, en particulier dans la lutte contre le racisme ; l’engagement délibéré à promouvoir l’unité en s’opposant à toute forme de marginalisation ou d’exclusion des personnes ; une forme de responsabilité mutuelle et permanente et la consultation dans les prises de décision ; enfin, un processus continu de dialogue théologique. Les neuf Eglises membres des C.U.I.C. sont : l’Eglise épiscopale méthodiste africaine, l’Eglise épiscopale méthodiste africaine de Sion, l’Eglise chrétienne (Disciples du Christ), l’Eglise épiscopale méthodiste chrétienne, l’Eglise épiscopalienne, le Conseil international des Eglises communautaires, l’Eglise presbytérienne des USA, l’Eglise unie du Christ et l’Eglise méthodiste unie.

La Conférence des responsables chrétiens du Sud, fondée suite au boycott historique des bus à Montgomery (Alabama) en 1956, et dont le premier président fut le Révérend Dr Martin Luther King, Jr, a eu un rôle œcuménique parmi les Eglises afro-américaines historiques ainsi que parmi les Eglises majoritairement blanches qui s’étaient réunies dans un effort œcuménique de libérer la société américaine du racisme.

L’Association nationale des évangéliques (en anglais NAE), fondée en 1942 et comptant plus de 60 confessions et communautés aussi différentes que les Eglises des frères mennonites, les Assemblées de Dieu, l’Armée du salut et l’Eglise de Dieu (mouvement de sainteté), encourage la fraternité et elle est le porte-parole des chrétiens des Etats-Unis qui croient à l’inerrance des Ecritures et qui ont foi dans le zèle missionnaire et les dons de l’Esprit-Saint. Elle est numériquement le plus important organisme œcuménique et regroupe des chrétiens habituellement dénommés ‘évangéliques et pentecôtistes’ aux Etats-Unis. Le NAE déclare avoir pour mission « d’étendre le royaume de Dieu à travers une alliance de confessions, d’Eglises, d’organisations et d’individus membres pour manifester l’unité du corps du Christ en proclamant la vérité biblique, en intervenant d’une manière qui soit représentative et en servant la communauté évangélique à travers une action conjointe, la collaboration dans le ministère et une programmation stratégique ».

Des bureaux de coordination. Certaines Eglises ou familles d’Eglises aux Etats-Unis ont également créé des bureaux pour la coordination de leurs activités œcuméniques. Une version plus complète de ce texte sur la ‘situation œcuménique aux Etats-Unis d’Amérique’ comprenant une liste plus vaste des organisations engagées dans la promotion de l’unité des chrétiens ainsi que des informations statistiques sur les Eglises aux Etats-Unis est disponible sur internet aux pages suivantes : http// :wcc.wcc-coe.org ou http// :www.prounione.urbe.it.

Le Mouvement eclésial émergent. Parmi les évolutions récentes du monde chrétien aux Etats-Unis, signalons également le ‘Mouvement ecclésial émergent’ (Emergent Church Movement) qui est réticent à toute forme institutionnelle d’autorité. Dans ce mouvement sont engagés des jeunes, principalement des hommes entre 25 et 35 ans, qui échangent leurs points de vue sur la foi chrétienne et ont créé un réseau, une communauté sur Internet. Leur réticence à toute théologie systématique constitue un défi pour l’unité visible de l’Eglise. Cette communauté a néanmoins entamé un débat sur la valeur du mouvement œcuménique.

Information : Service de presse du Vatican

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