Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
La Semaine de prière pour l'Unité - 2014
Le Christ est-il divisé? (1 Cor. 1- 1 à 17)

 
Sommaire -Le thème de 2014 - Prier chaque jour - Les Églises-Soeurs - Les pionniers de l'unité - Événements récents  
   


INTRODUCTION

L’unité est une requête contemplative de Jésus. À la veille de sa mort, Jésus a prié « pour que tous soient un » (Jn 17). L’œcuménisme n’est donc pas ‘facultatif’ dans l’Église, il est une demande expresse de Jésus, formulée dans son ultime prière à son Père.

 

LE PREMIER MILLÉNAIRE

 
 

Pendant longtemps, l’Église fut une. On parle de "l’Église Une" des 7 premiers conciles œcuméniques, mais déjà certaines dissensions avaient eu lieu. Ces dissensions provenaient du fait que les Églises, leurs évêques et leurs théologiens voulaient approfondir le mystère grâce aux grandes philosophies, grâce aux Sagesses orientales ou des cultures.

Les Églises nées en Perse étaient loin de celles qui s'épanouissaient dans l'empire latin ou dans l'empire byzantin. Mais toutes, elles voulaient rejoindre fidèlement le mystère de la pensée divine révélée par le Fils de Dieu à ses apôtres.

En plus de cela, l'histoire des divisions de l’Église est fortement liée à l’histoire des empires romains d’Occident et d’Orient. Le premier disparut en 476, tandis que le second subsista 1000 ans de plus, jusqu’en 1453 ! D’où l’importance de l’unité de l’Occident assurée par l’Église de Rome.

 
  AU DEUXIÈME MILLÉNAIRE  
 

D’où aussi les tensions récurrentes entre l’Orient et l’Occident et la rupture consommée en 1054, qui délaissaient l'Orient chrétien évangélisé jusqu'à Pékin, par les routes de la soie et jusqu'en Inde par les voies maritimes.

Les nombreuses ramifications des Églises orientales, grecque et slaves, basées entre autres sur le système des patriarcats, furent à la fois source de la présence ecclésiale, en même temps qu'ils créaient les frontières des territoires canoniques jusque sur les côtes indiennes du Kerala.

De son côté, l’Occident fut lui-même menacé une première fois de schisme, suite au départ des papes vers Avignon et aux événements qui mirent en présence plusieurs papes entre 1378 et 1417.

Par ailleurs, nous n’avons pas fini de gérer les conséquences des ruptures internes au christianisme occidental, entérinées par Luther et Calvin, tous deux passionnés de vivre l'intégrité de la Parole de Dieu. La distance prise par l’anglicanisme est toute différente, mais non moins problématique, jusqu’à nos jours.

Cette passion d'annoncer la Vérité évangélique a fait que les missionnaires devinrent des chercheurs de l'Unité et des pionniers de l’œcuménisme. Les nombreux missionnaires protestants, envoyés au loin pour annoncer le Christ unique, mais très divisés entre eux, ont été les premiers, plus que les missionnaires catholiques, à désirer à nouveau l’unité.

 
  AU SEUIL DU TROISÈME MILLÉNAIRE  
 

Différents mouvements sont nés, et leurs efforts ont été remarquables. La dispersion subsiste pourtant toujours, jusqu’au sein du pléthorique Conseil œcuménique des Églises créé dans l’enthousiasme en 1948, où l'Église romaine se sent mal à l'aise, comme d'ailleurs les Églises orthodoxes.

Du côté catholique, il faut signaler l’oeuvre d’un pionnier comme Paul Couturier, initiateur de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, et le travail du groupe des Dombes. Il faut noter le décret "Unitatis Redintegratio" de Vatican II (1964). Ce concile fut décisif, non seulement par ses textes, mais aussi et tout autant par les gestes œcuméniques forts qu’il suscita : accueil d’observateurs non catholiques par Jean XXIII, amitié entre Paul VI et le patriarche Athênagoras, levée des excommunications réciproques de 1054 …

Et peu à peu une dynamique est née, aux multiples réalisations. Par exemple, un accord important a été signé entre luthériens et catholiques en 1999, un consensus différencié, où chacun admet un ensemble de thèses communes, tout en se permettant une interprétation différenciée.

La récente Constitution apostolique de Benoît XVI "Anglicanorum Coetibus" tente une ouverture du côté anglican. Les théologiens continuent à réfléchir aux questions des ordinations et du sacerdoce que rencontre chaque Église chrétienne, et aux possibilités de communion eucharistique partagée, sacrement de l’unité par excellence.

Mais les réalités ecclésiales et dogmatiques sont complexes. L'histoire et la réflexion dogmatique doivent informer nos jugements pour les nuancer et les assouplir. Une meilleure connaissance peut nous conduire à un amour plus grand de l’autre, et à un respect des desseins de Dieu dans l’histoire, lui dont la patience est de toujours à toujours.

 
 


Une histoire qui s'accélère. Le Concile Vatican II entraîne l'Église romaine, les transformations politiques des pays de l'Est, l'émergence de la Chine, de l'Inde comme du Brésil, les avancées de l'Islam, les transformations du Moyen-Orient, toutes ces réalités rendent plus exigeantes les démarches oecuméniques afin que l'unique Église du Christ réponde à la volonté divine de vivre l'unité trinitaire, afin que les différentes approches de ce mystère ne deviennent pas des divergences qui divisent le Christ ... le Christ est-il divisé ? ... qu'ils soient un comme Toi et Moi ....

 

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